En ce début de soirée, le 7 février, on apprend que François Bayrou ne devrait pas être ministre du gouvernement Attal. Un signe de plus de la crise profonde des institutions républicaines. Le maire de Pau est un politique de la vieille école. Et il dit qu’il n’a pas pu se mettre d’accord sur la ligne politique à suivre (s’il devenait ministre de l’Education) En réalité les décisions ne sont plus prises dans un cadre républicain. Les décisions sont désormais prises en dehors des cadres apparents. La “gouvernance mondiale” s’appuie sur des “clubs” qui ont vidé de sa substance le gouvernement républicain. Visiblement François Bayrou ne se voit pas en “ballon dirigeable”, brassant beaucoup d’air pour une conduite aléatoire…..
Cela fait pratiquement quatre semaines que la République Française est censée avoir un Premier ministre. Point n’est besoin d’insister ici sur son inconsistance. Mais on soulignera cet autre fait aberrant: à l’heure où nous écrivons, la liste des ministre-délégués ou secrétaires d’Etat n’est toujours pas connue!
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Bayrou est un dinosaure politique qui a connu l’époque où un ministre avait une capacité pour résoudre des problèmes, aujourd’hui les sous ministres font de la figuration. Bayrou sait très bien que c’est en s’opposant que l’on existe . Fillon doit méditer « la relaxe de Bayrou au bénéfice du doute » au bout de 7 années d’instruction judiciaire, Macron avait besoin d’un ministre il passe un coup de téléphone Place Vendôme et la magistrature se réveille .
Étonné que Monsieur Bayrou soit étonné, lui qui grenouille dans le marigot depuis si longtemps…
Pour que Bayrou renonce… le Bayrou assoiffé de pouvoir qui voit les années passer…. le Bayrou expert en retournement de veste pour suivre la lumière….
Et bien c’est sans doute la meilleure décision de sa carrière !
Comment aurait-il pu se depatouiller avec les standards de l’éducation sexuelle dès la maternelle ?
Comment gérer l’amorce de la suppression de 50% des terres agricoles quand il veut revigorer les territoires ?
Bayrou a encore un peu de morale et de foi chrétienne. J’espère qu’il donnera du fil à retordre aux petits jeunots aux dents longues. C’est sa dernière carte.
(Le C40 cities est un pur concept de Davos)
ça sent le brûlé !
La France n’est plus une république mais les États-Unis ne le sont plus non plus, tout comme tous les autres États européens d’ailleurs. E. Todd pense très justement que nous vivons dans des oligarchies libérales (et non pas dans des régimes fascistes roses ou bleus), ce qu’avait prophétisé Mirabeau dès 1789. Le libéralisme dissout le républicanisme et dissout les nations. Todd pense que les États-Unis ne sont plus une nation mais un agrégat d’individus et de groupes atomisés et nihilistes. C’est parfaitement bien vu Et il ajoute que le Royaume-Uni suit la même trajectoire, ce que l’anthropologue anglophile regrette beaucoup. Si nous ne mettons pas un terme aux politiques libérales, qui visent à la seule satisfaction des désirs d’individus souverains totalement émancipés et affranchis de toute appartenance communautaire, toutes les nations se désagrégeront en groupes du type paléolithique de quelques dizaines à une centaine de membres (les tribus de Michel Maffesoli). Les régimes libéraux oeuvrent depuis 1970 au démantèlement du patriotisme et du civisme (le civisme présente le grave défaut, selon les libéraux, de renvoyer à une communauté) qui sont les éléments essentiels de tout républicanisme authentique (c’est à dire d’inspiration romaine). Nos nations ne pourront échapper à la disparition qu’à condition de rejeter le libéralisme et l’individualisme qui le structure. Comme le préconise la philo-star de Harvard, Michael Sandel, la seule solution acceptable est le républicanisme néo-romain.
J’ai du mal à vous suivre quand vous écrivez que “les régimes libéraux œuvrent depuis 1970 au démantèlement du patriotisme…”. Cela laisse entendre que depuis 1970 nous sommes gouvernés par des régimes libéraux.
Or il me semble que la principale tendance de nos gouvernements successifs depuis cette époque est la croissance de l’Etat. L’Etat s’occupe de tout, réglemente tout, s’immisce partout. La société française étouffe sous les normes de toutes sortes éditées sans faiblir par une technocratie bruxelloise devenue folle. Et cette tendance va en s’aggravant grâce aux progrès de la numérisation. La meilleure preuve est notre niveau de prélèvements obligatoires. En 2023 ceux-ci ont représenté 47.8 % de notre PIB, ce qui nous place au premier rang mondial. La France championne du monde ! Pas de quoi s’enorgueillir…
https://www.lepoint.fr/economie/la-france-championne-du-monde-des-impots-13-12-2023-2546926_28.php
Que valent en face de ça quelques privatisations par ci par là. Pour moi la France depuis 1970 n’est pas du tout libérale, elle est étatiste. Et elle applique à la lettre la fameuse devise “Tout dans l’Etat, rien contre l’Etat, rien en dehors de l’Etat”.
Devise d’un célèbre libéral peut-être ?
Non, de Benito Mussolini, le fondateur du facisme…
Ça dépend de quel libéralisme on parle…
L’alibi de la paralysie des ministres sous la coupe du monarque est bien commode.
Bayrou a un ego aussi gros que sa tête. Et se préoccupe d’un avenir national qui, (le cauchemar perdure!) ne lui est pas forcément interdit tellement n’importe quel naze peut y prétendre suivant les circonstances. Pas la peine de chercher loin en arrière!
Dernière remarque qui voudrait être ministre dans un gouvernement d’un état qui ressemble de plus en plus au Titanic !
Il y participe pourtant depuis bien longtemps.