GUERRE D’UKRAINE JOUR 600/ GUERRE DE GAZA JOUR 18 – Emmanuel Macron n’aurait pas dû se rendre en Israël. Comme membre permanent du Conseil de sécurité, le président français peut recevoir à Paris qui il juge bon. Et les autorités israéliennes auraient pu solliciter une rencontre. Le président américain et le Premier ministre britannique ne se sont-ils pas rendus à Tel-Aviv, m’objectera-t-on ? Précisément : c’est une terrible erreur. Les puissances anglo-saxonnes soutiennent les moindres initiatives d’Israël malgré son refus d’appliquer les résolutions de l’ONU, depuis des décennies. Or la France, depuis le Général de Gaulle, a toujours insisté sur le fait que l’État d’Israël tirait sa légitimité des Nations Unies (en 1947) et devait en respecter les résolutions. La vocation de la France, c’est de rechercher l’équilibre des puissances au service du droit international, pour préserver la paix, condition de la prospérité et du bonheur des nations. Dans l’affaire de Gaza, la France devrait être du côté de la Russie et de la Chine, au service de la diplomatie et de la paix. De même, en Ukraine, où la Russie est partie prenante, le président français aurait dû suivre l’exemple des États qui recherche une médiation : Chine, Turquie, Brésil….
Au moment où nous bouclons ce papier, Emmanuel Macron est arrivé en Israël pour une visite dont on ne comprend pas l’opportunité.
La France est membre permanent du Conseil de sécurité. Le président américain et le Premier ministre britannique se sont déjà rendus à Tel-Aviv ces derniers jours. Il n’est pas sain qu’un troisième membre du Conseil de sécurité effectue le déplacement. Surtout, cela revient à faire basculer, dans la perception mondiale et en réalité, la majorité des membres du Conseil de sécurité des Nations Unies du côté du soutien à Israël.
Or faut-il rappeler deux évidences : 1. Israël existe par la volonté des Nations Unies. 2. Israël ne respecte pas les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies concernant la création d’un État palestinien.
Louis XVI, Jean Jaurès, Charles de Gaulle l’ont dit, chacun à sa manière: la France n’a pas d’autre vocation, dans les relations internationales, que d’être une puissance d’équilibre au service de la justice et de la paix entre les nations.
Réécoutons ce que disait le Général de Gaulle en novembre 1967 :
Macron aurait dû réécouter le Général de Gaulle
« L’établissement, entre les deux guerres mondiales, car il faut remonter jusque-là, l’établissement d’un foyer sioniste en Palestine et puis, après la Deuxième guerre mondiale, l’établissement d’un État d’Israël, soulevait, à l’époque, un certain nombre d’appréhensions. On pouvait se demander, en effet, et on se demandait même chez beaucoup de Juifs, si l’implantation de cette communauté sur des terres qui avaient été acquises dans des conditions plus ou moins justifiables et au milieu des peuples arabes qui lui étaient foncièrement hostiles, n’allait pas entraîner d’incessants, d’interminables, frictions et conflits. Certains même redoutaient que les Juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est-à-dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles.
Cependant, en dépit du flot tantôt montant, tantôt descendant, des malveillances qu’ils suscitaient dans certains pays et à certaines époques, un capital considérable d’intérêt et même de sympathie, s’était accumulé en leur faveur, surtout, il faut bien le dire, dans la Chrétienté ; un capital qui était issu de l’immense souvenir du Testament, nourri par toutes les sources d’une magnifique liturgie, entretenu par la commisération qu’inspirait leur antique malheur et que poétisait, chez nous, la légende du Juif errant, accru par les abominables persécutions qu’ils avaient subies pendant la Deuxième guerre mondiale et grossi, depuis qu’ils avaient retrouvé une patrie, par leurs travaux constructifs et le courage de leurs soldats.
C’est pourquoi, indépendamment des vastes concours en argent, en influence, en propagande, que les Israéliens recevaient des milieux juifs d’Amérique et d’Europe, beaucoup de pays, dont la France, voyaient avec satisfaction l’établissement de leur Etat sur le territoire que leur reconnu les Puissances, tout en désirant qu’ils parviennent, en usant d’un peu de modestie, à trouver avec leurs voisins un « modus vivendi » pacifique.
Il faut dire que ces données psychologiques avaient quelque peu changé depuis 1956 ; à la faveur de l’expédition franco-britannique de Suez, on avait vu apparaître, en effet, un État d’Israël guerrier et résolu à s’agrandir. Ensuite, l’action qu’il menait pour doubler sa population par l’immigration de nouveaux éléments, donnait à penser que le territoire qu’il avait acquis ne lui suffirait pas longtemps et qu’il serait porté, pour l’agrandir, à utiliser toute occasion qui se présenterait. C’est pourquoi, d’ailleurs, la Ve République s’était dégagée, vis-à-vis d’Israël, des liens spéciaux et très étroits que le régime précédent avait noués avec cet État et s’était appliquée, au contraire, à favoriser la détente dans le Moyen-Orient. Bien sûr, nous conservions avec le gouvernement israélien des rapports cordiaux et, même, nous lui fournissions pour sa défense éventuelle les armements qu’il demandait d’acheter, mais, en même temps, nous lui prodiguions des avis de modération, notamment à propos des litiges qui concernaient les eaux du Jourdain ou bien des escarmouches qui opposaient périodiquement les forces des deux camps. Enfin, nous nous refusions à donner officiellement notre aval à son installation dans un quartier de Jérusalem dont il s’était emparé et nous maintenions notre ambassade à Tel Aviv.
