Face à la montée inexorable du RN dans les sondages, Emmanuel Macron et le cartel de la presse subventionnée ont décidé de montrer les crocs, et d’ouvrir un premier feu, notamment contre la mécanique de communication bien huilée Jordan Bardella. Et l’opération pourrait se révéler redoutable, car si nous ne doutons pas que Bardella soit un grand fauve médiatique, on a quelques doutes sur la cohérence de sa colonne vertébrale idéologique. Comme Attal, Bardella est-il un enfant de l’immédiateté sans profondeur intellectuelle ? Euh… A vous de juger sur l’affaire des prix-planchers dans le domaine agricole…
Bon, bref, on ne s’y retrouve plus. Il y a peu, la macronie était ent debout contre les prix planchers dans le domaine agricole. Et finalement, Macron s’y est converti dans des conditions que nous avons exposées.
Tout aussi drolatiques sont les tribulations du Rassemblement National sur la même question.
Historiquement, le Rassemblement National (sans grande surprise, si l’on admet l’enracinement très étatiste de Marine Le Pen) est favorable à cette formule archaïque où l’Etat dit les prix. Donc, quand Emmanuel Macron a annoncé, samedi dernier, son ralliement à cette vieille illusion d’Ancien Régime de prix réglementés, Jordan Bardella lui a assez justement reproché l’opposition du groupe Renaissance à cette mesure prévue par une proposition de loi à l’Assemblée.
Puis, dimanche, virage à 180°. Bardella a dénoncé les méfaits (avec un certain bon sens, disons-le) du prix plancher.
Torpeur ! Face à la confusion, Marine Le Pen a finalement redit que son parti était favorable aux prix planchers…
Bref, quand on aura passé les figures de communication et qu’on rentrera dans les débats de fond, on risque de s’apercevoir que la belle carrosserie Bardella ne suffit pas forcément à gagner les courses. Encore faut-il avoir un bon moteur sous le capot.
La question est : le RN reçoit il des ordres et du pognon des USA ?