Parfois, on se pince en se demandant si on ne rêve pas. Depuis 2020, Emmanuel Macron distribue les milliards comme s’il en pleuvait. Avec la guerre en Ukraine, cette frénésie est devenue obsessionnelle. Il ne se passe plus un mois sans que nous n’annoncions un don à l’Ukraine, sous une forme ou sous une autre, qui se chiffre chaque fois en centaines de millions. Il semblerait que la France ait accordé près 1,5 milliards d’aide à l’Ukraine depuis janvier 2022. Mais, lorsque les Restos du Cœur annoncent avoir besoin de 35 millions, soit 40 fois moins, l’État ne trouve plus rien à mettre sous la dent de nos nécessiteux et se livre à une écœurante et dégradante mise en scène de Charity Business. Voilà qui s’appelle deux poids deux mesures, et surtout un étrange sens des priorités.
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10 millions d’euros… défiscalisés à 75%? Qui paie en final?
Vous avez tout-à-fait raison. Mais allons au delà…. Quand un système de sécurité sociale prélève des milliards et distribue des milliards tous azimuts, et que des gens crèvent encore de misère, il y a quelque chose qui ne va pas dans ce système. S’il était bien conçu et efficace, il aurait depuis longtemps résolu le problème de la vraie pauvreté. S’il fonctionnait correctement, on n’aurait plus besoin de recourir à des Restos du Cœur, ou à d’autres systèmes de charité privée ou subventionnée.
Le simple fait que des Restos du Cœur soient devenus indispensables démontre une très mauvaise affectation des moyens considérables prélevés légalement à gauche et à droite. La Sécu et tous ses appendices redistribue en fonction de critères électoraux, de copinages et de privilèges et non en fonction des véritables besoins. Elle entretient surtout une grosse quantité de parasites.
C’est en nettoyant les écuries d’Augias qu’on trouvera peut-être une solution: la réduction des gaspillages pourrait relancer l’économie et permettre une affectation rationnelle des moyens.
B. Arnault “donne” 10 millions à une association d’aide à la personne. Son don lui procure donc une réduction d’impôt de 75% soit 7,5 millions. C’est donc (encore) nous qui en payons l’essentiel, en plus de nos dons personnels, qui pour beaucoup de gens modestes, ne réduisent pas leur impôt déjà nul…
Petit rappel de la générosité de Macron avec l’argent des français pour les non Français. Un milliard pour decarboner l’industrie d’Afrique du Sud! Un milliard pour la fondation Bill et Melinda Gates qui sont des nécessiteux !! Un milliard et plus pour financer la guerre en Ukraine prolongeant le génocide ukrainien !!!
Bien dit !
Je constate que l’État est dans son domaine régalien en s’occupant de la guerre, et y reste en n’aidant pas les plus démunis. La solidarité envers les plus pauvres est notre responsabilité à nous, citoyens libres, et non pas celle de l’État. Se plaindre que l’État ne donne rien aux Restos du Cœur est un discours socialiste, et non pas libertarien. Ce qui est pitoyable dans cette affaire, c’est l’insuffisance des dons privés qui oblige les Restos à quémander auprès de l’État.
Les dons privés seraient sans doute plus importants si
– l’Etat ne se servait pas de façon importante sur tous les transferts (l’argent est taxé quand il est gagné, dépensé, investi, épargné et transmis, excusez du peu)
– une mentalité à la limite du collectivisme ne s’était pas développée depuis des décennies, qui pousse à demander à l’Etat de résoudre les problèmes qu’il a lui-même créés.
Mais sur le fond, vous avez raison.
un papier sur économie matin sur la grosse blague d’Arnault pour les “pauvres”:
“Restos du Cœur : comment être plus généreux que Bernard Arnault ?”
Le chef d’Etat ose lâcher les restaus du Coeur, sauf que Bernard vient atténuer le couperet par l’aspect bonnes oeuvres, parfait bénéficiaire du système, il peut faire un geste de mansuétude : le fonctionnement “pompiers-pyromanes” continue… On peut en retenir aussi l’incitation à la solidarité entre les peuples du fait du désengagement des Etats, une alerte comme le “Aimez-vous les uns les autres ou bien disparaissez”. Ou encore le rappel qu’on a peut-être des appauvris dans notre cercle de familiers, ou des très pauvres qu’on croise, certains, les plus authentiques à nos yeux, bref, à qui l’on donne parce qu’ils incarnent quelque chose qui nous touche, ou parce qu’on reste un humain comme eux si on garde en tête qu’on est tous mortels.