Paris est calme, au bout d'une première semaine folle de confinement et déjà d'angoisse. Mais on sent au loin dans la campagne retentir le grondement d'un pays qui découvre brutalement qu'il se croyait le meilleur, et qu'il n'est que médiocre. L'incompétence de la classe politique devrait rapidement passer en procès... et il n'est pas sûr que le pays attende la fin du confinement pour se rebeller.
Paris offre désormais un spectacle surréaliste. Celui d’une ville qui a peur de la contamination. Les premiers rayons printaniers provoquent d’ordinaire des mouvements de foule. Les parcs devraient être bondés ce dimanche. Mais les rues sont vides, clairsemées de quelques passants qui, de loin en loin, s’évitent, s’écartent quand ils se croisent, retour d’une course au supermarché.
Les seules exceptions à ce mouvement sont les jeunes Musulmans qui décident de faire bande à part et continuent à faire du sport en groupe, comme si de rien n’était. Ils sont, semble-t-il, légions en Seine-Saint-Denis où la police aurait reçu pour instruction de ne plus intervenir et de les laisser transgresser allègrement les règles du confinement.
Paris n’est plus Paris
Il faut donc s’habituer au nouveau visage de la ville. On dit que 17% des Parisiens sont partis vivre à la campagne, ou en province. Ce week-end, la proportion est sans doute plus importante. La gare Montparnasse était bondée hier, semble-t-il. Nul ne sait combien de gens reviendront.
Dans les magasins, le ravitaillement est épars et hasardeux. La plupart des commerces interdisent d’acheter plus d’un kilo de pâtes. Beaucoup de rayons sont vides. Le lait se fait rare. Les conserves de légumes aussi. Il suffit d’ouvrir les yeux pour comprendre que nous sommes entrés, déjà, dans une ère de rationnement, quand le gouvernement annonçait qu’aucun problème de pénurie n’interviendrait avant le mois de juillet.
Mais les Français ont peur et la seule évocation du vide dans les rayons de supermarché provoque des torrents d’injures. Un internaute m’affirme que je suis abject parce que je publie la photo d’un étal vide. Il est interdit d’affirmer que la vacuité est synonyme de pénurie, sans quoi de bonnes âmes gavées de journaux télévisés vous promettent le peloton d’exécution pour haute trahison.
Angoisse et solitude sont les mamelles de la colère
Partout, le confinement, surtout dans les petits appartements, démultiplie les émotions : les peurs, les angoisses, les colères. Le gouvernement ne semble pas prendre la mesure de l’impact psychique produit par les mesures qu’il prend. Dans la solitude et l’ennui du confinement, le moindre détail devient l’occupation obsessive du jour.
Alors les gens s’obsèdent. Pourquoi ne peut-on plus sortir ? Parce que le papa État n’a pas tout imaginé, tout anticipé, tout prévu. Il n’a pas vu la crise arriver. Il n’a pas stocké assez de masques. Il n’a pas réservé assez de lits de réanimation. Il n’a pas acheté assez de respirateurs artificiels, de tests pour identifier le coronavirus, il n’a pas validé le recours à la chloroquine au bon moment. Il n’est pas assez bien pour des générations de gens habitués au confort de la routine, qui se sentaient à l’abri des tempêtes, des épidémies, des risques que la vie comporte.
Et dans la solitude du confinement, la colère gronde. Le gouvernement est inefficace, imprévoyant, incompétent, menteur, irresponsable. Il faut le renverser.
Les banlieues aussi fiévreuses qu’avec le coronavirus
Le pire est sans doute en banlieue. Là où s’échange d’ordinaire le cannabis, la tension monte. Le confinement tue le marché, et les dealers se stressent. Les forces de l’ordre n’osent plus s’y rendre et un accord tacite est passé pour ne pas nuire encore plus à un commerce qui enrichit quelques voyous. La République en est là.
On sent bien ici que le confinement pourrait être une rupture. Encore quelques jours de panique, et certains quartiers seront prêts à se barricader, à faire quasi-officiellement sécession. Pour l’instant, les policiers se terrent. Mais rien ne dit que la situation ne dégénérera pas en une lutte ouverte entre racailles et représentants de l’ordre pour le maintien de l’unité territoriale.
