Jacques Amar et Michel Rosenzweig s'interrogent sur la portée des propos du président Emmanuel Macron, pour qui « un irresponsable n’est plus citoyen ». Mais, s’il est irresponsable, peut-il être condamné pour avoir commis une infraction ? Pour assurer le fonctionnement des services hospitaliers, faudrait-il renoncer à tous les principes qui ont structuré le droit français depuis la Révolution française pour se soumettre à un État policier ?
Jacques Amar, Docteur en droit privé HDR, Docteur en sociologie et diplômé de l’IEP Paris. Maître de conférences à l’Université Paris-Dauphine depuis près de 20 ans, il enseigne principalement au sein de l’Institut de Gestion de Patrimoine.
Michel Rosenzweig est Philosophe (Université Libre de Bruxelles, philosophie des sciences et histoire de la philosophie).
Depuis l’aveu assumé du Président de la République, Emmanuel Macron, d’avoir très envie d’emmerder les non-vaccinés, les vannes du réservoir pulsionnel multicouches semblent désormais ouvertes.
Dans une tribune publiée dans Le Parisien ce dimanche 9 janvier 2022, David Smadja, professeur en hématologie, et Me Benjamin Fellous, avocat au barreau de Paris, déclarent « militer pour des poursuites judiciaires à l’encontre des non-vaccinés transmettant le virus et de ceux qui colportent des fausses informations sur la pandémie de Covid-19. »
Au-delà des propos médico-juridiques douteux déjà très contestés par d’autres médecins, scientifiques et juristes, et avancés comme arguments justifiant leurs revendications d’un renforcement de la loi pénale à l’égard d’une population d’environ cinq millions de personnes, il convient ici de dénoncer avec force la sémantique utilisée et l’intention avouée des auteurs qui ne se cachent pas de vouloir férocement en découdre avec les non-vaccinés qu’ils décrivent comme des agents « thanatophores ». (L’obligation vaccinale et l’arme pénale permettraient de faire peser un risque pénal sur celui qui transmet la mort encore plus que de « l’emmerder ») sic.
Cette sémantique relève clairement d’un champ lexical dont la filiation remonte sans aucun doute à l’idéologie « nazie », le mot « nazisme » étant la traduction française de l’allemand Nazismus, qui est une abréviation de l’expression allemande Nationalsozialismus, « national-socialisme ». Et comme les auteurs de ce texte ne sont pas censés ignorer les faits historiques, rappelons-leur quand même que l’idéologie nazie a été persécutrice à l’égard de la population juive.
Or, dans la rhétorique discursive de la propagande nazie à l’égard des juifs, les policiers sont assimilés à des médecins (et parfois ils étaient même médecins) et la loi positive, la loi de l’État, est censée être la transcription des lois de la nature. Le juif est désigné comme agent pathogène porteur de maladie et de mort qu’il convient de mettre à l’écart, d’éliminer et d’éradiquer. Ils sont désignés comme des « thanatophores, (des agents transportant la mort).
Comme l’écrit très bien Johann Chapoutot[1], ce discours de psychose pathologique s’accompagne de pratiques très concrètes de marquage et de parcage de la population juive de l’époque, s’inscrivant dans un imaginaire médical qui leur donne sens : le soldat, le SS et le policier allemand agissent en médecins contre un danger de nature pathologique :
« La quarantaine imposée à la population juive polonaise de l’époque accusée de répandre toutes sortes de maladie, dont le typhus, revêt un sens strictement médical. Sa nécessité est dictée par la virulence de la maladie : « le Juif est quasiment le seul vecteur de l’épidémie et que, en cas de contamination d’un non-juif, on remonte le plus souvent à une source d’infection juive, il est apparu urgent, aux fins de protection de la population, de restreindre la liberté de circulation des habitants juifs, de soumettre leur usage du train à une autorisation administrative médicale particulière, de les orienter vers des parcs désignés à leur seul usage, de leur interdire la fréquentation des omnibus et de leur réserver des compartiments particuliers dans les trams » [2]
Le texte de l’article incriminé auquel nous répondons dans l’esprit de la campagne « not in my name » est truffé de métaphores et d’analogies médicales qui relèvent forcément du registre épidémique et viral. Le souci, c’est que les auteurs enfilent et égrènent une série de signifiants maîtres qui assimilent clairement les non-vaccinés à des agents pathogènes thanatophores irresponsables qu’il s’agit de dénoncer, pister, traquer et punir par la loi pénale inscrite et attachée à une obligation de vaccination. Le motif retenu étant la mise en danger de la vie d’autrui.
L’analogie avec la rhétorique utilisée par les médecins du troisième Reich est non seulement évidente, mais elle est surtout très troublante et très inquiétante.
Le recours à la pénalisation et donc à la criminalisation des non-vaccinés est une démarche qui semble provenir d’un inconscient constitué de pulsions plus ou moins inavouables : pulsions répressives, punitives, purificatrices, pulsions de vengeance, voire pulsions sadiques, pulsions sacrificielles par désignation d’un groupe faisant fonction de bouc émissaire, mais aussi pulsions socialement et économiquement ségrégationnistes menant à un glissement progressif vers d’autres pulsions d’ordre socialement et économiquement génocidaires.
