L’Allemagne s’est réunifiée en 1990, un 3 octobre. Or il y a toutes les raisons d’être critique envers une classe dirigeante allemande qui a dilapidé en une génération la souveraineté retrouvée voici 33 ans. Il est fréquent, en France, d’en vouloir à cette Allemagne réunifiée, en lui reprochant d’écraser l’Europe de sa puissance. En réalité, la configuration est plus complexe. Comme en France, il existe une divergence croissante entre les milieux dirigeants et le reste d’une population où l’épargne est menacée par la mauvaise gestion de l’euro, où les classes moyennes représentent un groupe en diminution, où la pauvreté se répand. En réalité, les intérêts des peuples français et allemands sont très similaires, sinon convergents. Dans les deux pays, on assiste à une crise de la démocratie représentative, une oligarchisation de la politique, une soumission croissante à la politique étrangère américaine, contre les intérêts les plus fondamentaux du pays.
C’était un 3 octobre, en 1990. L’Allemagne se réjouissait de la réunification. Il y avait la joie des familles séparées depuis l’édification du mur de Berlin, en 1961, et qui, non seulement, avait pu recommencer à se voir sans être surveillées, en novembre 1989, mais faisaient désormais partie du même pays. Il y avait, à l’ouest, la fierté d’un modèle d’économie sociale de marché, qui avait attiré les Allemands de l’est comme un aimant. Il y avait, dans la désormais ancienne RDA, la fierté d’avoir fait aboutir la première révolution allemande pacifique.
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les difficultés pour que l’Allemagne recouvre sa souveraineté sont sa démographie catastrophique et les bases américaines implantées sur son sol.
Et l’emprise des Verts (financiers et industriels americains déguisés en ecolos).