Tout le monde a entendu des déclarations extrémistes de Bruno Retailleau annonçant la pénalisation de l’antisionisme, désormais assimilé à l’antisémitisme. Porté par le très néo-conservateur Bolloré, Retailleau a bien compris l’intérêt qu’il y avait à défendre aveuglément un Etat qui bombarde des civils aveuglément, au nom de la lutte contre le terrorisme islamiste. Face à ce rouleau compresseur totalitaire, des Juifs ashkénazes osent prendre la parole pour dénoncer les exactions israéliennes. Retailleau les poursuivra-t-il pour antisémitisme ?
Face aux exactions israéliennes sans limite, avec des massacres incessants de femmes et d’enfants à Gaza, et désormais des bombardements sanglants à Beyrouth, on peine à entendre, dans la communauté juive, des voix capables de redonner un peu d’humanisme dans un écrasement ethnique légitimé par tous les propagandistes que le débat public européen comporte, souvent soudoyés d’une manière ou d’une autre par le “système”. Mais le pire n’est jamais sûr !
On saluera ici l’émergence de mouvements juifs qui dénoncent l’instrumentalisation du judaïsme et de la Shoah au profit d’une cause politique.
Ainsi, Eleonore Mirza-Bronstein, militante de l’Alliance Juive Anti-Sioniste en Belgique (AJAB), vient de livrer une intervention retentissante au Parlement européen que nous reproduisons ici.
On notera des points importants dans son discours :
- l’appel au respect du droit naturel des individus
- le rejet de la “centralité” d’Israël dans le judaïsme
- l’appel à un judaïsme sans construction politique
Nous suivrons de près l’émergence de ce mouvement qui nous semble essentiel.
Mais une question, tout de même : que fera le ministre Retailleau face à ce mouvement en France ? Il va condamner des Juifs pour antisémitisme, simplement parce qu’ils sont antisionistes ?
Le Courrier des Stratèges
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