Une rumeur tenace veut que les salaires soient trop bas en France, et que les employeurs soient radins. Nous avons eu l’occasion de rappeler que si les salaires nets peuvent être vécus comme trop bas, les salaires bruts sont en revanche très élevés. Surtout, contrairement aux légendes urbaines tenaces, les accords d’entreprise en matière salariale n’ont jamais été aussi nombreux : signe que, fasse à la pression sur la main-d’oeuvre, les entreprises font ce qu’elles peuvent pour satisfaire les revendications des salariés.
Une légende urbaine, volontiers colportée par des députés (y compris macronistes) qui aiment diaboliser la vie des entreprises faute de la connaître, veut que les employeurs ne fassent rien, et en particulier pas beaucoup d’efforts, pour recruter des salariés, par exemple en augmentant les salaires.
Les publications officielles actent pourtant une réalité très différente. Ainsi, le bilan de la négociation collective en 2022 montre qu’il n’y a jamais eu autant d’accords d’entreprises qu’aujourd’hui, à commencer par les accords dans les PME (moins de 50 salariés).
On notera en particulier ce graphique très parlant :
Près de la moitié des accords d’entreprise en 2022 concerne l’épargne salariale, la participation et l’intéressement. Près d’un quart porte sur les salaires et les primes.
Les salariés qui se trouvent trop peu payés ne se consoleront pas au vu de ces chiffres, mais, une chose est sûre, les entreprises, et plus particulièrement les plus petites d’entre elle, prennent leur part d’effort dans la lutte contre les effets de l’inflation.
pas le choix vu la pénurie de main d’œuvre.
Voulue ? Un prétexte simplement pour faire venir l’immigration Augmenter les salaires perçus par transfert des coûts migratoires pour abaisser les charges des entreprises qui recrutent
Ahhh les vils capitalistes. Les salariés préfèrent avoir des parts d’entreprises que des tickets restaurant.