A l’heure où la question fondamentale d’une négociation avec l’Ukraine est dans tous les esprits – notamment à Washington qui aimerait bien un conflit gelé – et à au moment où le groupe des BRICS se structure de plus en plus, face à une ONU en totale déshérence, il est important de mieux comprendre les orientations de Poutine. Non pas pour lui tresser des lauriers de gloire, mais pour tenter d’anticiper quelles décisions il pourrait prendre dans les prochains mois, lesquels seront certainement critiques à plus d’un titre.
D’ores et déjà, au-delà des opérations militaires, l’on voit bien que la Russie restreint avec l’Arabie saoudite la production de pétrole, que les relations diplomatiques de toute nature se renforcent avec la Chine, la Corée du Nord, l’Iran, l’Afrique, sans oublier l’Amérique du Sud où, néanmoins, la partie chinoise semble bien plus active. Le monde change. Alors, que dit Poutine, dans le cadre du Club Valdai (une plateforme internationale pour permettre aux élites russes de débattre du développement du pays et de son rôle dans le monde, avec des experts étrangers issus du monde académique, de la politique et des médias) ? Nous retenons deux articles, l’un sur les conditions de paix, et l’autre sur la vision du monde selon le président du Kremlin.
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et l’avantage de Poutine, c’est que ses discours ne sont pas rédigés par ChatGPT… !!!
J’ai une certaine admiration pour le courage du chef d’état Poutine qui combat l’hégémonie américaine mais il nous livre ici un catalogue de bonnes intentions qui me laisse un peu dubitatif. Je pense qu’il a compris l’essentiel : « le bonheur est dans la liberté et la liberté est dans le courage ». Le mot liberté n’étant pas entendu au sens de la licence individualiste occidentale.
Il dit : ” imposer à un pays ou à un peuple la manière dont ils devraient vivre, comment ils devraient se sentir devrait être interdit”.
Certes, c’est une façon de parler “en général” d’un pays ou d’un peuple mais comment voit-il, alors, un pays envahi par un peuple exogène qui veut imposer sa manière de vivre aux autochtones ?
C’est ce que vit, aujourd’hui, l”‘Europe. Envahie par des millions de musulmans venus des pays du Sud de la Méditerranée.
Tout ce que je lis de sa conférence tient dans un monde parfait or il n’est pas du tout parfait.
C’est très bien de vouloir cela, j’aime beaucoup Poutine mais je ne pense pas que cela soit possible.
Je lui suis reconnaissante tout de même d’avoir dénoncé l’hégémonie américaine. Ces Etats-Unis qui se sont donné le droit et le rôle de Gendarme du Monde alors qu’ils sont bien plus destructifs que ne l’est Poutine. En commençant par l’Ukraine qui serait certainement en paix si la CIA (toujours présente et active là-bas) n’était pas venue foutre la pagaille depuis 2014 en renversant un gouvernement pro Poutine élu démocratiquement.
Ha – pardon ! C’est vrai que la démocratie telle qu’on la connait en Occident et même en Europe n’est plus tout à fait une démocratie depuis longtemps.
Certes l’hégémonie US est une réalité mais soyons très lucides et honnêtes, nous les avons laissé imposer leurs diktats depuis 1944…à l’exception de Général De Gaulle !
Même « au fond du trou » à Londres et jusqu’en janvier 1946 cet homme d’Etat n’a pas cède sur l’essentiel – le rétablissement de la souveraineté de la Nation française par les moyens de son indépendance.
De 1958 à 1968, certes dans une conjoncture de croissance, il n’a jamais transigé sur ce point
Rapporter au niveau européen, c’est l’Allemagne qui a joué contre l’Europe des Nations, bien aidée par la veulerie des centristes en France squi ont TOUJOURS pu compter sur une large partie de l’opinion publique pour renoncer aux efforts et exigences indispensables
Entièrement d’accord avec vous
Le terme hegemon est crucial. Il dit tout, absolument tout. L’échec de l’occident tient à cette attitude terrible et c’est ce qui nous emmène par le fond.