Décidément, la Vè République se meurt, étouffée par les petits marquis qui y ont pris le pouvoir. Dans une ambiance qui n’est pas sans rappeler les années 1780, le débat public est donc aujourd’hui traversé par des querelles auto-centrées sur les affaires du microcosme parisien, coincé entre le Panthéon et le Champ-de-Mars. Dernière séance en date : le déballage télévisé d’Attal, ministre de l’Education, sur le harcèlement homophobe dont il aurait fait l’objet lorsqu’il était élève à la très chic Ecole Alsacienne. Et la réponse lunaire de Juan Branco, qui s’estime visé par ces attaques et ajoute au déballage obscène des enfants gâtés de la caste.
Donc, la querelle éclate, sur X, où Juan Branco revendique être le prétendu harceleur d’Attal (harcèlement homophobe qui serait imaginaire, selon lui), que le ministre n’a pas nommé durant l’émission. Rappelons que les deux énergumènes ont fréquenté, en même temps, l’Ecole Alsacienne (4.500€ de frais de scolarité par an), située dans un quartier (jardins du Luxembourg, dans le 6è arrondissement) où le mètre carré coûte environ 18.000€.
Tout ce petit monde de privilégiés, de jeunes gens bien nés, se trouve très malheureux et mal traité par l’existence, obligé de grandir dans un milieu hostile et brutal…
Ben voyons ! C’est le propre des sociétés décadentes que de se perdre dans le nombrilisme de ses dirigeants lorsque la guerre est aux portes du pays, lorsque la crise sévit et lorsque l’opinion demande un retour à l’intérêt général. Comme dans les années 1780, la France est minée par une caste dirigeante qui s’intéresse à elle (à sa gloriole, à sa renommée, au récit de ses hauts faits) avant de s’intéresser au pays lui-même.
Lorsque j’étais collégien, dans les années 70 (1900), on moquait mes oreilles décollées et il est même arrivé qu’on m’appelât « feuille de chou »
Comme je n’ai pas la notoriété de monsieur Attal, les Français n’en ont jamais rien su et j’avoue que ça ne m’a pas traumatisé.
Ce monde de chochottes où tout personnage un peu connu se croit obligé de raconter ses petites misères est tout simplement insupportable.
Les ministres sont là pour diriger leur ministère, certainement pas pour alimenter les potins médiocres.
Attention il ne faut pas heurter la sensibilité de nos ministres qui ont obtenu leur portefeuille ministériel par de longues années d’expérience sur le terrain puis qu’il nous explique qu’il a été un collégien persécuté ! Les mauvaises langues diraient qu’il a léché le … présidentiel, comme s’il était un mignon du roi Henri III. Ce n’est pas gentil de dire cela.
« Décidément, la Ve République se meurt, étouffée par les petits marquis qui y ont pris le pouvoir. Dans une ambiance qui n’est pas sans rappeler les années 1780 »
Un des vices majeurs de notre époque, écrit Louis Pauwels (dans « Les dernières chaînes »), est ce que Montherlant appelait « le jeunisme ».
Dans notre société moderne, tout est fait pour prolonger indéfiniment la jeunesse, dit-il, alors que la jeunesse est un âge transitoire, qui doit être dépassé. C’est une complète inversion des valeurs. La Révolution française est exemplaire à cet égard. Parmi les principaux acteurs, la moyenne d’âge était de 27-28 ans ; Robespierre et Danton avaient à peine dépassé la trentaine. Quelle succession explosive d’excès et d’incohérences… que de fureur criminelle, d’hystérie incendiaire, de convulsions pathologiques ! La jeunesse est l’âge de toutes les sottises et de toutes les exactions ; rien n’est plus étranger à la sagesse que la jeunesse. Elle est le bras séculier de tous les despotes, la matière première de tout militantisme extrême. Dans notre société démocratique et humaniste on encense la jeunesse, alors qu’elle est avant tout grégaire. C’est pour quoi les tyrans on tant besoin d’elle. »
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/introduction-livres-de-femmes.html
Les considérations spirito-mystico-philosophiques du « livre des femmes » me semblent très intéressantes, pourquoi ne comporte t il pas de plan et de pagination pour aider le simple lecteur ?
Il faut du temps pour devenir véritablement « jeune », c’est à dire entrer dans l’éternité.
« La bataille des petits marquis », c’est un peu vite dit. Autant Gabriel Attal use de son pouvoir médiatique, en tant que nouveau ministre, pour pleurnicher sur ses bobos de jeunesse et pour en conséquence, stigmatiser un citoyen, autant Juan Branco contribue à la démocratie par la transparence quand il explique comment ces gens là sont arrivés au gouvernement de la France dans son livre « Crépuscule ».
L’initiateur idiot de ce coup médiatique n’est autre que ce ministre de l’éducation fantoche.
Il faut savoir d’où naît le totalitarisme actuel financier woke climatique sanitaire numérique ; c’est le « Crépuscule » de Juan Branco qui en révèle en partie la quintessence avec les laquais de Xavier Niel.
A l’instar de documentaires incontournables comme « Inside Job » de Charles Ferguson, du nouvel écrit de Claude Janvier, « les démasqués », de la « guerre de 5ème génération » du Pr Mallone par exemple, « Crépuscule » tient bien sa place pour piquer la monarchie républicaine de Macron.
Pour preuve, nous voyons bien ici le dérangement causé à la Macronie et la méthode fourbe employée par Gabriel Attal.
« La monarchie républicaine de Macron ». Ça fait plus de quarante ans que la France est gouvernée par des énarques et il en est encore à faire semblant de le découvrir à chaque nouvel énarque à l’Elysée