D’autre part, une fois mis un terme à l’affaire algérienne, nous avions repris avec les peuples arabes d’Orient la même politique d’amitié, de coopération qui avait été pendant des siècles celle de la France dans cette partie du monde et dont la raison et le sentiment font qu’elle doit être, aujourd’hui, une des bases fondamentales de notre action extérieure. Bien entendu, nous ne laissions pas ignorer aux Arabes que, pour nous, l’État d’Israël était un fait accompli et que nous n’admettrions pas qu’il fût détruit. De sorte que, on pouvait imaginer qu’un jour viendrait où notre pays pourrait aider directement à ce qu’une paix réelle fût conclue et garantie en Orient, pourvu qu’aucun drame nouveau ne vint le déchirer.
Hélas ! le drame est venu. Il avait été préparé par une tension très grande et constante qui résultait du sort scandaleux des réfugiés en Jordanie, et aussi d’une menace de destruction prodiguée contre Israël. Le 22 mai, l’affaire d’Akaba, fâcheusement créée par l’Égypte, allait offrir un prétexte à ceux qui rêvaient d’en découdre. Pour éviter les hostilités, la France avait, dès le 24 mai, proposé aux trois autres grandes puissances d’interdire, conjointement avec elles, à chacune des deux parties, d’entamer le combat. Le 2 juin, le gouvernement français avait officiellement déclaré, qu’éventuellement, il donnerait tort à quiconque entamerait le premier l’action des armes, et c’est ce que j’avais, moi-même, le 24 mai, déclaré M. Eban, ministre des Affaires étrangères d’Israël, que je voyais à Paris. « Si Israël est attaqué, lui dis-je alors en substance, nous ne le laisserons pas détruire, mais si vous attaquez, nous condamnerons votre initiative. Certes, malgré l’infériorité numérique de votre population, étant donné que vous êtes beaucoup mieux organisés, beaucoup plus rassemblés, beaucoup mieux armés, que les Arabes, je ne doute pas que, le cas échéant, vous remportiez des succès militaires, mais, ensuite, vous vous trouveriez engagés sur le terrain, et au point de vue international, dans des difficultés grandissantes, d’autant plus que la guerre en Orient, ne peut manquer d’augmenter dans le monde une tension déplorable et d’avoir des conséquences très malencontreuses pour beaucoup de pays, si bien que c’est à vous, devenus des conquérants, qu’on en imputerait peu à peu les inconvénients ».
On sait que la voix de la France n’a pas été entendue. Israël ayant attaqué, s’est emparé, en six jours de combat, des objectifs qu’il voulait atteindre. Maintenant, il organise, sur les territoires qu’il a pris, l’occupation qui ne peut aller sans oppression, répression, expulsions, et il s’y manifeste contre lui une résistance, qu’à son tour, il qualifie de terrorisme. Il est vrai que les deux belligérants observent, pour le moment, d’une manière plus ou moins précaire et irrégulière, le cessez-le-feu prescrit par les Nations Unies, mais il est bien évident que le conflit n’est que suspendu et qu’il ne peut y avoir de solution, sauf par la voie internationale. Mais un règlement dans cette voie, à moins que les Nations Unies ne déchirent elles-mêmes leur propre Charte, un règlement doit avoir pour base l’évacuation des territoires qui ont été pris par la force, la fin de toute belligérance et la reconnaissance réciproque de chacun des Etats en cause par tous les autres. Après quoi, par des décisions des Nations Unies, en présence et sous la garantie de leurs forces, il serait probablement possible d’arrêter le tracé précis des frontières, les conditions de la vie et de la sécurité des deux côtés, le sort des réfugiés et des minorités, et les modalités de la libre navigation pour tous, notamment dans le golfe d’Akaba et dans le canal de Suez. Suivant la France, dans cette hypothèse, Jérusalem devrait recevoir un statut international.
Pour qu’un tel règlement puisse être mis en œuvre, il faudrait qu’il y eût l’accord des grandes puissances (qui entraînerait ipso facto celui des Nations Unies) et, si un tel accord voyait le jour, la France est d’avance disposée à prêter sur place son concours politique, économique et militaire, pour que cet accord soit effectivement appliqué. Mais on ne voit pas comment un accord quelconque pourrait naître, non point fictivement sur quelque formule creuse, mais effectivement pour une action commune, tant que l’un des plus grands des Quatre ne se sera pas dégagé de la guerre odieuse qu’il mène ailleurs. Car tout se tient dans le monde d’aujourd’hui. Sans le drame du Vietnam, le conflit entre Israël et les Arabes ne serait pas devenu ce qu’il est et si, demain, l’Asie du Sud-Est voyait renaître la paix, le Moyen-Orient l’aurait recouvrée à la faveur de la détente générale qui suivrait un pareil événement. »
www.charles-de-gaulle.org
Au lieu de se focaliser sur la formule “peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur”, du reste utilisée au style indirect, on devrait lire et relire ce texte qui posait la France en puissance d’équilibre et en garante du droit international.