Jamais, il y encore deux ou trois semaines, nous n’aurions pu imaginer écrire un jour ce genre de choses. En tout cas, dans ces territoires perdus de la République, les émeutes rôdent et pourraient arriver plus vite qu’on ne le pense.
Le gouvernement en difficulté
En tout cas, sur Internet, l’hystérie est collective et la situation a déjà probablement échappé au gouvernement. Sa gestion de la crise est mise en cause, et l’équipe en place montre combien elle est inadaptée au commandement clair et précis qu’exige une armée en campagne. Les ordres contradictoires se succèdent. Les décisions se suivent, se remplacent, sans être expliquées de façon intelligible. Beaucoup soupçonnent le Président, le Premier Ministre, le Ministre, de mentir.
Le pouvoir exécutif aurait probablement gagné du temps en expliquant d’emblée qu’on manquait de masques et de tests pour protéger toute la population, mais qu’on s’organisait pour rattraper le retard. Au lieu de cette franchise, la terrible manie des élites de mentir en prenant les autres pour des idiots a pris le dessus. On a expliqué aux gens que, à rebours de ce que faisaient l’Allemagne ou la Corée, il ne servait à rien de porter des masques ni de tester massivement la population.
Résultat : les cadavres s’empilent et l’opinion publique pense qu’on lui ment. Définitivement, le peuple est fâché avec ses élites, et on n’en est probablement qu’aux premières heures de la colère.
Combien de temps cet équilibre précaire durera-t-il ? Les lendemains de confinement seront difficiles.
Cher Eric, d’abord je dois vous remercier pour le changement de ton de votre blog, l’heure, et je le dis depuis l’élection de Hollande, n’est plus aux avis tièdes et consensuels.
C’est un fait, ces pseudos élites ne sont pas là pour servir le pays mais s’assurer de belles carrières, par cooptation qui plus est.
Les fractures apparaissent d’autant mieux avec la psychose Coronavirus, dès lors il nous faut dénoncer, encore et sans relâche, à l’instar de Onfray qui étrille l’ensemble de la classe politique. Chacun de ses arguments font mouche, tout n’est peut être pas recevable, mais le temps n’est pas, plus, à la théocratie, il faut réunir toutes les forces possibles et renverser la table.
Certes, les plus tièdes diront que tout bousculer n’a pas de sens, que ce n’est pas démocratique, voire séditieux, et que l’après ne garanti pas un meilleur monde, il auront raison, mais tort. Laisser en place cette racaille en col blanc à toujours s’en tirer à très bon compte, nous rend tous complices de la déliquescence de notre pays.
La cible c’est l’UE, l’Etat français n’a plus aucune marge de manœuvre, nous avons abandonné notre souveraineté et cela nous impose que chaque décision soit avalisée par les fonctionnaires européens. Ceux qui en doute encore seraient avisés d’enfin se réveiller, en effet, la France, pour mettre en oeuvre un plan financier pour faire face à la crise Coronavirus, a du attendre l’aval de Von Der Leyen. Quoi d’autre comme preuve ?
Macron n’est qu’un sinistre clown, son gouvernement de godillots avec. Ces gens sont totalement déconnectés des réalités. Ceci ne date pas d’hier, mais la particularité de ce gouvernement, le bonus en quelque sorte, c’est d’insulter le peuple !
Ne nous y trompons pas, une fois sorti de confinement, ce n’est pas un méa culpa des élites auquel il faudra s’attendre, tout au contraire, ils en seront à dire que si le pays s’en est tiré, c’est grâce à leurs décisions courageuses, laissant des milliers d’entreprises, PME pour l’essentiel, se débrouiller avec leurs faillites. Sans oublier les morts.
La dette, dont tout le monde a de nos jours compris qu’elle ne sera jamais remboursée, nous contraint néanmoins à payer des intérêts dont le montant sera d’ici quelques mois insupportable pour le citoyen lambda à qui on fera les poches en prélevant directement l’argent sur ses comptes courants.
