Dans le mystère (parfois magique) de l’économie capitaliste, il existe une corrélation naturelle entre l’inflation et les augmentations de salaire. Lorsque les prix montent, les employeurs augmentent les salaires pour recruter ou conserver leurs salariés. Lorsque les prix augmentent moins vite, les salaires augmentent également moins vite. C’est à ce phénomène que nous assistons en ce moment même.
C’est une mécanique bien connue, amplifiée par l’indexation : plus les prix augmentent, plus les salaires augmentent, plus les prix augmentent, et ainsi de suite jusqu’à la « désindexation », rebaptisée en France, sous Mitterrand, « désinflation compétitive ».
C’est un peu à ce phénomène que nous assistons aujourd’hui : après une forte poussée (près de 10% !) du salaire horaire pendant le confinement, puis un effondrement à la fin du « quoiqu’il en coûte », l’inflation a poussé les employeurs à négocier des hausses de salaires, comme nous le signalions déjà pour 2022. Au fur et à mesure que l’inflation se tasse, les hausses de salaires suivent le même chemin, comme l’INSEE le montre très bien.
On notera la forte corrélation des salaires, dans le secteur du bâtiment, à la crise immobilière.