URBI & ORBI n°42 – Contrairement à ce que croient souvent les catholiques eux-mêmes, l’Église ne doit surtout pas chercher à s’adapter aux modes, tyrannies et lubies de son époque. Elle doit au contraire rester fidèle à elle-même car elle est le dépositaire de toutes les vérités qui ont permis l’épanouissement universel des libertés. C’est pourquoi on peut être inquiet du prochain synode d’octobre à Rome : les prélats et les activistes progressistes qui le pilotent ont la forte tentation de se rallier au Great Reset.
Il y a une vieille idée qui traîne, par exemple dans le journal La Croix : le problème des catholiques, c’est qu’il ne seraient pas assez rapides à s’adapter à leur époque. Les idées les plus paresseuses sont les plus difficiles à déraciner.
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Monsieur Husson votre article me fait bondir de joie ( sans exagérer) le sens de l’Eglise est de résister à la modernité. Le jésuite Bergoglio sous la dictature argentine était un prêtre bien tranquille et bien complaisant ( les généraux ont fait disparaître nombre prêtres) et aujourd’hui le « pape » François se soumet aux puissants mondialistes, je crois que le dernier vrai pape était Benoit XVI.
la corruption est aussi dans l’Eglise : le mérite du pape actuel est de lui permettre de se révéler…
Entre l’encyclique sur l’écologie et le “Se vacciner est un acte d’amour”, je n’avais plus de doute sur ce sujet. Par ailleurs, on aurait pu penser que les catholiques seraient moins tombés dans la psychose du fait qu’ils sont censés moins craindre la mort, mais non. Autant de masques, sinon davantage, dans les églises qu’ailleurs.
C’est quand même inquiétant d’absolutiser l’Etat et ses sbires, l’Etat n’est pas Dieu, faut-il le rappeler?
Quelques prêtres ont résisté cependant…Et aujourd’hui, ils savent parfaitement pourquoi ils célèbrent davantage d’obsèques…
Bonjour, vous donnez les deux exemples de “capitalisme” ci-dessous :
“Aux XII-XIIIe siècles, les moines cisterciens d’Italie du Nord constatent que la révolution agricole leur permet de faire d’énormes bénéfices. Or l’Évangile et leur règle leur enjoignent de ne rien garder pour eux. Les moines inventent alors l’épargne et l’investissement : les profits réalisés par une agriculture toujours mieux “managée”, dont les produits sont commercialisés de plus en plus loin du monastère, seront investis dans d’autres activités.”
“les Franciscains, qui se sont installés en ville, pensent jusqu’au bout les conséquences de la pauvreté évangélique : ne rien garder pour soi, faire circuler l’argent, prendre à la lettre l’impératif de Jésus, celui de faire fructifier les talents reçus.”
Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de situation où les activités économiques produisent un excédent, le “capital”, qui peut ensuite être mis à disposition de nouvelles activités ou d’un développement plus vigoureux de ce qui existe déjà. Certes, il y a production puis circulation de capitaux. Mais s’agit-il bien là du “capitalisme” à proprement parler ? La production de capitaux n’est pas problématique en soi. Ce qui peut l’être, c’est que sur base de la propriété de capitaux (1) certaines personnes (pourtant en âge et en capacité de travailler) puissent obtenir des revenus sans produire elles-mêmes des valeurs économiques utiles aux autres êtres humains et (2) qu’elles puissent aussi être détentrices de pouvoirs décisionnels alors que c’est la compétence professionnelle qui est décisive dans ce domaine.
Certes, il arrive bien souvent que des personnes soient à la fois détentrices du capital, qu’elles produisent des valeurs économiques et qu’elles soient aussi compétentes (par exemple dans le cas, entre autres, de PME, etc.). Dans ce cas le fait d’être propriétaire du capital ne pose pas de problème. Mais dans les autres cas ? Ne se trouve-t-on pas alors dans des situations où le propriétaire du capital “garde quelque chose pour lui” (notamment le pouvoir sur des entreprises dont il est propriétaire d’une partie du capital, même s’il n’en n’a pas la compétence) et met la main sur “une partie des talents” (= les bénéfices) produits par ces mêmes entreprises, alors qu’il n’a dans le fond contribué pour rien à la création de valeurs ? Et quid, de la propriété du capital qui se transmet de génération en génération de manière quasi éternelle (et de ce fait avec transmission à la fois du pouvoir et de la mainmise sur une partie des bénéfices) ? Il me semble qu’on est là à l’antipode de la posture des franciscains ou des moins que vous mentionnez, par exemple.
