Aux Etats-Unis, la publication des chiffres de l’emploi a surpris. Le chômage est tombé à 3,8%, avec un nombre inattendu de créations d’emplois au mois de mars… Paradoxalement, cette santé insolente de l’économie américaine est une mauvaise nouvelle pour les aspirants à la propriété : les taux d’intérêt ne devraient pas baisser, comme beaucoup l’espéraient. Par un effet de rebond encore incertains, de nombreux acteurs de l’économie ne cachent plus leur crainte d’une correction boursière d’ampleur. Nous reviendrons ce week-end, dans notre rubrique « patrimoine » sur les conséquences à tirer de cette situation.
Il faut être vigilant sur l’enchaînement de conséquences néfastes en préparation du fait (paradoxal) de la santé insolente de l’économie américaine :
- en mars, l’économie américaine a créé 300.000 emplois non-agricoles. Les analystes en attendaient 200.000. En février, l’économie américaine avait créé 275.000 emplois
- l’économie américaine est donc capable de prospérer malgré des taux d’intérêt élevés
- une baisse des taux d’intérêt pourrait donc créer une surchauffe qui déboucherait sur une reprise de l’inflation
- la Fed (Réserve fédérale) a pour mission de lutter contre l’inflation et de préserver le plein emploi
- inévitablement, dès lors que les taux d’intérêt élevés ne menacent pas l’emploi, la Fed n’a aucune raison de baisser ses taux
- la BCE ne pourra prendre le risque d’une fuite de capitaux vers les USA, et devra donc conserver des aux compétitifs
- il existe donc peu de probabilité pour que la BCE baisse ses taux…
Par conséquent :
- le coût du déficit public restera élevé et contraindra le gouvernement à des mesures d’économies rigoureuses et impopulaires
- les taux d’emprunt vont rester élevés, ce qui est un obstacle pour l’accession à la propriété
- mais ces taux d’intérêts élevés en France et, plus généralement en Europe, vont compliquer la reprise de la croissance
Rendez-vous dans nos colonnes ce week-end pour une série d’articles consacrés à ce sujet, notamment à son impact pour votre stratégie patrimoniale