La Macronie (c’est-à-dire la République terminale), c’est, comme le catholicisme terminal de François, une dure lutte du Bien (comprendre : l’Amour, illustré par les œillades enamourées du « couple présidentiel », dont se pâme la presse people) contre le Mal – défini par Bergoglio lui-même comme l’ensemble des « passions tristes ».
C’est là un terme révélateur, car on le doit au philosophe juif hérétique (excommunié par sa communauté) Spinoza – lequel avait fini, au XVIIe siècle, par enfin énoncer clairement cette vérité profonde du catholicisme que la hiérarchie ecclésiale s’efforçait d’occulter depuis que Saint-Anselme avait déclaré que Dieu peut être objet de raison – ce qui revenait à renoncer à l’idée de la transcendance au monde d’un Dieu personnel auteur de miracles, donc à identifier Dieu et la Nature.
François est donc le visage, convenablement bouffi et ridé, de ce catholicisme devenu enfin conscient de lui-même, et qui n’adore en réalité rien d’autre que cette Gaïa célébrée quelques heures plus tôt, dans l’enceinte du Sénat, par le néo-malthusien Windsor au sortir de ses agapes de Versailles.
Il serait donc techniquement faux de prétendre que le nouvel ancien régime qu’espère inaugurer le mari de Brigitte, en sacrifiant sur l’autel du climatisme, tournerait le dos à la religion (catholique) de l’ancien régime précédent, qui a entre-temps rejoint dans le nihilisme le plus parfait les descendants, en stade de dégénérescence finale, de l’idéal républicain/maçonnique. Il n’y a pas de bout propre à l’étron occidental.
La religion de l’amour des adolescents et de l’amour du migrant
Assis à côté de Karcher Darmanin, Brigitte et Manu, à Marseille, n’ont certes pas applaudi les passages les plus hystériquement pro-migrants du prêche postchrétien de Bergoglio – détail que relève l’article de Purepeople, titre parfaitement adapté à la couverture de l’actualité pseudo-monarchique de la Macronie.
C’est qu’il y a encore, électoralement, un billet à se faire sur l’EHPAD des rescapés du RPR – lequel justifie que la Macronie cache un peu ses sentiments profonds, qui sont en réalité très exactement ceux de l’Antifrance de type EELV, et du jésuite Bergoglio.
N’étant – Dieu merci – pas catholique, je laisserai aux ouailles de François le soin de préciser dans quelle mesure ce fricotage du pontife avec une divorcée coupable d’abandon de famille et de détournement de mineur est conciliable avec cette moraline qui constitue depuis longtemps la dernière substance perceptible du Trust vatican.
Détrompez vous mon cher Modeste nous venons d’assister au stade Vélodrome avec la rencontre Bergoglio/Macron au spectacle de « l’abomination de la désolation » ( Mathieu 24-15) qui annonce la fin des temps et le second avènement du Christ, Alléluia. ( je pense que le professeur Husson vous expliquera cela mieux que moi)
( N’étant – Dieu merci -) comment le prendre ? Un dieu animiste ? A part j’aime bien le passage du fricotage.
Bien au contraire, le pape réaffirme le bienfondé des migrations et la reconnaissance par l’Eglise de la déclaration universelle des droits de l’homme (1948). Article 1: Tous les êtres humains…. doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. Article 6: Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.
En somme chaque être humain a le droit de vivre là où il veut.
Il est parfaitement choquant qu’un Darmanin affirme “au nom de la France”, fondatrice des droits de l’homme, que “la France n’accueillera pas de migrants venant de Lampedusa”. Assertion populiste qui affirme avec fermeté refuser toute personne fuyant la tyrannie, la violence, la famine ou la pauvreté. Ce qui pourrait compromettre la pureté de l’identité civilisationnelle nationale.
“Plutôt que de mettre des millions d’euros dans des politiques sécuritaires, pourquoi l’Europe ne construit-elle pas des politiques migratoires positives”? Comme le dit Josep Borrell : “la migration est en train de devenir une force de dissolution de l’Union européenne”.
« Les idées modernes sont des idées chrétiennes devenues folles » disait Chesterton. La déclaration universelle des droits de l’homme n’est pas l’aboutissement du christianisme mais la destruction de l’Eglise dans le progressisme individualiste qui détruit les nations et nous mène aux divers totalitarismes, actuellement le fascisme gris va nous faire disparaître. Je ne connaissais pas cette déclaration de josep Borrel et je crois qu’une vérité lui a échappé !
dissonances cognitives en perspective à droite lol
La sève du christianisme a irrigué les grands principes du droit occidental. Tellement habitués à certaines évidences, nous en avons oublié que “les civilisations sont mortelles”… “Ceux qui croient au Ciel et ceux qui n’y croient pas” doivent reprendre conscience de notre héritage commun, aujourd’hui menacé. Que peut-on tirer aujourd’hui de cet héritage commun?
1) on relie spontanément le christianisme à ce qu’on nomme traditionnellement la charité. En oubliant souvent que l’altruisme, pour être évangélique, doit être volontaire et le plus possible désintéressé. La bienveillance évangélique ne dispense pas du discernement. Altruisme exigeant ou droit-de-l’hommisme émotionnel?
