LES BILLETS D’HUMEUR DE LA LISTE « NON! PRENONS-NOUS EN MAINS » – Paris fait de la surenchère sur Bruxelles. On se plaint à juste titre de la tendance de la Commission Européenne à tout réglementer. Mais que dire de la surtransposition parisienne, accompagnée d’une logorrhée législative censée camoufler la perte de souveraineté? Éminent juriste, Jean Carbonnier (1908-2003) disait à ce propos, il y a trois décennies : « À peine apercevons-nous le mal que nous exigeons le remède ; et la loi est, en apparence, le remède instantané. Qu’un scandale éclate, qu’un accident survienne, qu’un inconvénient se découvre : la faute en est aux lacunes de la législation. Il n’y a qu’à faire une loi de plus. Et on la fait. Il faudrait beaucoup de courage à un Gouvernement pour refuser cette satisfaction de papier à son opinion publique. » Le constat n’a rien perdu de sa pertinence. Et il nous conduit à comprendre que le « Frexit », conçu par certains comme un coup de baguette magique, ne nous débarrasserait pas de l’inflation législative. Or peut-il y avoir un « Frexit » sans « Lexit », sans sortie de l’inflation législative?
« Mode éphémère », égaline, steak végétal….
En France et en Europe les lois se succèdent à un rythme effréné. De grandes décisions se prennent à Bruxelles et Strasbourg avec des répercutions sur le quotidien des Français sans avoir mot à dire. Encore plus grave, on a le sentiment que députés européens et nationaux sont dépassés.
Sur la session 2021/2022 69 lois ont été votées sur 89 jours de séances à l’assemblée nationale. Une nouvelle loi toutes les dix heures!
Le 14 mars prochain, les députés débattront du projet de loi visant à pénaliser la mode éphémère, dite en anglais « fast-fashion ». L’objectif est de voter un malus sur la fast-fashion, une loi de plus pour tenter de compenser les effets jugés pervers du marché.
Il y a déjà beaucoup de lois qui ne servent à rien. Le projet de la loi sur la « mode éphémère » illustre une fois de plus la folie du gouvernement à vouloir légiférer pour exister.La loi égaline 1, 2, et puis 3 qui est appliquée depuis deux semaines, prévoit de limiter à 34% les promotions dans les supermarchés sur les produits d’entretiens, d’hygiènes et beautés.
Pourquoi porter un tel coup au pouvoir d’achat des Français ? Pour protéger les marges des petits industriels Français. Vous y croyez ? Le problème, c’est que le marché est dominé par des multinationales Américaine ou Britannique comme Unilever.
Ce sont leurs actionnaires qui vont remercier nos élus avec leurs grands principes. La loi protège les profits des grandes entreprises. Autre exemple. Récemment un décret interdit l’appellation steak végétal afin de protéger la viande et notre filière d’élevage. Le décret ne s’appliquera qu’aux produits Français qui seront pénalisé par la concurrence européenne, concurrence qui aura toujours le droit de vendre des nuggets ou des lardons végétaux. Cette foison de règles absurdes avec leurs effets pervers s’applique par une simple méconnaissance des mécanismes du marché et par la frénésie législative française.Pas de « Frexit » sans « Lexit »
On nous demande souvent, à l’occasion de notre campagne européenne, si nous sommes pour « le Frexit ». Mais de quelle réalité parle-t-on?
Nous sommes les premiers à dénoncer la micro-légifération bruxelloise. Et sur tous les sujets on a au fond envie d’y échapper. Mais qu’est-ce qui nous garantit que l’inflation législative arrêtée à Bruxelles ne continuera pas en France?
Quoi qu’on pense sur le Brexit, du ^point de vue européen continental, remarquons que les députés britanniques ont su, par exemple dans le domaine de l’écologie, simplifier les règles bruxelloises.
