Parmi les contrariétés qui s’accumulent, Macron peut bien s’offrir des distractions, de menus plaisirs, et même de francs divertissements. Gageons que son occupation favorite désormais, celle qui lui change les idées, consiste à suivre, confortablement installé dans un canapé Putman commandé par Brigitte, la course à la gamelle dont Matignon est l’étape finale. Dans cette course, tous les concurrents ne sont pas encore déclarés, mais de gauche à droite, voici un premier passage en revue de ceux qui rêvent, au nom de l’intérêt général, bien entendu, d’occuper le fauteuil de Gabriel Attal.
Bien sûr, tout cela, c’est pour l’intérêt général, pour le bien de la Nation, pour sauver la France et la démocratie, etc. Le répertoire des bonnes excuses pour aller à la gamelle est à peu près inépuisable. Il constitue une ressource rhétorique toujours divertissante, et ne fait jamais oublier la beauté des sprints livrés par tous ceux qui rêvent du pouvoir. Le spectacle est d’autant plus grandiose lorsqu’il est fourni par ceux qui, la veille encore (parfois le matin même) vomissait Macron et ses manies.
Bien entendu, on le hait ! mais c’est précisément pour protéger le pays contre ses agissements que l’on veut devenir son Premier Ministre.
Voici un petit passage en revue de ceux qui se sont mis sur la ligne de départ :
- Olivier Faure, urbi et orbi, et pour griller la politesse à Clémence Guetté, que les Insoumis tentent de propulser à Matignon, s’est déclaré « prêt à assumer la fonction«
- Aurore Bergé s’est opportunément déclarée favorable à une alliance programmatique avec les Républicains…
- Xavier Bertrand lui-même propose une alternative de ce type, illustrant une nouvelle fois sa capacité à retourner opportunément sa veste
On notera que certains coureurs sont en embuscade :
- Raphaël Glucksmann a donné une interview très opportune où il plaide pour une vraie coalition sociale-démocrate
- Gérald Darmanin plaide pour une alliance de droite qui pourrait lui profiter
On attend encore d’autres coureurs : Clémentine Autain, Boris Vallaud, et, pourquoi pas, Aurélien Rousseau.