Il est essentiel, en effet de souligner que le Général, tout en rendant justice aux périodes les plus sombres de l’histoire du peuple juif, se garde bien de fonder sur elles l’existence du peuple d’Israël.
Récemment, j’ai vu circuler une vidéo sur les réseaux sociaux : François Fillon y raconte comment il s’est trouvé idiot, un jour où il échangeait avec des dirigeants iraniens, quand il a justifié le droit à l’existence de l’État d’Israël par la présence des Juifs sur place il y a deux mille ans. Ses interlocuteurs ont ridiculisé son point de vue en lui rappelant que les Perses avaient temporairement occupé une partie de l’Inde mais n’avaient aucune raison d’y retourner.
Or il n’y a qu’une manière d’argumenter : l’Israël moderne existe par la volonté des Nations Unies. La France en est garante. Et elle doit se faire garante de l’application par Israël des résolutions des Nations Unies. Faut-il rappeler que la conférence de presse du Général de Gaulle du 27 novembre 1967 suivait de cinq jours le vote de la résolution 242 du Conseil de sécurité ?
Les résolutions de l’ONU non respectées par Israël
Le Monde diplomatique avait fait, il y a quelques années, un utile récapitulatif des résolutions de l’ONU non respectées par Israël entre 1947 et 2009 :
Assemblée générale
(ayant alors fonction d’organe décisionnaire)Résolution 181 (29 novembre 1947). Adoption du plan de partage : la Palestine est divisée en deux États indépendants, l’un arabe, l’autre juif, et Jérusalem est placée sous administration des Nations unies.
Résolution 194 (11 décembre 1948). Les réfugiés qui le souhaitent doivent pouvoir « rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et vivre en paix avec leurs voisins » ; les autres doivent être indemnisés de leurs biens « à titre de compensation ». Création de la commission de conciliation des Nations unies pour la Palestine.
Résolution 302 (8 décembre 1949). Création de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
Conseil de sécurité
Résolution 236 (11 juin 1967). Au lendemain de la guerre de juin 1967, le Conseil de sécurité exige un cessez-le-feu et un arrêt immédiat de toutes les activités militaires dans le conflit opposant l’Égypte, la Jordanie et la Syrie à Israël.
Résolution 237 (14 juin 1967). Le Conseil de sécurité demande à Israël d’assurer « la sûreté, le bien-être et la sécurité des habitants des zones où des opérations militaires ont eu lieu » et de faciliter le retour des réfugiés.
Résolution 242 (22 novembre 1967). Le Conseil de sécurité condamne l’« acquisition de territoire par la guerre » et demande le « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés ». Il affirme « l’inviolabilité territoriale et l’indépendance politique » de chaque Etat de la région.
Résolution 250 (27 avril 1968). Israël est invité à ne pas organiser le défilé militaire prévu à Jérusalem le 2 mai 1968 considérant que cela aggraverait les « tensions dans la région ».
Résolution 251 (2 mai 1968). Le Conseil de sécurité déplore la tenue du défilé militaire de Jérusalem « au mépris » de la résolution 250.
Résolution 252 (21 mai 1968). Le Conseil de sécurité déclare « non valides » les mesures prises par Israël, y compris l’« expropriation de terres et de biens immobiliers », qui visent à « modifier le statut de Jérusalem », et demande à celui-ci de s’abstenir de prendre de telles mesures.
Résolution 267 (3 juillet 1969). Le Conseil de sécurité censure « toutes les mesures prises [par Israël] pour modifier le statut de Jérusalem ».
Résolution 340 (25 octobre 1973). A la suite de la guerre de Ramadan ou de Kippour, création de la deuxième Force d’urgence des Nations unies (FUNU-II) qui vise à « superviser le cessez-le-feu entre les forces égyptiennes et israéliennes » et à assurer le « redéploiement » de ces mêmes forces.
Résolution 446 (22 mars 1979). Le Conseil de sécurité exige l’arrêt des « pratiques israéliennes visant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 », déclare que ces pratiques « n’ont aucune validité en droit » et demande à Israël de respecter la convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.
Résolution 468 (8 mai 1980). Le Conseil de sécurité déclare « illégales » les expulsions à l’étranger de notables palestiniens de Hébron et de Halhoul par les autorités militaires israéliennes et demande à Israël de les annuler.
Résolution 592 (8 décembre 1986). Le Conseil de sécurité rappelle que la convention de Genève relative à la protection des civils en temps de guerre « est applicable aux territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés par Israël depuis 1967 ». Il condamne « l’armée israélienne qui, ayant ouvert le feu, a tué ou blessé des étudiants » de l’université Bir Zeit.
