Les alertes sur la paupérisation des Français sont de plus en plus nombreuses : bas salaires qui permettent à peine de vivre, taux d’intérêt élevés qui rendent le logement inaccessible, concurrence de Airbnb qui raréfie les offres pour se loger, inflation, tous ces éléments devraient fortement inquiéter le gouvernement. Malgré tout, Emmanuel Macron continue à forer droit : séminaire gouvernemental ce mercredi, stratégie bas carbone le 18 septembre, et, ce mardi, dialogues de Bercy qui n’ont débouché sur rien de concret. Olivier Dussopt rencontre, pour sa part, les organisations syndicales. Les Français attendent de l’oxygène et une inflexion dans les caps mondialistes. Mais ils ne voient rien venir.
De partout, les cris d’alarme sont lancés, à commencer par les bas salaires, certains potentiellement inférieurs au SMIC, dont les partenaires sociaux devraient parler rapidement. Il s’agit certes d’une tarte à la crème, vieille comme les branches professionnelles, mais elle recouvre une réalité de plus en plus gênante et symbolique d’un malaise social profond. Elle rejoint d’ailleurs la question des « petites retraites », inférieures à 1.000€, qui pourrait aussi être évoquée par les partenaires sociaux dans la négociation sur les retraites complémentaires. Le Courrier la traitera plus longuement ce mercredi.
Mais que dire des questions de logement et d’immobilier qui étouffent tout particulièrement les jeunes ménages dans les métropoles, et, par rebond, dans les villes moyennes. Les taux d’intérêt qui montent rendent l’accession à la propriété de plus en plus compliquée. Les exigences des banques sont de plus en plus compliquées à satisfaire. Les locations sont en voie de disparition, concurrencées par Airbnb qui épuise les vacances.
Dans le cas de la région parisienne, l’arrivée des Jeux Olympiques transforme le logement en casse-tête. Les propriétaires spéculent volontiers sur le bénéfice qu’ils vont pouvoir tirer de cet événement, et ne proposent plus que des formules de courte durée en attendant les épreuves. Qui mesure le choc social qui est en préparation ?
Dans tous les cas, pourvoir désormais à ses besoins élémentaires devient de plus en plus compliqué.
D’une part, le renchérissement de la nourriture sous l’effet de l’inflation pose un problème de plus en plus aigu. D’autre part, « s’installer » quelque part relève de plus en plus de la gageure. La colère monte, invisible, mais aiguë, profonde, parfois proche de la désespérance.
Le gouvernement mesure-t-il la situation ?
Le Président, le Premier ministre, le gouvernement, mesurent-ils bien la situation ? On observe un évident décalage entre la préoccupation de se maintenir au pouvoir « quoi qu’il en coûte » et la réalité quotidienne des Français.
Ce 6 septembre 2023 se tient un séminaire gouvernemental de rentrée. A l’origine, il devait porter sur les résultats de la rencontre d’Emmanuel Macron avec les partis mercredi 29 août 2023. Mais le Président, tout à ses calculs, n’a pas terminé un compte-rendu qu’il entend rédiger seul. Donc, mercredi 6 septembre 2023, on va parler des « quatre piliers » prioritaires de l’exécutif (travail et réindustrialisation, transition écologique, services publics, justice et ordre républicain).
A Saint-Denis, il avait fallu attendre minuit pour que la discussion commence à porter sur ce qui préoccupe les Français au premier chef : inflation, pouvoir d’achat, coût de l’énergie. Dans le huis clos gouvernemental, il ne faudra même plus donner le change.
Des « dialogues de Bercy » à la stratégie carbone
Bruno Le Maire et Thomas Cazenave ont réuni des élus de tout bord pour aborder avec eux la question du budget 2024 : les « dialogues de Bercy« . Visiblement, il n’en est rien sorti de décisif, puisque l’on commence à évoquer un 49-3 pour faire adopter le budget 2024. Une fois de plus est confirmé le fait que le gouvernement n’est pas en phase avec l’opinion. Comment faire passer l’idée qu’il faut se serrer la ceinture.