Un rapport du Sénat de 2015 le disait déjà:
La longueur moyenne du J ournal Officiel est ainsi passée de 15 000 pages par an dans les années 1980 à 23 000 pages annuelles ces dernières années, tandis que le Recueil des lois de l’Assemblée nationale passait de 433 pages en 1973, à 2 400 pages en 2003 et 3 721 pages en 2004 (Conseil d’État, Rapport public 2006 : Jurisprudence et avis de 2005. Sécurité juridique et complexité du droit, Paris, La Documentation française, 2006). En 2000, on dénombrait 9 000 lois et 120 000 décrets… Chaque année, ce sont plus de 70 lois, 50 ordonnances et 1 500 décrets qui viennent « enrichir le droit français »… 15 719 modifications des textes (lois, décrets, arrêtés) opérées en une année en 1993, 23 000 en 2005. Le code du travail compte plus de 2 000 pages et le code des impôts plus de 2 500…
Rapport sénatorial (Alain Marc) du 29 janvier 2015
Voilà pourquoi notre travail sur l’avenir de la France dans l’UE ne s’en prend pas seulement )à ce que fait Bruxelles. La France doit être réformée si elle veut, de manière crédible, metttre en cause les contraintes européennes.
2 remarques : 1/ L’inflation du nombre de loi est le fait d’un état moribond, comme les vieillards accumulent les remèdes pour soulager leur fin de vie. 2/ Notre effondrement civilisationel remonte à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui a transféré la souveraineté du Bien décrété par la Religion à la souveraineté de l’individu qui a été immédiatement transférée à la souveraineté de l’Etat qui doit sans cesse arbitrer les conflits entre les individus. Le germe du fascisme, du totalitarisme, de big brother est dans la DDH de 1789.
Et pour compléter ce commentaire et le prolonger je propose la lecture de l’excellent livre » l’individu, fin de parcours- le piège de l’intelligence artificielle »
Si déjà les députés arrêtaient de votre des lois qu’ils ne comprennent pas intégralement pour la plupart (à commencer par la loi de finances), il y en aurait beaucoup moins.
Le Fréxit est une réponse à la souveraineté de la Frabce dans son rapport à l’Europe. Le Lexit renvoie au rapport des français avec leur État. Et le rôle que les français demandent à leur État de jouer c’est celui de l’Etat-providence associé à ce que la France est un pays de droit écrit par opposition à la place de la tradition orale dans les pays anglo-saxons. Cela explique l’inflation réglementaire que nous connaissons depuis des lustres, qui n’est pas nouvelle et qui s’est amplifiée par le fait que les instances politiques ne sont plus représentatives du peuple français. Voilà le paradoxe : nous nous méfions de l’État et pourtant nous lui demandons tout. Sortir de ce paradoxe c’est restaurer la confiance des français envers la classe politique et établir un nouveau rapport avec l’État dont le Lexit serait un aboutissement. Cela n’implique pas que nous ayons à passer cette étape avant de remettre en cause notre lien avec l’Europe. Car l’Europe finalement ç’a été un deuxième parapluie pour les français. Sauf que maintenant elle ne joue plus ce rôle. Voilà pourquoi je pense que Frexit et Lexit constituent une réponse à la même problématique : se (re) prendre en mains. On peut rêver ……..
« Moins un pays a de moeurs, plus il a de lois. » (Tacite)
A méditer…
Merci Tacite, c’est exactement le sens de mon commentaire cité plus haut.
Sur le Frexit : l’UPR (https://www.upr.fr/) de FA en parle et essaie de se faire entendre depuis 17 ans. Loin du coup d’un coup de baguette magique ; Il en a fait une vidéo très instructive « le jour d’après » : Que va-t-il se passer avant, pendant et après l’arrivée au pouvoir de l’UPR ?
Comment va se produire, très concrètement, la sortie de l’UE et de l’euro par l’article 50 du traité sur l’Union européenne (TUE) et de l’OTAN par l’article 13 du traité de l’Atlantique nord (TAN), sorties que seule l’UPR propose ?
Cette conférence est sans aucun équivalent sur la scène politique française. Elle est indispensable pour tous ceux qui veulent se libérer du lavage de cerveau euro-atlantiste, et découvrir comment nous allons mettre un frein à la destruction jusque là continue de la France. L’espoir a un nom : l’UPR. https://www.upr.fr/conferences/le-jour-dapres-la-sortie-de-lunion-europeenne-fin-du-monde-ou-liberation/
Oui FREXIT. Tout les votes autres ne sont que division et pérennisation des européo-atlantistes, davosiens, mondialistes et autres grossièretés ????