Au moment même où notre démocratie affirmait solennellement que l’avortement lui était consubstantiel, le Parquet de Melun prenait une décision pour le moins inopportune, compte tenu du contexte joyeux de l’événement : il veut poursuivre un saltimbanque très apprécié dans les milieux branchés, Pierre Palmade, pour « homicide involontaire » !
De quoi s’agit-il ? Le comique avait passé une soirée très spéciale – par pudeur ou pour une autre raison, les détails nous en ont été épargnés – durant laquelle, parmi les plaisirs divers qui lui avaient été prodigués, il avait abusé de la cocaïne. Le produit, quoiqu’illégal, étant très en vogue dans le personnel politique, jouit d’une certaine complaisance, mais cela ne lui retire aucun de ses effets, notamment une perte de lucidité dans la conduite d’une automobile. C’est ainsi qu’il a percuté une autre voiture conduite par une femme enceinte, qui a perdu son bébé.
L’incongruité de l’accusation d’homicide
Dans un premier temps, la suite de l’accident n’apporta rien de neuf, compte tenu du milieu aimable auquel appartient Pierre Palmade, qui reste en liberté, mais surveillée dit-on, jusque dans ses boîtes de nuit préférées : pas de quoi alarmer un démocrate. Hélas, le jour même où était enfin votée la constitutionnalisation du droit à l’avortement, le Parquet de Melun, sans doute distrait par son travail, entreprit donc de poursuivre le malheureux comique pour « homicide involontaire ».
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Quand on n’a plus de principes, on se prend forcément les pieds dans le tapis des contradictions.
Oui il s’agit d’un homicide involontaire car selon saint Thomas d’Aquin il faut distinguer conception et animation, la conception c’est l’origine charnelle du fœtus, l’animation désigne le don de l’âme par Dieu et elle n’intervient que 40 jours après la conception.