Les services secrets occidentaux ont-ils créé Daesh ? Ce n’est pas la première fois que la question est posée, malgré les tentatives d’occultation régulières menées par des « journalistes », notamment français, souvent proches des services eux-mêmes. Deux éléments d’actualité ont relancé cette question par ailleurs traitée à plusieurs reprises sur ce blog. Le débat reste ouvert, mais il est de plus en plus évident que les trajectoires des uns et des autres ont fini par se croiser en Syrie.
Les services secrets occidentaux sont pleins de ressources. Comme le signalait Reuters récemment (que personne ne soupçonnera d’être complotiste), Richard Clarke, en charge de l’antiterrorisme après le 11 septembre, est passé à l’acte. Après avoir plaidé pendant plusieurs années en faveur de l’expansion du renseignement dans le monde musulman, il a décidé, en 2008, de sauter le pas. Il s’est mis au service… des Emirats Arabes Unis. Curieux parcours pour un agent de la CIA !
L’agent américain a créé, à Abu Dhabi, l’étrange DREAD :
Development Research Exploitation and Analysis Department
Cette unité secrète était notamment composée d’espions américains passés « à l’ennemi ». Elle aurait eu des missions très larges, notamment la surveillance d’activistes des Droits de l’Homme en Arabie Saoudite. Plusieurs centaines de personnes auraient ainsi été espionnées à travers le monde.
Cette imbrication entre services américains et services de la péninsule arabique a-t-elle aussi favorisé la lutte contre le régime syrien ?
Bachar el-Assad en est convaincu. Dans une interview à la RAI, que la RAI a finalement décidé de ne pas diffuser (liberté de la presse et de l’information obligent…), le président syrien accuse ouvertement l’Occident d’avoir soutenu Daesh pour le déstabiliser.
« En Syrie, il n’y avait ni une guerre confessionnelle, ni une guerre ethnique, ni une guerre politique, mais il y a des terroristes, soutenus par des forces étrangères, qui disposent d’argent et d’armes et qui occupent cette zone »
Toute la lumière n’est pas encore faite sur ce dossier épineux. Mais il est de plus en plus évident que les services secrets occidentaux ne pouvaient rien ignorer de ce qui se préparait en Syrie…
Plus cupide qu’un américain WASP tu meurs !