La WorldWide Freedom Initiative qui s’est tenue à Paris le 10 novembre a réuni la fine fleur d’un certain souverainisme auto-proclamé : Charles Gave, André Bercoff, Eric Morillot, mais aussi Florian Philippot, Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Frédéric Poisson et Eric Zemmour. L’événement était organisé par l’association Republican Overseas, dirigée par un avocat franco-américain, Randy Yaloz, proche des milieux israéliens, et par le Danube Institute. Ce type de rapprochement entre les « populistes » et les milieux néo-conservateurs attachés au sionisme n’est pas nouveau. Déjà, en 1994, Philippe de Villiers en avait donné un exemple pour les élections européennes, en bénéficiant du soutien financier de Jimmy Goldsmith. Nous rappelons ici le récit que De Villiers lui-même fit de cette extraordinaire incursion de l’influence mondialiste dans la vie politique française.
Certaines coïncidences troublent. Lorsque le Courrier avait souligné l’influence de la finance américaine dans la campagne d’Eric Zemmour, Philippe de Villiers avait fini par faire un communiqué pour dénoncer de la malveillance dans ces propos. La suite a pourtant démontré que nous avions raison.
Il faut dire que Philippe de Villiers n’est pas né de la dernière pluie dans cette démarche où l’on fait passer des vessies pour des lanternes, et où l’on joue aux souverainistes quand on se contente de percevoir l’argent du mondialisme. De ce point de vue, le récit qu’il donne de sa campagne aux européennes de 1994 dans son livre « Le moment est venu de dire ce que j’ai vu » (éditions Albin Michel, 2015) est un aveu circonstancié et détaillé de la façon dont le populisme français s’accommode très bien des soutiens financiers venus de la caste.
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Lumineux !
Nous avons donc les mêmes lectures. Dommage que vous n’ayez pas cru nécessaire de recopier le portrait de Jimmy Goldsmith qu’en fait Philippe de Villiers, dans le chapitre XX de : « Le moment est venu de dire ce que j’ai vu ». Il écrit : « A la sortie du premier souper chez Marie-France Garraud, Jimmy m’a remis… le manuscrit d’un essai qu’il vient d’adresser à Fixot. C’est celui du Piège, qui sortira au début de l’année 1994 et deviendra le succès du printemps avec plus de quatre-vingt mille exemplaires vendus. Jimmy y explique que le monde a changé… Il y aura chez nous, un chômage de masse et, là-bas dans les pays de misère, des hordes affamées sur les routes qui chercheront à venir en France… » Et quelques lignes plus loin, il explique : « … Voilà pourquoi j’ai rompu avec mon ancienne vie. Je ne veux plus m’amuser. Je veux témoigner. Je veux m’engager. Ma vie était un jeu. Désormais, elle est une cause. Je suis pressé. Je crierai, s’il le faut, sur tous les toits de Paris. Si vous avez besoin de moi, pour votre combat des élections européennes, je suis votre homme. »
Vous écrivez : « Nous sommes au coeur du capitalisme de connivence. » Vraiment ?
Il y a chez nous, un chômage de masse et des dizaines de milliers d’emplois vacants, précisons-le.
Instructif. On a le même phénomène avec Zemmour. Du coup, sans argent qu’espérez -vous de la liste européenne ?