Résolution 605 (22 décembre 1987). Après le déclenchement de la première Intifada, le Conseil de sécurité condamne les pratiques d’Israël « qui violent les droits de l’homme du peuple palestinien dans les territoires occupés, en particulier le fait que l’armée israélienne a ouvert le feu, tuant ou blessant des civils palestiniens ».
Résolution 607 (5 janvier 1988). Israël doit « s’abstenir d’expulser des civils palestiniens des territoires occupés » et respecter les obligations que lui impose la convention de Genève.
Résolution 608 (14 janvier 1988). Le Conseil de sécurité demande à Israël « d’annuler l’ordre d’expulsion des civils palestiniens et d’assurer le retour immédiat et en toute sécurité » de tous ceux déjà expulsés.
Résolution 636 (6 juillet 1989). Le Conseil de sécurité demande à Israël, en conformité avec ses précédentes résolutions et avec la convention de Genève, de « cesser immédiatement d’expulser d’autres civils palestiniens » et d’assurer le retour en toute sécurité de ceux déjà expulsés.
Résolution 641 (30 août 1989). Le Conseil de sécurité « déplore qu’Israël, puissance occupante, continue d’expulser des civils palestiniens » et lui demande d’assurer le retour de tous les expulsés.
Résolution 672 (12 octobre 1990). Après les violences de l’esplanade des Mosquées – le mont du Temple, le Conseil de sécurité condamne « les actes de violence commis par les forces de sécurité israéliennes » à Al-Haram Al-Charif et dans d’autres lieux saints de Jérusalem et demande à Israël de « s’acquitter scrupuleusement des obligations juridiques et des responsabilités qui lui incombent » vis-à-vis des civils des territoires occupés.
Résolution 673 (24 octobre 1990). Le Conseil de sécurité condamne le refus d’Israël d’appliquer la résolution 672.
Résolution 681 (20 décembre 1990). Israël est sommé d’appliquer la convention de Genève.
Résolution 694 (24 mai 1991). Le Conseil de sécurité déclare que l’expulsion de quatre nouveaux civils palestiniens en mai 1991 par les forces israéliennes constitue une violation de la convention de Genève.
Résolution 799 (18 décembre 1992). Le Conseil de sécurité condamne les quatre cents expulsions de décembre 1992, soulignant qu’elle est contraire aux obligations internationales imposées à Israël par la convention de Genève. Le Conseil réaffirme l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban.
Résolution 904 (18 mars 1994). A la suite du massacre de la mosquée de Hébron, le Conseil de sécurité demande à Israël de prendre les mesures nécessaires « afin de prévenir des actes de violence illégaux de la part des colons israéliens » envers les civils palestiniens.
Résolution 1322 (7 octobre 2000). A la suite du début de la seconde Intifada, le Conseil de sécurité déplore les violences et condamne le « recours à la force excessif contre les Palestiniens ». Il demande à Israël de respecter ses obligations relatives à la convention de Genève.
Résolution 1397 (12 mars 2002). Le Conseil de sécurité demande la « cessation immédiate de tous les actes de violence, y compris tous les actes de terreur et toutes provocations, incitations et destructions », et réclame la coopération des Israéliens et des Palestiniens visant à la reprise des négociations.
Résolution 1402 (30 mars 2002). Après la réoccupation totale de la Cisjordanie, le Conseil de sécurité demande un cessez-le-feu immédiat et le « retrait des troupes israéliennes des villes palestiniennes ».
Résolution 1405 (19 avril 2002). Le Conseil de sécurité déclare qu’« il est urgent que les organismes médicaux et humanitaires aient accès à la population civile palestinienne ».
Résolution 1435 (24 septembre 2002). Le Conseil de sécurité exige « le retrait rapide des forces d’occupation israéliennes des villes palestiniennes ». Il demande à l’Autorité palestinienne de « faire traduire en justice les auteurs d’actes terroristes ».
Résolution 1515 (19 novembre 2003). Le Conseil de sécurité se déclare « attaché à la vision d’une région dans laquelle deux Etats, Israël et la Palestine, vivent côte à côte, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues », et demande en conséquence aux parties en conflit de s’acquitter des obligations relatives à la « feuille de route » du Quartet.
Résolution 1544 (19 mai 2004). Le Conseil de sécurité demande qu’Israël respecte « les obligations que lui impose le droit humanitaire international » et « l’obligation qui lui est faite de ne pas se livrer aux destructions d’habitations ».
Résolution 1850 (16 décembre 2008). Le Conseil de sécurité soutient le processus d’Annapolis, et demande aux parties de « s’abstenir de toute mesure susceptible d’entamer la confiance » et de ne pas « remettre en cause l’issue des négociations ».
Résolution 1860 (8 janvier 2009). Après l’incursion de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, le Conseil de sécurité exige « l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu durable et pleinement respecté menant au retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza ». Il demande de ne pas entraver l’entrée des organisations médicales dans Gaza et d’empêcher le trafic illégal d’armes.
