Souvent malmené par la plume acerbe de Modeste Schwartz, Michel Houellebecq semble néanmoins vouloir rejoindre l’équipe du Courrier. Comment interpréter autrement ses récents propos de l’émission « Quotidien », en faveur de la démocratie directe et de l’élection des juges ?
Houellebecq a certes, comme d’habitude, brouillé les pistes – tendant la perche à ceux qui s’empresseront de faire sombrer le scandale suscité par ses propos dans le faux débat opposant démocratie représentative (la came des Attali, Enthoven &Cie) et démocratie « directe ».
La véritable démocratie directe n’étant plus possible techniquement que dans quelques cantons suisses minuscules, c’est en réalité de la démocratie plébiscitaire qu’il est question – chère aux néo-gaullistes du souverainisme français, et aux adorateurs de Saint Vladimir Poutine.
Sentant qu’une référence directe à la culture libertarienne du Vieux Sud des Etats-Unis dépasserait le seuil de tolérance déjà rudement éprouvé des hommes-soja qui l’entouraient, Houellebecq a en effet réfuté l’exemple texan, préférant se lancer dans une défense et illustration de la Suisse. Or, si la Suisse fonctionne en réalité plutôt en régime de démocratie représentative, il est vrai qu’elle a conservé l’habitude des votations – qui ne sont d’ailleurs d’aucun secours à ceux qui cherchent à se soustraire à la lèpre étatiste, comme l’a bien montré la votation de 2021 sur les « lois Covid ».
Houellebecq : « Je ne suis pas en démocratie. »
C’est, en revanche, en parlant de juges élus que Houellebecq a réellement ouvert une brèche. En contradiction, d’ailleurs, avec ses propres précautions oratoires, car ce n’est pas la Suisse qui a des juges élus, mais bien le Texas.
Car, derrière la question piégée des modes de scrutin, le problème de fond est bien celui de la cooptation, qui conduit à investir de pouvoirs de facto politiques des hommes (juges, commissaires européens, technocrates davosiens etc.) qui ne se sont jamais soumis à l’épreuve d’aucun suffrage.
Sans juges élus, le pouvoir populaire simulé à l’étage législatif est évacué dès l’application des lois, dans la mesure où l’arbitre en dernier ressort de cette dernière sera tel ou tel Fabius, ou autre créature du Syndicat de la magistrature.
Et, comme l’a bien vu Houellebecq, le complément idéal du mécanisme de cooptation, c’est notre monarchie présidentielle actuelle : le mari de Brigitte, seul élu – par la minorité « active » des EHPAD de la République –, coopte tout le reste.
Moi aussi je préférerais des juges élus, parce qu’ils seraient révocables. La justisse socialo fait ce qu’elle veut du pays des socialo ???????? et c’est pas brillant. Un honnête homme surtout fauché doit tout faire pour éviter leurs griffes ???? (cf. Fillon). LoLo fabius c’est autre chose, nommé par grhollande en 2016 pour 9 ans. S’il déconne maqueron le remplacera en 2025. Je les sens pas très potes mais je peux me tromper. Le vrai problème au pays des socialo ???????? c’est l’alternance invisible. Le monopole socialo en étau /garrot. ????️ Seul Z???? et l’union de la droite ressusciteront le pays. Dieu sait que ça urge. ????
Je ne vois pas en quoi l’élection des juges empêcherait leur corruption lorsque l’on voit celle des politiciens élus et que l’on se penche sur le fonctionnement de la justice américaine.
» La minorité des EHPAD » seule ne suffit donc pas à l’élection des représentants qui l’emportent à la majorité. Bien d’autres citoyens ont soutenu activement, ou passivement en ne votant pas, la réélection de Macron. CQFD