Gabriel Attal avait fanfaronné, la semaine dernière, sur TF1, en annonçant qu’il voulait le “plein emploi”, expression pudique pour annoncer une réduction substantielle de la durée d’indemnisation des chômeurs. Mais voici notre jeune Premier Ministre essuyer le premier feu de la réalité : il y a les projets ronronnants et parfaitement carrés de Bercy, et il y a l’âpre capacité de la caste à endosser des réformes, surtout si elles sont impopulaires. Visiblement, le projet d’Attal devrait être sévèrement revu à la baisse… faute d’accord dans sa propre majorité (relative). Et une première réforme qui capote, une !
Les réformes sont toujours plus faciles à annoncer qu’à mener à terme. Gabriel Attal en commence la triste expérience.
Il avait donc annoncé, hier, dans le poste, une double réforme de l’assurance-chômage :
- un durcissement des conditions d’accès à l’indemnisation (concrètement il faudra cotiser plus longtemps pour ouvrir droit à une indemnisation)
- un durcissement des conditions d’indemnisation (concrètement, un chômeur n’aurait droit qu’à 12 ou 14 mois d’indemnité contre 18 aujourd’hui).
Nous avions évoqué la maladresse politique de cette proposition. Nous n’étions pas loin de la cible : la majorité macroniste à l’Assemblée traîne les pieds pour adopter la réforme, jugée trop “à droite”.
Selon toute vraisemblance, le gouvernement se contentera de durcir les conditions d’accès, mais ne touchera pas à la durée d’indemnisation.
A ce rythme-là, on n’est pas prêt de combler le déficit.
Rappelons que, pour notre part, nous proposons de supprimer le statut de fonctionnaire pour les salariés des hôpitaux publics (hors CHU) et pour les enseignants, ce qui permettrait mécaniquement de “privatiser” deux millions d’emplois de fonctionnaires.
Pourquoi la caste devrait-elle réduire le déficit ?
Le faire exploser à la hausse aidera à l’avenir à faire passer les grosses pilules (CBDC, conscription pour l’Ukraine, Great Reset, etc.)
Ce serait intéressant que vous précisiez comment mener cette réforme de privatisation d’une partie de la fonction publique et les économies que l’on peut en attendre.
On peut aussi supprimer les ministres puisque, seul le premier d’entre eux, a le droit de répondre à la représentation nationale.
On peut aussi supprimer le Parlement puisqu’il ne s’y passe plus rien.
Quant à la réforme de l’assurance chômage, commençons par aligner le régime des intermittents sur le régime général !
En Suisse, le statut des fonctionnaire a été supprimé par référendum a l’initiative des syndicats qui s’attendaient au résultat contraire.
Il n’y a pas eu de manifestations par la suite. Le pays n’est pas devenu la Somalie ou le Venezuela.