Avec Neuralink, l’ ambition d’Elon Musk est de capter des pensées du cerveau et de les transformer artificiellement en impulsions nerveuses. Lundi,la startup d’Elon Musk dédiée aux interfaces cerveau-machine, a annoncé une étape majeure dans le domaine des neurosciences. L’entreprise a obtenu l’autorisation de tester son implant cérébral N1, capable de contrôler un bras robotisé par la pensée. Une avancée qui promet de transformer les soins pour les patients atteints de paralysie tout en soulevant des questions d’éthique.
Lundi, Neuralink, la startup de puces cérébrales d’Elon Musk a annoncé avoir obtenu l’autorisation de lancer un nouvel essai pour tester si l’implant N1 qu’elle a produit pourrait contrôler un bras robotique expérimental. L’essai, baptisé CONVOY, vise à démontrer les capacités de l’implant N1 de Neuralink à restaurer des mouvements en contrôlant un bras robotique expérimental. Cette technologie repose sur des fils microscopiques implantés dans le cortex moteur, capables de capter et de transmettre les signaux neuronaux. Elon Musk souhaite désormais passer à l’expérimentation humaine pour son dispositif Neuralink, après avoir rencontré un lourd échec sur les animaux. L’ implant Neuralink est semblable à une petite méduse, est équipé de 64 filaments portant 1 024 électrodes. Ces filaments sont insérés dans la région cérébrale contrôlant les mouvements corporels à l’aide d’un robot chirurgien utilisant des aiguilles de seulement une dizaine de microns d’épaisseur.
Un essai sur les participants à l’étude PRIME
L’étude est baptisée CONVOY et selon la société, sa réalisation constitue « une première étape importante vers la restauration non seulement de la liberté numérique, mais aussi de la liberté physique ». Neuralink a annoncé l’approbation d’un nouvel essai visant à tester l’intégration de sa technologie d’interface cerveau-ordinateur (BCI) avec un bras robotique d’assistance.
We’re excited to announce the approval and launch of a new feasibility trial to extend BCI control using the N1 Implant to an investigational assistive robotic arm.
— Neuralink (@neuralink) November 25, 2024
This is an important first step towards restoring not only digital freedom, but also physical freedom. More info…
Neuralink a précisé que l’objectif est double :
- Liberté numérique : permettre aux patients d’interagir avec des appareils numériques par la pensée.
- Liberté physique : redonner des capacités motrices à des patients souffrant de paralysie totale.
La société collabore déjà avec des participants de l’étude PRIME, qui explore les usages de cette technologie pour les patients atteints de paralysie sévère.
L’étude PRIME a été lancée dans le but de tester si l’implant inséré dans le cerveau permet aux personnes atteintes de paralysie totale de contrôler des technologies extérieures comme les smartphones et les ordinateurs, via leur pensée.
Des essais prometteurs sur des patients humains
Le premier patient humain, Noland Arbaugh, a reçu un implant Neuralink en février dernier. Grâce à cette technologie, il a pu jouer aux échecs et à des jeux vidéo comme Mario Kart, sans utiliser ses mains. En août, Neuralink a implanté un deuxième patient et prévoit d’élargir l’essai à huit autres participants d’ici la fin de l’année.
Pour améliorer ses performances, Neuralink a ajusté la profondeur des fils de l’implant, passant de 3 à 5 millimètres à 8 millimètres dans le cortex moteur, ce qui pourrait accroître la précision des signaux enregistrés.
En plus des essais aux États-Unis, Neuralink a obtenu des autorisations similaires au Canada et au Royaume-Uni, élargissant ainsi la portée de ses recherches. Cependant, ces avancées ne sont pas sans défis, cette technologie pourrait aller au-delà des applications médicales : des inquiétudes subsistent quant à la protection des données neuronales et à une potentielle marchandisation du cerveau humain.
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