Le Monde diplomatique février 2009
Or, dans les quinze dernières années, les résolutions du Conseil de Sécurité se sont multipliées, au risque d’émousser l’autorité de l’ONU :
En 2022 seulement, Israël a battu tous les records en faisant l’objet de 15 résolutions de l’ONU, pendant que la Russie faisait l’objet de 6 résolutions, et ce, malgré la guerre entre cette dernière et l’Ukraine qui a débuté la même année.
Cette liste, très loin d’être exhaustive, de résolutions non respectées, laisse entrevoir à quel point les violations en matière de droits de l’homme auxquelles sont confrontés les Palestiniens, restent toujours les mêmes presque 70 ans plus tard. Mais les appels désespérés du peuple palestinien semblent malheureusement toujours inaudibles en Occident.
TRTFrançais, 10 octobre 2023
A ce titre, le refus de la France de voter, il y a quelques jours, la résolution russe appelant à un cessez-le-feu à Gaza, sous prétexte que le texte condamnait les crimes de guerre commises par les deux parties (Résistance palestinienne et Israël) – sans les nommer spécifiquement – est une grave faute, qui enlève toute capacité d’influence, sinon toute légitimité, à ce que pourra dire Emmanuel Macron ce jour en Israël.
Surtout, pendant la visite du président français, la guerre continue :
2è guerre de Kippour, jour 18
Selon le dernier Flash Info du canal Telegram Rester Libre :
+ l’armée israélienne rapporte avoir mené des frappes aériennes sur 400 cibles à Gaza ces dernières 24h. D’intenses tirs d’artillerie ont visé le nord de Gaza cette nuit.
+ Google désactive les données traffic en temps réel en Israël en prévision de l’invasion terrestre de Gaza (CNN)
+ Les Nations Unies ont rapporté que 6 employés de l’UNRWA ont été tués à Gaza au cours des dernières 24 heures
+ Une importante panne d’électricité a eu lieu cette nuit à l’hôpital indonésien de Gaza en raison de la pénurie de carburant (médias locaux)
+ L’administration Biden prépare l’évacuation de tous les Américains du Moyen-Orient (Washington Post)+
Des affrontements entre troupes au sol de Tsahal et le Hamas ont eu lieu au abords de la bande de Gaza.
Pensez à suivre les flash info réguliers sur ce canal, animé par le Courrier des Stratèges.
Émouvant témoignage sur la communauté catholique de Gaza
Emmanuel Macron se rappellera-t-il, lors de sa visite en Israël, que, depuis le Moyen-Âge, la France est garante de la liberté d’accès aux Lieux Saints sur cette terre sacrée pour les trois descendances d’Abraham: enfants d’Isaac selon la lignée (judaïsme), enfants d’Ismaël selon la lignée (Islam) et disciples de Jésus-Christ, enfants du Père des croyants dans l’Esprit-Saint?
Lisons par exemple cet émouvant témoignage sur la communauté catholique de Gaza, qui garde fidèlement l’église construite en un lieu où s’arrêtèrent Joseph, Marie et Jésus durant la Fuite en Egypte:
Alors que des dizaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza ont fui vers le sud de l’enclave après l’ultimatum de l’armée israélienne, espérant échapper aux bombardements, un groupe de réfugiés chrétiens dans l’église catholique de la ville de Gaza a célébré le baptême d’un enfant de 11 mois nommé Daniel. L’image du 15 octobre dernier se voulait un message au monde. “Nous avons choisi la vie, bien que nous soyons entourés par la mort”, déclare George Antone, responsable de l’ONG Caritas Jérusalem dans la bande de Gaza. Sa voix se brise lorsqu’il se souvient de ce moment. Il est épuisé et terrifié, admet-il lors d’une conversation téléphonique avec ce journal.
“Nous sommes morts de peur. La plupart des gens pensent que nous ne sortirons pas vivants de l’église, qu’ils vont nous bombarder. Mais il faut continuer, il faut être fort. Nous sommes dans la maison de Jésus, nous sommes entre ses mains”, déclare-t-il depuis l’église de la Sainte-Famille, dans la ville de Gaza.
Parmi les plus de deux millions d’habitants de la bande de Gaza, il existe une minuscule communauté chrétienne d’environ 1 000 personnes. Elle est en déclin depuis des années, en particulier depuis que le mouvement islamiste Hamas a pris le contrôle de Gaza en 2007. Comme les autres habitants de Gaza, ils souffrent de l’isolement et du manque de liberté dus au blocus imposé par Israël depuis 16 ans. Mais les chrétiens doivent également faire face à l’exclusion du travail et de la société, qui est favorisée par des secteurs liés au Hamas et à d’autres mouvements islamistes radicaux présents dans la région.