En aparté, il faut s’attendre à une inflation importante, ce qui signifie une dévaluation de la monnaie et la spoliation des épargnants. Rappelons nous des accords de grenelle en 1968 ou le gouvernement en place avait concédé à peut près tout, les « avantages » avaient été totalement effacé par l’inflation savamment orchestrée en quelques mois. Retour à la case départ.
Les médias sont aux ordres, tous sans exception sont les relais de l’empire, il suffit pour s’en convaincre de regarder les chaines d’infos. On y parle de gestes barrière, on y répète sans analyse ce que vient de dire un membre du gouvernement, on y accuse les français d’indiscipline, de manque de civisme, d’être des irresponsables à ne pas se confiner.
Dénoncer la cacophonie du gouvernement qui dit tout et son contraire ? jamais. Demander des comptes sur le manque inacceptable de protections du personnel médical ? jamais. Essayer d’analyser l’après crise Coronavirus et les collatéraux, immenses, sur les forces productrices du pays ? jamais.
Aucun journaliste n’a semblé offusqué que ce gouvernement de racailles ait fixé le prix du risque pour un employé à 1000€. Mille euros, c’est le prix pour contracter cette saleté de virus et éventuellement en crever.
Le gueux ne sera pas dépisté lui, on lui dira s’il téléphone aux urgences d’attendre que son cas s’aggrave (1), le journaliste servile n’a rien à dire non plus sur le fait que le ministre de la santé en France précise sans sourciller que ne sont détectés que les cas graves (!!!), autant attendre qu’ils soient morts.
Le corps médical est remarquable d’abnégation, ces gens font le boulot, et le font très bien, mais il faut dire que leurs quelques collègues qui hantent les plateaux télés ne servent pas la profession. Ces médecins ou infirmiers participent au scandale, ils ne sont pas crédibles, surtout à exiger le confinement total d’un pays, tout en faisant du tourisme d’un plateau télé à l’autre, que ne sont-ils pas dans leurs hôpitaux ?
Post crise coronavirus.
L’empire Maastrichtien continuera l’extension du progressisme, aidé en cela par la presse aux ordres et les écologistes qui attendent la sortie de la crise pour bien dire que toutes les mesures qui ont été prises doivent être étendues : limitation drastique des déplacements, décroissance, flicage, impôts nouveaux, administration totale de la société. Certains en doute ? Ecoutez donc Nicolas Hulot interviewé il y a quelques heures… Von der Leyen pourrait être sa soeur, elle et son plan climat à 1000 Mds, la même qui n’a rien d’autre à faire que recevoir Greta Thunberg en pleine crise Coronavirus, la même qui a insulté les italiens et leur a bien précisé de quelle façon ils allaient rembourser l’argent que l’UE leur a jeté au visage.
Le théâtre de Macron.
Des cérémonies commémoratives se succéderons où les « héros » du corps médical se verront épingler une médaille à leur revers, à l’instar de la cérémonie abjecte qui s’était déroulée à Nice après l’attentat d’un djihadiste qui s’était radicalisé tellement vite qu’il n’avait pas pu freiner en écrasant et assassinant pas loin de 100 personnes.
Lors de cette cérémonie, avait été érigée une tribune VIP (!) sur laquelle plastronnait tout le gotha local, en ce compris le Prince Albert, sans oublier Bono ex chanteur converti en comique, tous la larme à l’oeil, se tapant sur les cuisses de voir des gens aussi cons d’accepter une telle mise en scène.
Qu’est ce qui a changé depuis ? rien… des abrutis, en masse, tapent tous les soirs à 20h sur des casseroles, ceux-là ont d’évidence louper un chapitre d’Orwell 1984.
Merci Eric (si vous permettez cette familiarité).
(1) mon beau frère est en train de mourir dans un hôpital de Nice, cela fait 10 jours qu’il s’adresse aux urgences et qu’on lui dit d’attendre, que ça va passer, ma belle soeur a téléphoné il y a 3 jours un matin en précisant que c’était sérieux, la fièvre ne baissait pas, qu’il ne respirait plus, les pompiers sont arrivés le soir. Ma belle soeur est en quarantaine, elle aussi touchée, sans qu’aucun examen ne lui ait été pratiqué.
La santé en France est reléguée au rang d’un pays sous développé, enfin pas pour tous. Et effectivement, ma colère est grande.
Merci à vous également