Sans que la presse subventionnée ne s’y arrête réellement, un krach obligataire sévit cette semaine sur les marchés financiers, et spécialement aux Etats-Unis. Pour l’épargnant lambda, ce type de krach est, dans un premier temps, invisible. Il est surtout potentiellement douloureux pour les institutions financières. Tout l’enjeu des autorités est d’en isoler les effets, de contenir l’incendie en quelque sorte, pour éviter un effondrement global du système. Le krach obligataire menace tout particulièrement les assureurs-vie comme nous l’expliquons depuis plusieurs mois. Toute la difficulté est de savoir si les propos rassurants des assureurs français sont vraiment crédibles…
Nous avons évoqué hier le krach obligataire en cours, qui menace directement votre assurance-vie. Nous l’avons dit, personne ne sait exactement qui est à la manoeuvre derrière cette soudaine et inopinée flambée des taux d’intérêt sur les places boursières. Les conséquences de cet incendie qui prend les autorités monétaires de cours sont nombreuses et sont encore mal connues. D’une part, on peut supposer que les Etats vont emprunter à des taux de plus en plus élevés, ce qui va renchérir les déficits publics et plomber l’Etat-Providence, notamment en France. D’autre part, les détenteurs d’obligations vont voir la valeur de leur patrimoine baisser, selon une logique que j’explique dans la vidéo, et que je réexplique brièvement ici.
Krach obligataire, ruine des patrimoines
Pour comprendre les événements en cours, il faut avoir à l’esprit une logique un peu mystérieuse, mais simple : quand une obligation (qui est, au fond, un prêt entre particuliers) voit ses taux d’intérêt monter, sa valeur nominale baisse. Autrement dit, plus une obligation rapporte d’argent, moins elle est chère. Inversement, plus le taux d’intérêt baisse, moins son rendement est élevé, plus sa valeur monte.
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Quand les taux montent, la valeur des obligations, sur le marché financier, émises à des taux plus faible, baisse (pour obtenir un taux de rendement équivalent). La valeur exacte dépend sans doute aussi de la maturité de l’obligation.