La Commission Européenne a publié aujourd’hui la liste des futurs commissaires que le Parlement doit auditionner et approuver avant que leur nomination ne devienne effective. Cette liste ne comprend pas de nom britannique pour cause de Brexit. On y retrouve quelques originalités qui ne manquent pas de sel.
La liste des commissaires est la suivante:
- Josep Borrell (Espagne) : Haut Représentant aux Affaires extérieures
- Věra Jourová (Tchéquie) : Valeurs et transparence
- Margaritis Schinas (Grèce) : Protéger notre mode de vie européen
- Maroš Šefčovič (Slovaquie) : Relations interinstitutionnelles et prospective
- Dubravka Šuica (Croatie) : Démocratie et démographie
- Johannes Hahn (Autriche) : budget et administration, il est directement rattaché à la présidente de la Commission Ursula von der Leyen
- Didier Reynders (Belgique) : justice (y compris la question de l’état de droit)
- Mariya Gabriel (Bulgarie) : innovation et de la jeunesse
- Stella Kyriakides (Chypre) : santé
- Kadri Simson (Estonie) : énergie
- Jutta Urpilainen (Finlande) : responsable des partenariats internationaux
- Sylvie Goulard (France) : marché intérieur et responsable de la nouvelle direction générale de l’industrie de la défense et de l’espace
- László Trócsányi (Hongrie) : Voisinage et élargissement
- Phil Hogan (Irlande) : Commerce
- Paolo Gentiloni (Italie) : Économie
- Virginijus Sinkevičius (Lituanie) : Environnement et océans
- Nicolas Schmit (Luxembourg) : Emploi
- Helena Dalli (Malte) : Égalité
- Janusz Wojciechowski (Pologne) : Agriculture
- Elisa Ferreira (Portugal) : Cohésion et réformes
- Rovana Plumb (Roumanie) : Transports
- Janez Lenarčič (Slovénie) : Gestion des crises
- Ylva Johansson (Suède) : Affaires intérieures
On notera que cette nouvelle Commission suscite déjà des polémiques. En particulier, le fait que le commissaire à l’immigration ait été rebaptisé commissaire à la protection de notre mode de vie européen a soulevé une tempête à gauche. Beaucoup considèrent que cette nouvelle appellation est inspirée par des motivations à caractère raciste ou xénophobe.
La nomination de Sylvie Goulard pourrait susciter également plusieurs difficultés. Comme nous l’avions indiqué, l’intéressée s’est acquittée d’une somme de 45.000 euros pour dégonfler la baudruche des emplois fictifs qui la poursuit (ou la précède). Mais rien n’exclut que ces poursuites continuent. On a d’ailleurs appris aujourd’hui qu’elle avait été entendue par les enquêteurs français. Il s’agissait du premier acte de procédure à son encontre dans ce dossier.