Alors que Donald Trump faisait campagne à Detroit, bastion démocrate, pour conquérir le vote des Noirs dans le Michigan, un État clé qu’il a remporté en 2016 et que Biden a gagné en 2020. Lors d’une interview sur une radio populaire afro-américaine iHeartRadio, la vice-présidente Kamala Harris a vivement critiqué l’ancien président Donald Trump pour avoir, selon elle, envoyé des tests Covid à la Russie pendant que “la communauté noire américaine mouraient massivement chaque jour”. Alors que les élections présidentielles approchent , les démocrates ne résistent jamais à présenter Trump comme un personnage raciste à l’égard des Afro-Américains. Si les démocrates ont toujours les faveurs des Afro-Américains, il n’est pas certain que Joe Biden avait pris la mesure des réformes à engager pour lutter contre les inégalités, qui se sont renforcées durant son mandat.
Mardi, Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis, s’est adressée aux électeurs afro-américains lors d’une émission animée par Charlamagne tha God à Détroit. Elle a ouvertement accusé Donald Trump d’avoir envoyé des tests Covid-19 à Vladimir Poutine, président de la Russie, alors que ces équipements manquaient cruellement aux États-Unis, notamment dans les communautés noires. Harris a souligné le fait que ces actions s’étaient déroulées pendant que « des centaines de Noirs mouraient chaque jour ».
Une nouvelle ligne d’attaque contre Trump
S’appuyant sur un livre récent, « War » du journaliste Bob Woodward, Harris a qualifié Trump de « faible » et « admirateur des dictateurs ». « C’est un signe de faiblesse que de rechercher la flatterie des dictateurs », a-t-elle ajouté.
Elle a vivement critiqué l’ancien président, notamment sur l’envoi présumé de tests Covid à Poutine, pourtant à cette époque les communautés noires étaient durement touchées par la pandémie. Huyen « Steven » Cheung, le porte-parole de la campagne de Donald Trump, a annoncé au journal The Hill que toutes ces informations du livre étaient fausses.
Consciente du soutien des électeurs de couleur pour les démocrates, Harris a tenté de renouer avec cette base électorale en parlant de son éducation à Oakland, de son attachement à l’église noire et de son passage à l’université Howard. Elle a insisté sur la nécessité d’obtenir chaque vote, particulièrement dans une campagne où elle se présente comme une outsider, prête à se battre pour chaque électeur.
Malheureusement pour elle, certains invités de l’émission ont exprimé leur scepticisme, affirmant que les électeurs noirs avaient souvent été pris pour acquis par le parti démocrate sans en recevoir suffisamment en retour.
Réparations et justice raciale : des promesses de campagne non tenue
Jouant dans la récupération politique, lors de l’interview, Harris a également relancé le débat sur les réparations pour l’esclavage, une question qu’elle avait pourtant déjà défendue lors de sa campagne présidentielle en 2019. Bien qu’elle ait pris des distances avec certaines de ses positions progressistes depuis, Harris a affirmé que l’idée méritait d’être étudiée sérieusement.
Elle a rappelé son soutien à la création d’une commission fédérale pour étudier et proposer des solutions en matière de réparations. « Je suis consciente des disparités qui affectent des communautés spécifiques, et je ne vais pas hésiter à en parler », a-t-elle affirmé.
Harris a également été interrogée sur son passé de procureure, notamment sur les critiques concernant l’incarcération disproportionnée d’hommes noirs pour des infractions liées à la drogue. Elle a défendu son bilan, en soulignant qu’elle n’avait jamais cherché à emprisonner des personnes uniquement pour possession de marijuana. Elle a réaffirmé son engagement à dépénaliser cette substance, consciente de l’impact que ces lois ont eu sur la communauté noire.