Les signaux économiques faibles indiquant qu'une brusque dégradation des relations internationales (et pas seulement commerciales) se prépare se multiplient. En voici 5 à suivre dans les prochains jours, qui doivent absolument retenir votre attention. Et même vous inquiéter.
Plusieurs signaux économiques faibles virent au rouge, sans compter les (très) mauvais chiffres du chômage aux États-Unis. Les voici.
Signaux économiques faibles : l’OMC annonce la catastrophe
L’OMC a réalisé des projections : le déclin économique consécutif à la crise du coronavirus (et à la guerre des prix pétroliers entre la Russie et l’Arabie Saoudite, précisons-le) sera pire qu’en 2008.
Si des prévisions concrètes ne sont pas encore disponibles, a précisé Azevedo, les économistes de l’OMC s’attendent à un “important déclin” du commerce.
Un déclin du commerce mondial ? Après une pandémie fulgurante, on se demande bien pourquoi.
Le PIB de Singapour baisse de 10,6% en un trimestre
Autre signal économique faible, la baisse fulgurante du PIB de Singapour, près de deux fois supérieure à ce que les analystes avaient prévu.
Au vu de ces données, le ministère du Commerce a ramené sa prévision de PIB pour 2020 dans une fourchette de -4% à -1% contre une fourchette précédente de -0,5% à 1,5%.
“Ce pourrait bien être la pire récession jamais enregistrée à Singapour”, a déclaré Irvin Seah. Cet économiste de la banque singapourienne DBS prévoit sur l’ensemble de l’année une contraction du PIB de 2,8%.
Et comme nous l’indiquions, la catastrophe n’est pas encore aboutie aux USA…
Le FMI demande le doublement de sa capacité d’intervention urgente
Face au désastre qui se prépare partout, le FMI se sent à l’étroit avec les armes dont il dispose. Sa nouvelle directrice générale vient de demander officiellement le doublement de ses réserves d’urgence.
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, dans un communiqué adressé aux chefs d’Etat et de gouvernement des 20 premières économies de la planète, déclare que l’ampleur de la contraction économique en cours et la vitesse de la reprise dépendront de la capacité à contenir la pandémie et “de la force et de la coordination de nos politiques monétaires et budgétaires”.
L’Union Européenne incapable de se coordonner
Face à la crise qui éclate, l’Union est incapable d’organiser une riposte commune d’ampleur. Le ministre allemand de l’économie vient de s’opposer au lancement de « coronabonds », c’est-à-dire d’un emprunt européen destiné à relancer l’activité.
“Je ne pense pas que ce soit un outil approprié parce que nous n’avons tout simplement pas d’Etat unifié (en Europe) dans lequel cela pourrait fonctionner correctement”, a déclaré Olaf Scholz
Voilà qui contrevient aux annonces entendues en France. Et qui augure mal de la riposte coordonnée appelée de ses voeux par l’OMC.
Le Viêtnam va-t-il affamer l’Afrique ?
Enfin, le Viêtnam pourrait décider d’interrompre ses exportations de riz. Cette option condamnerait l’Afrique à la famine et modifierait fondamentalement la donne géostratégique, en créant de vrais mouvements de population… inquiétants pour l’Europe.
Le pire n’est jamais sûr, mais il est probablement devant nous.