Trois policiers du RAID ont été mis en examen suite à la mort de Mohammed, 27 ans, à Marseille. Faut-il le déplorer ou s’en réjouir – et surtout : pourquoi ?
Ces derniers temps, le Courrier a souvent eu la dent dure pour une partie aisément manipulable de l’opinion, encline à lire la Naheliade par le filtre trop exclusif d’une problématique ethnique liée à l’immigration : choix éditorial que j’approuve, en raison du danger d’une récupération sécuritaire par l’autoritarisme macronien – tactique dont les intentions deviennent chaque jour plus évidentes.
Pour autant, il serait déraisonnable de s’attendre à pouvoir faire couler trop de larmes autochtones sur le sort de ces « Mohammed de Marseille », que nous ne sommes que trop habitués à voir s’éloigner en scooter d’un centre commercial en flammes, vers ces fameuses cités aspergées depuis des décennies d’une averse d’argent public qui semble n’avoir servi à rien. Lecteur enthousiaste du Coran et des Hadiths, je n’ai, pour ma part, pas souvenir d’y avoir lu que la mosquée devrait être construite sur l’argent des incroyants.
Oui, mais. Abstraction faite du comportement – d’un civisme contestable – de ce jeune marseillais tué par un impact de flashball au niveau du thorax, son histoire – reproduisant, à quelques variations près, celle de l’encore plus jeune Nahel – semble hélas confirmer un soupçon : l’emploi de la violence létale en cas de délit de fuite devient systématique.
« Quand ils ont buté Mohammed, j’ai rien dit, parce que… »
En d’autres termes : comme le « traitement policier » des mouvements (très « gaulois », quant à eux) des Gilets Jaunes, du « Passe » et « des retraites » semblait déjà l’indiquer, les « forces de l’ordre » du régime abandonnent de facto le principe de proportionnalité de la réponse policière, et donc, en bout de course, celui de l’habeas corpus – fondement occidental des libertés civiques.
Alors que les responsables du covidisme et autres pantins de Davos – ayant réussi, moyennant une pirouette « ukrainienne », à brouiller les pistes – occupent toujours des fonctions gouvernementales, s’imaginer que nous ne serons pas les premiers à faire les frais de cette dérive illibérale, c’est du délire.
Et j’en veux pour preuve, venant d’un autre domaine, le durcissement des politiques d’obligation scolaire : combien de cercles djihadistes dissous, pour combien d’écoles catholiques hors-contrat mises en difficulté ?
Pour toute décision, il y a les bonnes raisons affichées, et les vraies raisons.
Et il n’y a plus aucun contrepouvoir au délire actuel.
Encore faut-il faire un délit de fuite pour se sentir concerné. Sinon il n’y a pas de raison de se retrouver dans ce cas par le saint esprit. Je vous rejoins par contre sur le régime actuel qui abusent des FDO et des ces FDO qui acceptent béatement d’être des marionnettes parfois sans cervelle…
Analyse juste au niveau global mais qui ne prends pas en compte l’engrenage dans lequel sont pris les policiers au niveau individuel. La même remarque vaut pour d’autres corporations qui ont elles aussi activement participé à la réduction des libertés à la même époque: personnel médical, enseignants, restaurateurs, militaires… La question de la juste décision au niveau individuel pour répondre à la mission légitime tout en refusant les ordres injustes sans être écrabouillé au passage est délicate et je remercie le ciel de ne pas y être confronté.
Il est évident que la mort n’est une suite logique d’un délit de fuite. Mais nous vivons une époque où les faites extrêmes sont quotidiens. Il n’est pas normal d’incendier un magasin, comme il n’est pas normal de se faire tirer comme un lapin. La machine toute entière est en train de s’emballer, et la majeure partie des français constate la dérive, sans se poser la question s’il ne faudrait pas l’arrêter…., ou comment l’arrêter. Les gens qui nous gouvernent doivent en rigoler tous les matins, en buvant leur café. Ils n’en ont rien à faire du magasin incendié, du Mohamed abattu, et du flic en garde à vue. Tant que toutes ces petites gens sont occupées à se chamailler, nos hommes de pouvoir ne risquent rien. Et le plan se déroule à merveille. Si j’ai bien entendu dernièrement, nous sommes passés à 68 Mio de français et nous avons 230 000 flics dans le pays….
La riposte policière doit être proportionnelle en temps ordinaire de la vie en société, en temps extraordinaire, comme des pillages à un niveau national la priorité est le maintien de l’ordre qui est toujours rude et parfois injuste, CICERON disait « il n’a plus de Loi en cas guerre »
Le jeune Nawel était un dangereux délinquant, il savait ce qu’il risquait en démarrant en trombe devant l’arme, et le policier mis en cause a sans doute sauvé des vies humaines. Ce qui n’était pas le cas lorsque les FDO ont été utilisées contre les gilets jaunes, ni lors de l’assassinat injustifié de Jérôme Laronze par un gendarme.
C’est vraiment dans l’air du temps ces commentaires par des essayistes ou autres journaleux qui n’ont jamais affronté le vrai danger. Et de toutes façons, les flics quels qu’ils soient obéissent aux ordres et se servent des armes qu’on leur donne. Et l’on n’entends quasiment rien des mêmes s’il y a mort occasionnée par un délit de fuite. En ces d’émeute on reste chez soi, et en cas d’interpellation , et de plus en infraction, on obtempère. C’est la vie en société. Ou alors on plébiscite l’anarchie et au plus fort la guirlande, et on se fout des dégâts collatéraux.
le cabinet trudeau s’en est bien sortie et aussi possiblement le cabinet sanchez en espagne.
On croit toujours qu’on va échapper à la tyrannie parce qu’on n’a “rien à se reprocher” .
Qu’en savez vous si vous laissez s’installer la possibilité de tuer pour un délit en trouvant que ce n’est que justice?