Jour 553 – La contre-offensive ukrainienne n’est pas seulement un échec mais un carnage. Le commandement ukrainien est de moins en moins désireux de continuer. Du coup les faucons américains ont poussé et obtenu, ces derniers jours la démission de deux ministres de la Défense : Ben Wallace, en Grande-Bretagne, devenu sceptique sur l’aide à l’Ukraine ; et Reznikov, le ministre ukrainien – pour le remplacer par Rusten Umerov, en charge de la gestion des propriétés de l’État, aussi corrompu que Reznikov et beaucoup plus incompétent. Aux abois mais ne pouvant reculer sans risquer de se faire limoger lui-même par ses maîtres américains, Zelenski envisage une mobilisation totale de la population (masculine) – y compris en faisant revenir (de force) des hommes réfugiés à l’étranger.
30 000 soldats morts pour élargir la zone grise de 250 km²
La « contre-offensive ukrainienne » a commencé il y a trois mois. En sacrifiant au moins 30 000 hommes (tués), l’armée ukrainienne a fait passer 250 kilomètres carrés, non pas sous son contrôle direct mais dans une zone grise. La première ligne de défense russe est encore très loin d’être atteinte :
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Nous sommes accablés par les misères de la guerre mais il faut se souvenir que Proudhon en 1861 disait la guerre révèle «la justice ,l’idéal et la discipline de l’humanité» cela nous surprend il faut croire que la guerre est un régénérateur des sociétés malades, il faut reconnaître que notre société actuelle est bien malade et mérite une réorganisation.
Effectivement les relations russo-turques sont d’un grand pragmatisme. Sur certains blogs notamment celui de Boris Karpov, Erdogan est depuis longtemps considéré comme un traître, surtout depuis qu’il a libéré les cinq officiers d’Azov qu’il s’était engagé à garder en captivité jusqu’à la fin de la guerre.
Je reconnais que c’est pas beau de trahir sa parole !
Cependant cette libération n’a qu’une valeur symbolique, car que valent cinq combattants de plus, même expérimentés, dans le « hachoir à viande » de la contre-offensive ? En revanche sur le plan du symbole cette libération a dû valoir pas mal de crédit à Erdogan auprès des USA.
La Turquie est comme Israël, elle cherche désespérément à rester neutre dans cette affaire, tout en tentant d’en retirer quelques avantages. Cela la conduit à donner alternativement des gages à l’un et l’autre parti. Tant que Poutine y trouve son avantage (centrale nucléaire, hub gazier, un cheval de Troie au sein de l’OTAN…) il a tout intérêt à passer l’éponge sur les derniers cadeaux d’Erdogan à l’Occident, qui de toute façon ne modifieront pas l’issue de la guerre…
C’est la première fois que j’entends parler d’un possible éclatement de l’OTAN, et j’en suis très heureux car je crois que ce sera une des conséquences ultimes de cette guerre.
En tout cas c’est un bon argument pour justifier la relative lenteur des opérations russes…