Le 28 décembre 1958, alors que les pleins pouvoirs du Gouvernement De Gaulle sont sur le point d’expirer, le Général déclare solennellement : « J’ai décidé de remettre nos affaires en ordre réellement et profondément […]. Notre pays va se trouver à l’épreuve, [mais] le rétablissement visé est tel qu’il peut nous payer de tout… Sans cet effort et ces sacrifices, nous resterions un pays à la traîne, oscillant perpétuellement entre le drame et la médiocrité. » S’ensuit le plan Rueff, dit Pinay-Rueff, qui parviendra, moyennant un cocktail, discutable, de dévaluation du franc, de baisse des dépenses publiques, d’impôts supplémentaires et de concurrence extérieure, à guérir la France d’un déficit budgétaire qu’elle traînait depuis 1931 et avec lequel elle renouera malheureusement dès 1974 (ainsi que, ponctuellement, entre 1962 et 1963).
Dans cette capsule Patrimoine, Machabert fait le point sur le plan Pinay-Rueff de 1958 et tente de dire dans quelle mesure Michel Barnier pourrait s’en inspirer.
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