“Malheureusement, nous avons une grande expérience des guerres et lorsque nous avons vu l’attaque du Hamas le 7 [octobre], nous savions qu’il y aurait une énorme réponse militaire israélienne. Ma femme, mes trois filles et moi-même avons décidé de nous réfugier dans l’église. Petit à petit, d’autres personnes sont arrivées, qui avaient peur dans leur maison ou qui avaient tout perdu. Aujourd’hui, 500 chrétiens sont ici”, explique lentement Antone, 42 ans. Un prêtre égyptien, le père Yussef, et une dizaine de religieuses de différentes congrégations ont rejoint le groupe. Tous savent qu’ils courent un risque énorme et même les plus optimistes se sont sentis découragés jeudi dernier, lorsque l’église orthodoxe grecque, l’église Saint-Porphyre, située à quelques mètres de la leur, a été touchée par un bombardement qui a tué au moins 18 des 350 personnes qui s’étaient réfugiées à l’intérieur.
La communauté chrétienne de la bande de Gaza, consciente que la région était une poudrière prête à exploser, a créé il y a quelques mois un comité de gestion des crises futures et a commencé à se préparer à des temps difficiles, explique Antone. “Nous avons commencé à stocker des matelas, des couvertures, des produits d’hygiène, du carburant et des denrées alimentaires non périssables, à préparer des générateurs et à voir comment nous pourrions rapidement acheter de l’eau et d’autres fournitures en cas d’urgence. Nous vivons ici et nous connaissons la situation. Nous craignions que quelque chose ne se produise parce que la violence à Gaza est cyclique, mais nous avons dépassé nos pires craintes”, reconnaît-il.
Lorsque l’armée israélienne a averti la population civile qu’elle devait se déplacer vers la partie sud de l’enclave pour sauver sa vie, la grande majorité des familles chrétiennes a décidé de ne pas quitter l’église. “En ce moment, nous pouvons tenir jusqu’à deux mois ici. L’idée est de garantir la survie de la communauté chrétienne de Gaza à la fin de la guerre. Nous ne voulons pas être forcés de partir d’ici, notre place est à Gaza”, explique Antone, qui est né dans une famille de réfugiés palestiniens au Liban et qui est retourné dans la bande de Gaza en 1994, encouragé par l’optimisme suscité par les accords d’Oslo et espérant participer à la construction d’un État palestinien.
(…)
“Désolé, nous sommes en train d’évacuer les gens de l’église orthodoxe. Nous allons devoir parler plus tard”, répond, agitée, Nisreen Antone, épouse de George et responsable des projets du Patriarcat de Jérusalem à Gaza, quelques heures après le bombardement de l’église Saint-Porphyre, la plus ancienne de Gaza. “Nous ne savons pas combien de personnes sont mortes, nous pensons qu’il y a encore des gens sous les décombres. Il n’y a pas de mots pour exprimer ce que nous ressentons aujourd’hui”, ajoute la femme.(…)
Quelques heures plus tard, 18 chrétiens morts dans cet attentat ont été enterrés. Au total, 40 survivants et plusieurs blessés sont hébergés dans l’église de la Sainte-Famille, où des médecins et des infirmières se trouvent parmi les réfugiés. La famille Antone insiste sur le fait que les autorités ecclésiastiques de Jérusalem ont informé l’armée israélienne que les églises et leurs institutions associées, telles que les écoles catholiques, sont des abris pour des centaines de personnes, “des gens de paix qui n’ont rien à voir avec ce conflit”.“Mais nous sommes tous des Palestiniens, il n’y a pas de différence entre les Palestiniens musulmans et nous. Nous ne sommes pas une exception, et nous sommes en permanence en danger. Nous essayons juste de survivre, mais nous ne savons pas ce qui va se passer, ce que les jours à venir nous réservent”, dit Antone avec angoisse.
Le patriarcat grec orthodoxe de Jérusalem a sévèrement dénoncé l’attaque et a souligné que le fait d’attaquer une église en tant que cible militaire, alors qu’elle “offre un abri à des citoyens innocents” qui ont perdu leur maison, “est un crime de guerre qui ne peut être ignoré”. Un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré à Reuters que ses avions de combat avaient attaqué un “poste de commandement d’une organisation terroriste” et que “le mur d’une église de la région avait été endommagé”. Il a ajouté que “l’incident est en cours d’examen”.
(…)
Depuis des années, les chrétiens de Gaza maintiennent un équilibre fragile entre les autorités islamistes de la bande de Gaza, le dialogue avec Israël et la préservation de leurs coutumes. Il est arrivé que l’église et ses fidèles, facilement identifiables par leur nom de famille et leur apparence, en particulier les femmes, fassent l’objet de menaces et de quelques attaques. Dans le passé, les chrétiens occupaient également des postes importants au sein du gouvernement, des universités et des organisations palestiniennes, mais ils ont progressivement disparu de la vie publique à Gaza et, dans le meilleur des cas, ils travaillent dans des organisations catholiques telles que Caritas ou d’autres ONG. Contrairement aux grandes familles chrétiennes de Cisjordanie, qui sont souvent influentes, n’ont pas de difficultés financières et sont bien intégrées dans la société, être chrétien à Gaza implique un parcours compliqué et semé d’embûches au quotidien.C’est pourquoi beaucoup ont fait leurs valises. En 2007, la bande de Gaza comptait environ 7 000 chrétiens, soit sept fois plus qu’aujourd’hui. Dans l’ensemble des territoires palestiniens, la communauté ne représente pas plus de 2 % de la population. La communauté chrétienne de Gaza ne compte pas plus de 130 catholiques.