Le « marqueur » du gouvernement – comme on dit volontiers au gouvernement c’est la « stratégie carbone » attendue pour le 18 septembre. La fausse bonne idée du gouvernement est de faire passer un mot d’ordre de sobriété, emblématique pour l’ensemble des problèmes à traiter.
Cependant, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne devraient se souvenir de la mésaventure des Gilets Jaunes. Les politiques écologiques ont vocation à devenir la cible prioritaire d’une société en colère.
Le mouvement des gilets jaunes était soutenu et manipulé par Georges Soros et noyauté par les RG.
Il a fini en eau de boudin donc il ne représente aucune menace sérieuse pour le pouvoir.
Quant à la paupérisation, elle est souhaitée et organisée progressivement. Il y a 50 ans de ça, les Français seraient déjà descendus dans la rue pour le dixième de ce que met en place le gouvernement. Là tout passe comme si les gens étaient anesthésiés ou endormis…
À part le désespoir que proposez-vous ? Georges Soros a dit qu’il stoppait son action ( de sape) en Europe peut-être il y a un espoir pour les européens ? Oui la liste de nos poisons est encore longue) UE, OTAN, CEDH, Macron)
Ils s’en contrefoutent, le passé l’a démontré.
L’appauvrissement est programmé.
En cas d’émeutes, il y aura des LBD pour tous le monde.
Vous serez pauvres, vos enfants mourront avant vous et vous irez remercier votre seigneur à l’hôtel du parc de l’Élysée.
Je suis moi-même propriétaire d’un logement à loyer que je veux modeste mais la folie de décarbonation actuelle absolument contre-productive à mon actuelle oblige à des rénovations coûteuses et contraignantes en plus de la perte de volumes imposée par les isolants, le nécessité de poser une ventilation importante pour avoir un air respirable et limiter les miasmes….Sans compter le harcèlement pour changer la chaudière à gaz à condensation robuste qui fonctionne parfaitement à un coût très raisonnable par une PAC très coûteuse, fragile, complexe que personne ne veut réparer en cas de panne (fréquente, sans compter une longévité plutôt réduite par rapport aux chaudières classiques). Du coup c’est non de ma part même s’il y a des aides partielles qui sont pour moi une hérésie car ce n’est pas aux contribuables déjà archi-essorés ni aux entreprises de payer pour une installation chez moi pour des lubies idéologiques.
…« un évident décalage entre la préoccupation de se maintenir au pouvoir “quoi qu’il en coûte” et la réalité quotidienne des Français. »
C’est tout à fait cela. Le gouvernement « n’est pas en phase avec l’opinion », il le sait mais il s’en fiche. Au point de contourner la représentation nationale qui, d’ailleurs, ne représente plus grand chose… Le tout, à grands frais de communication, sur l’air de « tout va très bien, madame la marquise! ».
Les objectifs sont ailleurs que dans le bien de la population et l’avenir du pays. Et comme il n’est plus question que ce pays reste une nation souveraine, il est évident qu’il faut ignorer, contraindre, au besoin réprimer le peuple… qui continuera à voter pour les mêmes à cause des beaux discours genre « le changement, c’est maintenant »… Car les prétextes bidon, du genre « il faut sauver la planète ou la démocratie ukrainienne (oups) » ne vont pas tarder à être éventés.
De mon point de vu, l’appauvrissement de français est inscrit dans l’euro, qui est une monnaie dette, comme le dollars, mais qui ne bénéficie pas de la puissance militaire et diplomatique du dollars. Et même le dollars est en perte de vitesse, conduisant à terme les Etats-Unis soi à une réinvention de leur système soi à de grandes difficultés. J’invite qui voudrait prendre un peu de recul et réfléchir à ce qui nous arrive à lire l’article suivant « Comprendre l’effondrement de l’Occident ». Qu’on soit d’accord ou pas d’accord avec les hypothèses proposées, elles ont le mérite de nous faire nous interroger.
http://www.surlasociete.com/comprendre-leffondrement-de-loccident