La baronnesse Shafik, présidente de l’université Columbia, prise dans la tourmente des manifestations étudiantes pour Gaza est un pur produit de l’oligarchie occidentale. Enfant d’une famille musulmane de l’élite égyptienne spoliée par Nasser, elle a fait des études dans les meilleures universités puis entamé une carrière d’économiste universitaire, avant de devenir, à 36 ans, vice-présidente de la Banque mondiale. Anoblie pour services rendus à la Couronne, Madame Shafik s’est mise en congé de la Chambre des Lords lorsque le conseil d’administration de l’Université de Columbia est venu lui proposer la présidence de Columbia. Madame Shafik est en quelque sorte le rêve de l’élite occidentale réalisé: une femme musulmane occupant des fonctions de très haut niveau qui la mènent dans le cercle fermé du monde dirigeant anglophone. Les manifestations étudiantes agissent comme un dur réveil pour “Minouche au pays des merveilles de la mondialisation”. Que se passe-t-il quand les étudiants demandent que la dénonciation de la “Cancel culture” s’étendent aux Palestiniens? Et quand ils réclament que la culture de l’inclusion aille plus loin que la réconciliation entre les gouvernements arabes et Israël pour inclure une négociation avec la Résistance Palestinienne?
Madame Shafik, présidente de l’Université de Columbia. Sur la photo en exergue de l’article, qui date de 2011, Minouche Shafik est assise tout à droite lors d’une rencontre entre Barack Obama, président des Etats-Unis et Christine Lagarde, directrice du FMI
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Et tous ces titres et honneurs, à quelle oeuvre remarquable, quelle “scientific breakthrough” sont-ils dûs ?
Elle a trahi les siens.