La vie quotidienne à l’intérieur de l’église de la Sainte-Famille est parfaitement organisée pour conjurer le sentiment de chaos et étouffer la peur. Il y a deux messes, l’une le matin et l’autre l’après-midi, la prière du rosaire, des moments pour cuisiner et faire le ménage… “Nous sortons peu, car nous risquons notre vie. Seulement si c’est nécessaire pour obtenir des médicaments que nous n’avons pas ou pour soigner quelqu’un qui se trouve dans nos écoles, où nous avons accueilli des familles musulmanes”, explique Antone.
Lorsqu’il y a une menace de bombardement à proximité, les responsables de la sécurité à l’intérieur de l’église organisent rapidement les personnes présentes, les aident à se déplacer vers l’un des abris qui ont été installés dans des zones plus sûres de l’église, où il y a également de l’eau et de la nourriture, et ils s’occupent des enfants, des personnes âgées et des personnes handicapées du groupe.
Pour George Antone, les trois appels du pape François ont été l’un des rares moments de paix de ces derniers jours : “Il était préoccupé par la communauté, par la façon dont nous vivions au sein de l’église, et il souhaitait que nous puissions bientôt rentrer chez nous. Je l’espère”.
El Pais, version anglaise, 22.10.2023
Guerre d’Ukraine, jour 600
Emmanuel Macron devrait aussi se souvenir de l’avertissement du Général de Gaulle sur le lien qui existe entre les conflits à l’échelle de la planète. Le gouvernement françaisdoit revenir à une attitude cohérente: plaider pour un cessez-le-feu au Proche-Orient et en Ukraine.
Là encore, par sa prise de parti dans le conflit, en faveur de l’Ukraine, Emmanuel Macron contribue à la prolongation d’un conflit qui est devenu une véritable hécatoùmbe pour l’armée ukrainienne:
Ni l’argent, ni l’entraînement, ni les armes de l’OTAN n’ont aidé Kiev à atteindre ses objectifs sur les fronts. De son côté, l’armée russe n’est pas pressée de passer de la défense à des offensives de grande envergure. Les lignes de front sont couvertes par des batailles de position, qui augmentent les pertes sans donner de résultats.
Dans la direction de Zaporozhye, les combats ne s’arrêtent pas près de Rabotino, mais la ligne de front reste inchangée. Le commandement ukrainien retire des réserves et des équipements vers la région de Verbovoe, se préparant apparemment à de nouvelles tentatives de percée.
Ces derniers jours, l’armée russe a lancé des contre-attaques dans la direction du sud de Donetsk et a étendu sa zone de contrôle près de Priyutnoe. Les forces ukrainiennes ne cessent d’essayer de prendre le contrôle des hauteurs au nord-est du village.
L’armée ukrainienne a lancé une offensive dans la région de Kherson ; mais sans avancer dans la direction de Zaporozhye, les attaques à travers le Dniepr ne peuvent conduire qu’à quelques gains tactiques au prix de lourdes pertes. L’armée ukrainienne a lancé des assauts sur la côte russe au nord du pont Antonovsky pour tenter d’étendre la tête de pont existante.
Dans la zone du pont ferroviaire, le groupe ukrainien a été repoussé jusqu’à la rive du fleuve. Selon des rapports récents du front, un peu plus au nord, les militaires ukrainiens sont entrés dans le village de Krynki, où une bataille s’est engagée. Les opérations actives de l’armée ukrainienne le long du Dniepr devraient se poursuivre dans les semaines à venir.
Les forces russes conservent l’initiative dans la région d’Avdeevka, bien que leurs opérations offensives menées depuis la mi-octobre n’aient permis que de modestes avancées. Au nord-est de la ville, elles ont pris le contrôle de la décharge de cendres sur les collines et ont redressé la ligne de front le long de la voie ferrée.
Sur le flanc nord, les militaires russes n’ont pas réussi à prendre pied à Berdychi et ont été contraints de se replier derrière la voie ferrée. Les combats se poursuivent dans la périphérie orientale de Petrovskoye, où l’armée ukrainienne a transféré d’importantes réserves afin d’empêcher l’encerclement d’Avdeevka.Sur le flanc sud-ouest, des groupes d’assaut russes tentent de percer les défenses ukrainiennes près de Severnoe. De leur côté, les forces ukrainiennes tentent d’attaquer près de Peski. Pendant ce temps, le groupe ukrainien à Avdeevka est pilonné par les frappes aériennes russes.
Les lignes de front restent pratiquement inchangées dans d’autres régions. Au sud de Bakhmut, les militaires ukrainiens n’ont pas réussi à franchir la voie ferrée. Ils n’ont pas pris pied à Kleshcheevka, ni à Andreevka, ni à Kurdyumovka.