La solidarité, nouveau nom utilisé par les étatistes qui organisent la spoliation de ceux qui n’ont pas grand chose au profit de catégories électoralement ciblées tout en exonérant les puissants des efforts demandés aux autres, n’est pas chrétienne…
Il y a tromperie quand la pitié, la générosité ou la tolérance sont instrumentalisées pour des objectifs politiques. Ainsi, l’accueil du “lointain” devrait se faire au détriment du soin du prochain, ou la tolérance envers certaines personnes devrait valoir approbation de comportements dévoyés.
On peut ajouter que le pacifisme est une perversion de la non-violence évangélique: le christianisme n’interdit pas la légitime défense; l’exemple du Christ montre qu’il y a de saintes violences (les vendeurs de tous les temples ou églises s’exposent à la colère de Dieu) et qu’il est parfois justifié de risquer sa vie.
2) l’homme n’est pas Dieu (eh oui…): l’Etat n’est pas Dieu et Gaïa non plus. Et les détenteurs de la Vérité qui prétendent sauver le monde et faire advenir l’Homme Nouveau sont des imposteurs. Les idéologies qui ont ensanglanté l’Europe ne viennent pas du christianisme, mais de ceux qui veulent le détruire.
3) chaque personne est unique pour Dieu: dissoudre les altérités ou réduire l’homme à une appartenance identitaire ou sociale relève du tribalisme ou du marxisme… mais pas du christianisme. Le racisme n’est pas chrétien, pas plus que son inversion qui consiste à rendre intouchables des personnes en raison de leur race ou de leur religion.
4) les hommes sont d’égale dignité devant Dieu: c’est le fondement de l’égalité en droit. Le droit discriminatoire, même positif, n’est pas chrétien: il n’est que l’envers d’une discrimination négative et détourne de façon perverse l’injonction à la charité.
S’appuyant sur des critères dont la liste ne cesse de s’allonger, de fait sur ce que SONT les personnes, ces discriminations nuisent gravement à l’égalité en droit. La démocratie est fille de l’égalité en droit, elle transcende les différences, alors que le communautarisme les exacerbe. Au bout de ce processus, il y a la loi du plus fort, l’anarchie ou la dictature.
5) parce que la bienveillance de Dieu est première, les hommes sont libres, même de faire le mal… mais cela a des conséquences. D’où la responsabilité qui ne saurait être que personnelle. Et si le repentir est chrétien, la repentance collective ne l’est pas: nul n’est responsable de ce qu’ont fait ses ancêtres ou sa famille.
La liberté, l’égalité, la fraternité, la responsabilité, et même la charité sont aujourd’hui dévoyées et retournées contre la civilisation qui les a portées. Notre droit est miné, non seulement de l’intérieur, mais aussi par des traités internationaux ou des lois européennes dont les buts réels sont cachés aux populations.
Avec le mondialisme, une religion de substitution est en effet promue, avec la planète à la place de Dieu (comme seul critère de décision), et la décroissance comme moyen du salut… sous le regard approbateur de beaucoup de chrétiens, si ce n’est du pape. Tout y est: le péché (exister et consommer), la rédemption (traduire: pauvreté maquillée en sobriété non choisie), l’histoire sainte et le paradis perdu (c’était tellement mieux avant!), les boucs émissaires (méchants climatosceptiques), les grand-prêtres et les anathèmes… Tout y est suivant un schéma présenté souvent par l’Eglise elle-même: faute-rédemption-salut. Et qui correspond parfaitement à la religiosité naturelle de l’homme…
Tout y est sauf l’essentiel: la primauté de l’amour créateur de Dieu, la place unique de l’homme image de Dieu et frère du Christ, la participation à la création par l’Esprit Saint.
Bref, comme le dit Modeste, la transcendance…
Félicitations votre commentaire est fondamental, vous devriez rédiger un article pour le CdS !
Modeste semble trop humblement orgueilleux pour déjà savoir clairement, au bout de son stylo-épée, qu’il n’est pas ou ne deviendra pas catholique. J’imagine Modeste à l’agonie, sur son lit de mort. Il devra lâcher prise, lâcher son stylo et ses mondanités. Et là un gars bien connu de certains, et peu connu de lui, lui dira : ‘Viens, suis-moi !’. J’invite Modeste à prier pour le corps et l’âme immortelle de ce pauvre François dont la raison est actuellement bien égarée et incapable d’étayer sa propre foi personnelle de baptisé-confirmé-ordonné. Leste Modeste, il ne peut y avoir de suicide du ‘catholicisme’, de suicide de l’Eglise de Dieu-Vie-Vérité.
J’ai lu quelques ouvrages sur Spinosa et – personnellement – je pense qu’il a entièrement raison. Quant à ce personnage qui revendique le droit de déterminer ce qu’est le bien ou ce qu’est le mal, j’aimerais assez en apprendre plus sur lui.
Qu’a-t-il fait en Argentine ?
Certains disent qu’il s’est tenu tranquille sous la dictature des généraux argentins quand des jésuites étaient persécutés et éliminés. Il a un profil d’homme de gauche, faible avec les forts et fort avec les faibles.