La semaine dernière, le Fonds Monétaire International (FMI) a utilisé son meilleur langage diplomatique pour fixer une feuille de route budgétaire à la France. Jusqu’ici, c’était plutôt la Commission Européenne qui s’en chargeait, et qui lancera après les élections une procédure pour déficit excessif contre nous. Le FMI a donc rajouté son grain de sel, en donnant sa bénédiction aux mesures que Macron a proposées pour réduire les déficits. Et la feuille de route est assez claire… si ce n’est qu’elle souligne une fois de plus que Macron est le Canada Dry des finances publiques : il a tout d’un homme sérieux, mais il ne l’est pas.
Qui a totalement usurpé sa propre réputation, en se présentant comme l’homme du sérieux budgétaire, mais en se comportant comme un dilettante absolument nul en économie ? Qui a utilisé massivement les subventions à une presse aux ordres, détenues par des milliardaires, pour faire croire à son sérieux ? Emmanuel Macron, bien entendu.
Il suffit de lire l’avis du FMI publié la semaine dernière pour mesurer l’imposture, la duperie, complaisamment camouflée par une presse soumise aux grands féodaux contemporains. On y lit que la France doit respecter les critères de Maastricht, revenir à un déficit de 3% du PIB, et que la politique dépensière de Macron mène droit dans le mur.
Que faire ? Le FMI valide la feuille de route de Macron ;
En s’appuyant sur les réformes récentes et les examens des dépenses en cours, les autorités devraient identifier un ensemble de mesures bien spécifiques et crédibles pour soutenir leurs plans d’assainissement budgétaire . Compte tenu des niveaux d’imposition déjà élevés de la France, l’assainissement budgétaire devrait continuer à se concentrer sur des mesures ciblées visant à réduire les dépenses courantes. Les examens généraux des dépenses sont essentiels pour cibler les poches d’inefficacité tout en préservant la marge pour des investissements favorables à la croissance. Des mesures spécifiques telles qu’un meilleur ciblage des allocations de chômage et des programmes de soutien aux travailleurs et aux entreprises pourraient générer des économies, tout en soutenant les investissements dans le capital physique et humain. Les dépenses fiscales peuvent également être repensées pour accroître l’efficacité économique tout en réduisant les coûts budgétaires. L’augmentation de la masse salariale du secteur public peut être contenue en réduisant les chevauchements entre les différents niveaux de gouvernement et en s’appuyant davantage sur l’automatisation et la numérisation. Impliquer davantage les collectivités locales dans l’effort de consolidation budgétaire contribuerait à contenir les dépenses publiques. Ces efforts budgétaires structurels peuvent également stimuler davantage la croissance potentielle, créant ainsi un espace supplémentaire pour soutenir les transitions numérique et verte. Le Haut Conseil des finances publiques devrait rester un élément constitutif du cadre budgétaire français, en soutenant davantage les plans d’assainissement des autorités par son évaluation du réalisme et de la cohérence interne des prévisions macroéconomiques et budgétaires, y compris par rapport aux engagements de la France dans le cadre des règles budgétaires de l’UE.
Fonds Monétaire International
- Diminuer les allocations chômage,
- réduire la politique d’aide aux entreprises (on se demande bien lesquelles, sans doute les réductions de cotisations sur les bas salaires),
- diminuer les niches fiscales (sur l’assurance-vie ? sur les prélèvements forfaitaires uniques ?),
- simplifier le millefeuilles administratif,
- numériser l’administration,
- réduire les contributions aux collectivités locales…
Nous y reviendrons. Mais on connaît désormais les projets à venir du gouvernement… Il comporte des hausses d’impôt. Si vous voulez vous joindre à notre mouvement de boycott fiscal, n’hésitez pas… Tout est expliqué ici.
Mon antivirus Avast est un macroniste acharné.
Il détecte Le Courrier des stratèges comme une menace et bloque l’accès à certaines fonctionnalités de votre site.
Cordialement,
Frédéric Boyer
Macron prépare déjà 2027. Il ne touchera donc pas aux bénéficiaires des largesses de l’Etat (fonx, assistés sociaux) pour s’assurer une base électorale assez étendue.