Bref, il y a ici confusion entre plusieurs conceptions relatives à l’usage du capital qu’il conviendrait de distinguer le plus clairement possible, ce qui permettrait d’éviter de mettre “dans le même sac” les franciscains et certains capitalistes dont les vertus sont plutôt très douteuses.
Pour reconsidérer non pas le capital lui-même, mais la vision de l’usage du capital, voir par exemple :
https://www.civiliens.info/emission-n-7 puis https://www.civiliens.info/emission-n-8
Moi qui ai toujours considéré le socialisme comme une hérésie chrétienne, justement, je vais devoir lire ce Wittfogel…
Merci pour les conseils de lecture !
ynode de l’Assemblée continentale européenne – Prague février 2023
l’échange à partir du DCS (Document de travail pour l’étape continentale) ont conduit à l’identification, dans les actes de l’assemblée continentale Européenne à Prague en mars, de sept points de référence pour le chemin de construction d’une Église synodale dans une perspective européenne (27 pays avec 4 représentants laics/pays : de ce fait les conclusions des synodes allemands , belges ou francais et espagnols apparaissent n’être que des directives orientées ( sous entendu venant d’élites , ce qui defigure l’intention synodale de rassembler la voix de toute l’église et non de “dire” à leur place ce que pensent les fidèles ) … 23 pays donnent donc une tonalité bien différente de ce que nous entendons dire dans les medias chrétiens les plus entendus qui ne sont pas plus qu’une pierre lancée dans l’eau (sans intérêt). Il faudrait voir aussi les compte-rendu des DCS des autres continents …. pour apprécier ce sur quoi travailleront les évêques réunis en octobre) En bref le synode dit: donnons la parole à l’Esprit Saint qui parle par la bouche de tous les baptisés qui doit être entendue à travers eux et non pas seulement l’autorité ( laique “accréditée” ou “ordonnée” ) Voici les conclusions données : non plus des propositions ou directives ( telles le mariage de personnes same-sex , la communion des divorce remariés, l’ordination de femmes, etc etc ) mais des priorités et chemins d’approfondissement avec le souci de l’unité dans la foi, dans la diversité des situations qui se substituent au mutisme auquel était habitué, sinon volontairement réduit, le fidèle landa : 1) approfondir la pratique, la théologie et l’herméneutique de la synodalité. Nous avons besoin de redécouvrir quelque chose qui est ancien et qui appartient à la nature de l’Église, tout en étant toujours nouveau. C’est une tâche pour nous. Nous faisons les premiers pas sur un chemin qui s’ouvre au fur et à mesure que nous le parcourons ;
2) aborder le sens d’une Église entièrement ministérielle, comme horizon dans lequel situer la réflexion sur les charismes et les ministères (ordonnés et non ordonnés) et les relations entre eux ;
3) explorer les formes d’un exercice synodal de l’autorité, à savoir le service d’accompagnement de la communauté et de préservation de l’unité ;
4) clarifier les critères de discernement pour le processus synodal et à quel niveau, du local à l’universel, les décisions doivent être prises ;
5) prendre des décisions concrètes et courageuses sur le rôle des femmes au sein de l’Église et sur leur plus grande implication à tous les niveaux, y compris dans l’élaboration de décisions et dans leur mise en œuvre ;
6) prendre en considération les tensions autour de la liturgie, en envisageant, dans une perspective synodale, l’Eucharistie comme source de communion ;
7) être soucieux d’une formation synodale de tout le Peuple de Dieu, avec une attention particulière au discernement des signes des temps, en vue de réaliser la mission commune; renouveler le sens vivant de la mission, en surmontant le fossé entre la foi et la culture pour ramener à nouveau l’Évangile dans le cœur des gens, en trouvant un langage qui puisse articuler tradition et renouveau, mais surtout qui sait accompagner les gens au lieu de parler d’eux ou de leur parler..L’Esprit nous demande d’écouter le cri des pauvres et de la terre dans notre Europe ( ou , en particulier, le cri désespéré des victimes de la guerre en appelle à une paix juste).