« La guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force. » George Orwell. Nous vivons dans un état de guerre permanent, George Orwell voyait juste, il avait radicalement raison, les temps écoulés depuis ont confirmé sa vision paradoxale des concepts de paix, de guerre, de liberté. L’inversion des valeurs est la base de compréhension des phénomènes qui se déroulent dans nos sociétés. Nous évoluons dans un flux de conflits de tous ordres qui vont de la simple dispute à la plus atroce des guerres. Simplement, l’information nous présente le spectacle de l’état de guerre alors que la guerre est une permanence fluctuante et pas une explosion brutale ponctuelle. Il n’y a pas de début ni de fin aux guerres puisqu’elles sont l’immanence de la société de l’échange. Pour comprendre les cycles inexorables de l’histoire du monde, il faut comprendre que l’homme, acteur, témoin des événements n’est pas pour grand-chose dans l’apparence même des événements qui rythment l’Histoire. Le déterminisme est la vraie réalité organique de déroulement des événements, le vrai moteur de l’Histoire.
Les hommes ne sont pas aux commandes, ils nous en donnent l’illusion mais ils ne feront qu’exécuter les ordres d’autres hommes, eux-mêmes dirigés par d’autres et ainsi de suite jusqu’à ce que l’on découvre le vrai décideur, le vrai dictateur : l’Argent, la finance, le Marché, le profit. Rien n’a plus de puissance que cette machine totalitaire mondiale.
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Citons le début du texte:
“Les hommes ne sont pas aux commandes, ils nous en donnent l’illusion mais ils ne feront qu’exécuter les ordres d’autres hommes, eux-mêmes dirigés par d’autres et ainsi de suite jusqu’à ce que l’on découvre le vrai décideur, le vrai dictateur : l’Argent…”
“Puisque les hommes sont absolument tous à la recherche de leur propre réussite sociale, financière, populaire, chaque homme se dirige vers ce qui pourra lui rapporter le plus, ce qui l’enrichira et le rendra plus désirable, plus respecté, plus célèbre. De nos jours, il n’y a pas d’exception.”
L’auteur de ces lignes a-t-il seulement pris la peine de regarder autour de lui avant d’énoncer de tels absolutismes? J’imagine que non, parce que la société est pleine à rabord de preuves du contraire des affirmations de l’article. Et chacun peut constater que ce sont les individus, les exceptions justement, qui font depuis toujours avancer le monde. Il ne faut pas mélanger le quantitatif et le qualitatif…
Quant à faire l’honneur à l’Argent de diriger le monde à la place des hommes… Mais enfin! L’Argent n’a de pouvoir que par son effet sur… l’homme justement! Nous voilà ramenés à la case départ: un homme qui décide de ne pas travailler pour l’argent mais par vocation, par exemple, n’utilise cet argent que pour acheter sa baguette quotidienne. Pauvre argent que l’on croyait maître du monde! Et des hommes comme cela, il en existe des milliers et millions dans le grand monde.
Patientons donc, et voyons ce qui se passe. Le temps long nous montrera quelles sont les véritables leviers du progrès humain. Laissons à l’argent le loisir de révéler jusqu’à la lie son atroce absurdité pour qu’émerge le sens profond de la vie humaine.
Sujet passionnant pour l’ancien militaire que je suis ! Cette grille d’analyse est totalement nouvelle pour moi et j’ai bien du mal à la faire coller à la guerre que j’ai la mieux connue, la guerre froide. Il était clair pour les officiers que nous étions que l’URSS avait des visées impérialistes et voulait nous imposer un système politique dont nous pouvions constater les horreurs en Europe de l’est et dont nous ne voulions à aucun prix. Notre motivation n’était clairement pas économique ! Peut on supposer que nos chefs, Giscard, Mitterrand, et derrière eux nos industriels de l’armement (qui étaient essentiellement des structures publiques, DGA, DCAN, GIAT) trouvaient un profit financier
à continuer à s’opposer plutôt qu’à se soumettre ? Je n’y crois pas un seul instant.
En revanche depuis 1990, je crois profondément que toutes les guerres sont artificielles et fomentées de près ou de loin par le lobby militaro-industriel occidental.
En 1991, nous nous disions que, après la disparition de l’URSS l’OTAN allait être dissoute. Or ce n’a pas été fait, et au contraire les Américains ont claironné que la principale menace était pour eux la Russie. Assertion d’une débilité profonde pour qui connaissait la déliquescence de l’armée russe sous Eltsine… C’est alors que j’ai compris que le le lobby militaro-industriel était aux commandes et que les Etats Unis avaient désespérément besoin d’un ennemi pour continuer à alimenter cet ogre assoiffé d’argent…
Merci Pol pour ce deuxième extrait de votre ouvrage dans lequel je sens une influence certaine de Francis Cousin et sa vision marxienne de l’histoire. J’ai néanmoins quelques désaccords sur les fameux « trois monothéismes », qui, s’ils procèdent d’une même impulsion et puisent à la même source, peuvent être vus comme fortement antagonistes…
Merci pour cette belle apologie du marxisme stalinien. C’est cette version de l’histoire qui est enseignée dans les écoles publiques françaises: un socialisme à outrance. George Orwell, pur démocrate socialiste, a bien montré l’horreur brutale de l’idéologie stalinienne appliquée, dans ses deux romans “les animaux de la ferme” et “1984”.
Le but du travail est d’abord de créer de la valeur pour soi et pour les autres.
Faire de l’argent dans son sens premier, c’est simplement vendre ce qui est produit à un prix supérieur au coût de revient, mais aussi à un prix inférieur au coût de production estimé par le client ou proposé par les concurrents. Le marché libre permet d’optimiser efficacement la satisfaction de la demande par une offre appropriée.
L’Etat créateur de l’argent entre bien entendu en concurrence avec l’Amour créateur de paix et de justice sociale. La religion dit seulement, “Vous ne pouvez à la fois servir l’Amour et l’Argent”. “l’argent est un bon serviteur mais un mauvais maître”.