Dès le mois de juillet, le Courrier avait décrit avec précision l’avalanche de nouvelles taxes que la Commission des Finances a décidées la semaine passée (pour finalement rejeter le budget en bloc…), et qui pourraient être reprises et confirmées en séance plénière cette semaine qui commence. Nos abonnés pourront les suivre jour après jour. Faut-il s’en inquiéter ? Une chose est certaine : les députés toutes tendances confondues (même les macronistes et les LR devenus DR) se sont sentis pousser des ailes dignes de la Nuit du 4 août 1789, et rien n’exclut qu’il ne s’agisse que d’un début.
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Nous vous avons rapporté précisément (ici et là) cette semaine les amendements portant sur la fiscalité directe des particuliers adoptés en commission des Finances de l’Assemblée Nationale. Dans la pratique, la presse subventionnée a assez mal rendu compte de leur contenu, et moins encore du contexte dans lequel ils ont été adoptés. Il reste à voir s’ils seront, en tout ou en partie, repris et confirmés en séance plénière cette semaine avant leur envoi au Sénat, alors que la Commission a finalement rejeté le texte qu’elle avait réécrit. Mais il nous semble important de souligner que ce large éventail de mesures nouvelles ressemble en réalité plus à une Nuit du 4 août qu’à une “foire à la saucisse”, comme certains pisse-copies subventionnés se sont sentis obligés de le répéter.
Des amendements venus de tous les groupes
Nous avions beaucoup évoqué cet été l’axe naturel qui pourrait se développer à l’occasion du débat budgétaire entre la France Insoumise (qui préside la commission des Finances), certains MODEM comme le fameux notaire Mattéi, proche de Bayrou, et quelques autres, comme le rapporteur général de Courson, plutôt centriste, mais régulièrement favorable à un relèvement de la taxation sur le capital. Sans surprise, le relèvement du Prélèvement Forfaitaire Unique à 33% (au lieu de 30%) a donc été soutenu par ces trois larrons, qui ont plaidé la modestie de la mesure pour la justifier.
Selon eux, il s’agirait d’une mesure de justice fiscale !
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Entièrement d’accord avec vous, mon cher Eric ! Il faut sauver nos PME qui sont le moteur de base de notre économie.
Cher Eric,
La France a besoin d’une loi Petite Entreprise qui mette la TPE et la PME dans un environnement de zone franche (non pas géographique mais) fiscale et réglementaire pour stimuler la création et l’émergence de PME. Le système fiscal & réglementaire actuel opère comme une véritable barrière à l’entrée contre de possible nouveaux entrants, et cela arrange bien la caste financière et sa clique de laquais qu’elle a mis au pouvoir par une démocratie canada-dry. Le système actuel ne permet la création d’entreprises en France que par des fous ou des inconscients.
Cet état de connivence entre le management et les grands actionnaires nuit aux petits porteurs de l’entreprise France.
Nos élites (dépiutés et ministres) ne font pas le job, ils s’occupent de leur gamelle. Ils marchent devant en regardant dans le rétroviseur des sondages si le peuple les suit. Le courage politique est devenu un oxymore, ou une expression ringarde des siècles passés devenue inaudible.
La France a besoin de think-tanks citoyens et de “syndicats-citoyens” pour porter le fer devant le parlement et devant les juges, français et européens, et représenter les intérêts des petits porteurs du peuple, au-delà des clivages archaïques droite-gauche ou idéologiques crispés qui empêchent toute convergence des lutte. Car il faut bien comprendre que c’est ça leur projet, nous diviser ad vitam eternam pour mieux nous tondre.