Mais en transférant des réserves à Kupyansk, le commandement militaire ukrainien a réussi à stabiliser le front et à ralentir l’avancée des Russes vers la ville.
southfront.org, 23 octobre 2023
Gerhard Schröder confirme que les Ukrainiens voulaient faire la paix dès mars 2022 et que les Etats-Unis les en ont empêchés
Lu dans le Tagesspiegel, qui, comme l’ensemble des médias allemands, se sent obligé de parler des efforts de l’ancien chancelier allemand Schröder en faveur de la paix en Ukraine:
L’ancien chancelier et ami du président russe Vladimir Poutine, Gerhard Schröder, a émis l’hypothèse selon laquelle les Etats-Unis auraient empêché un accord de paix rapide peu après le début de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine.
Lors des négociations de mars 2022 à Istanbul, les Ukrainiens n’auraient pas convenu de la paix “parce qu’ils n’en avaient pas le droit”, a déclaré le social-démocrate au Berliner Zeitung (samedi). “Pour tout ce dont ils ont parlé, ils ont d’abord dû demander l’autorisation aux Américains”. Il n’a pas précisé sur quoi il fondait concrètement cette appréciation. L’homme de 79 ans est critiqué pour avoir déclaré son amitié avec Poutine malgré la guerre en Ukraine.
Après le début de la guerre en février de l’année dernière, des représentants de la Russie et de l’Ukraine s’étaient rencontrés à plusieurs reprises pour des négociations, entre autres en Turquie. Selon les informations russes, un accord a été trouvé, mais il n’a pas été mis en œuvre. Moscou a reproché à Kiev d’avoir fait échouer, sur ordre de Washington, les accords conclus pour mettre fin au conflit.
L’Ukraine a justifié la rupture des négociations entre autres par la révélation des crimes de guerre commis à Boutcha. Des centaines de corps de civils ont été retrouvés dans cette localité proche de Kiev. Le président ukrainien Volodymyr Selenskyj avait alors interdit par décret toute nouvelle négociation avec la Russie. Ces derniers jours, Poutine a souligné qu’il ne pourrait y avoir de nouvelles négociations que lorsque l’interdiction serait levée.
Schröder affirme s’être rendu chez Poutine sur ordre de l’Ukraine
Tagesspiegel, 21.10.2023
En mars 2022, deux bonnes semaines après le début de la guerre, Schröder s’était rendu à Moscou pour parler à Poutine sans concertation avec le gouvernement fédéral. Selon un rapport du “New York Times” de l’époque, il aurait été reçu au Kremlin comme un chef d’Etat ou de gouvernement.
Gerhard Schröder s’était opposé, comme Jacques Chirac et Vladimir Poutine, en 2002-2003, à la deuxième guerre d’Irak. A l’époque, la France était fidèle au gaullisme. Et l’Allemagne fédérale à la tradition d’équilibre européen et de réconciliation de Willy Brandt.
Avec Macron la France est devenue un simple allié, un véritable vassal et un petit supplétif de l’empire américain. Le premier à trahir la diplomatie française a été Sarkozy en réintégrant le commandement militaire de l’OTAN et en ne respectant pas le NON au référendum de 2005, aujourd’hui cet individu nostalgique du pouvoir tourne autour de Macron. J’avais besoin d’exprimer mon profond mépris pour ce fossoyeur de notre pays qui continue encore à grimacer à la télévision.
OUI. D’accord, il est trouble ce garçon, un peu comme Macron, immature avec les femmes.
Si l’Etat d’Israël résulte d’une volonté de l’ONU, reste à interroger d’où vient cette volonté… et c’est une longue histoire!
Merci Edouard, pire la France de De Gaulle se ridiculise en mettant en avant une pseudo coalition internatinale, création US, pour faire la guerre au Hamas.
La France veut maintenant délivrer les Palestiniens de Gaza de l’occupation du Hamas, à défaut de l’occupation Israelienne. On croît rêver. Evidemment cela n’a aucune chance de réussir ni même se faire. Le Hamas n’est pas un mouvement terroriste, il a accomplis des crimes de guerre, dans le cadre d’une guerre de libération. C’est la position des nations unies. Je souhaite bien du courage à qui ira dans le guépier de Gaza, car il n’en sortira pas vivant. Les occidentaux ne veulent pas comprendre que les nouvelles armes, dones, missiles portables ont changé la donne. Israel a perdu en 2006 contre le Hezbollah en voulant le détruire.
La France doit aider Israel à faire la paix parce que les US ne le feront pas, préféront tous sacrifier à leur imperium. Malheureusement, peu de gens en Israel, le comprennent. Ils ne savent pas ce qu’il faut faire, ils veulent juste une revanche.
La France doit les aider à négocier avec le Hamas, cela sera plus “utile” pour tout le monde.
Quand le litre de gazoil sera à 6 ou 7 euros le litre, on pensera peut-être à tort ou à raison que c’est l’Europe qui est l’objectif d’un programme nullement avoué.
Montesquieu a dit deux choses importantes La première est qu’en matière de guerre il ne faut pas confondre les causes apparentes avec les causes profondes et la seconde qu’il ne faut pas confondre ceux qui l’ont déclenchée avec ceux qui l’ont rendue inévitable
Montesquieu