Au médecin, nous lui rappelons son serment d’Hippocrate et le respect du colloque singulier ainsi que celui de la délibération issue du consentement éclairé entre lui et son patient et nous lui demandons de ne pas s’ériger ni en juge, ni en procureur, ni en policier, au juriste nous lui rappelons que la Loi n’est pas le gibet et que le droit a toujours fait la distinction entre Loi et sanction et que l’excès de pénal répond au manque de légitimé de la Loi (ou de la règle, de la mesure, de la contrainte), au juriste qui exerce le droit en tant qu’avocat, nous lui faisons remarquer que son métier est de défendre les individus quels qu’ils soient et que le droit de ne pas se faire vacciner relève en principe d’un droit fondamental, celui de disposer de son corps et de sa vie en pleine conscience et que ce droit ne peut en aucun cas être aboli en harcelant, en menaçant, en extorquant et en intimidant les personnes récalcitrantes avec une injonction thérapeutique à base de produits géniques expérimentaux non dénués d’effets secondaires graves dont la plupart demeurent à l’heure actuelle largement invisibles au grand public.
Coupables parce que non-vaccinés
« Ce n’est plus le mécanisme immunitaire qui est fonction du droit, mais le droit qui devient fonction du mécanisme immunitaire » (R. Esposito)
Pour le président Emmanuel Macron, « un irresponsable n’est plus citoyen ». Mais, s’il est irresponsable, il ne peut être condamné pour avoir commis une infraction. Donc, le non-vacciné réussirait en même temps, pour reprendre l’expression favorite de notre président, à être irresponsable et responsable sur le plan pénal. Analysons les fondements des poursuites.
- Administration de substances nuisibles ? Il faut pour que l’infraction soit constituée un lien de causalité certain entre l’administration des substances et l’atteinte à l’intégrité physique ou psychique ainsi que la preuve de l’intention de nuire de l’auteur de l’infraction. Premier problème : le fait de ne pas se vacciner permettrait de déduire l’intention de nuire. Deuxième problème : il est difficile de considérer que la respiration dans un lieu clos constitue un mode d’administration sauf à considérer que nous sommes tous coupables de vivre. Troisième problème : puisque les personnes vaccinées peuvent également contaminer d’autres personnes, les auteurs sont obligés d’ériger pratiquement la vaccination en cause d’irresponsabilité pénale. Bref, le non-vacciné devient au mépris de la présomption d’innocence présumée coupable en raison de son choix. Comme l’écrivait Hannah Arendt, les lois ne sont pas supposées prescrire des conduites, mais dire « uniquement ce qu’on ne devrait pas, mais jamais ce qu’on devrait faire », du moins c’est l’un des critères pour distinguer totalitarisme et démocratie.
- Mise en danger d’autrui ? Il faut pour que l’infraction soit constituée « un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement ». Premier problème : le fait d’attraper le Covid ne cause heureusement pas un tel risque immédiat. Deuxième problème : les auteurs le soulignent d’ailleurs, il n’y a pas d’obligation vaccinale. Donc, pourquoi agiter une telle menace ? Et même s’il y avait une telle obligation, il faut imaginer comment de telles poursuites pourraient être mises en œuvre. Dénonciation ? Fichier des non-vaccinés ?
- Homicide involontaire ? Il faut pour que l’infraction soit constituée démontrer « une maladresse, imprudence, inattention, négligence ou un manquement à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou un règlement ». Premier problème : puisqu’il n’y a pas d’obligation vaccinale, cela reviendrait à présumer que le choix de ne pas se faire vacciner constitue un des éléments constitutifs de l’infraction. Deuxième problème : puisque le Covid se transmet par les airs, pourquoi ne pas considérer que le tabagisme passif comme toutes les atteintes environnementales exposent leurs auteurs à de telles poursuites ?
Bref, pour assurer le fonctionnement des services hospitaliers, il faudrait renoncer à tous les principes qui ont structuré le droit français depuis la Révolution française pour se soumettre à un État policier. Les non-vaccinés sont coupables de leur choix alors même que ne pèse sur eux aucune obligation. Pour sauver les apparences et compte tenu du nombre des personnes potentiellement coupables des infractions ici décrites, il serait peut-être plus rapide de se prononcer en faveur de l’ouverture de camps de non-vaccinés. Et la jonction serait ainsi réalisée entre la rhétorique nazie de la psychose pathologique virale et la politique du gouvernement de Vichy avec son statut des juifs.
[1] Éradiquer le typhus : imaginaire médical et discours sanitaire nazi dans le gouvernement général de Pologne (1939-1944) Johann Chapoutot dans Revue historique 2014/1 (n° 669), pages 87 à 108
[2] Joseph Ruppert, « Die Seucheninsel Polen. Allgemeine Gesundheitspflege unter deutscher Ärzteführung », cité dans Éradiquer le typhus : imaginaire médical et discours sanitaire nazi dans le gouvernement général de Pologne (1939-1944) Johann Chapoutot dans Revue historique 2014/1 (n° 669), pages 87 à 108.
Nous voyons bien qu’il ne s’agit plus de lois !
Il est question de jeter à la vindicte populaire une certaine catégorie de citoyen.
Pour moi depuis le 12/07/2021 les lois en tant que telles ne sont plus appliquées.
Depuis quand des décrets sont supérieurs en hiérarchie à la constitution française ?
Peu de personnes en ont conscience, mais nous entrons bel et bien dans une dictature.
La plupart des gens que je côtoie dans mon travail d’ailleurs font comme si de rien n’était, avec en arrière pensée : “de toute façon moi je ne risque rien je suis vacciné”, dans le sens : “je ne risque rien vis à vis de l’état” et non pas dans le sens sanitaire. A peine 30% de personnes croit que ce qui nous est imposé est de nature sanitaire (pourcentage estimé par moi d’après les personnes avec lesquelles j’ai pu discuter).
C’est oublier un peu vite que le propre d’un régime totalitaire c’est de désigner des coupables, et qu’un jour il faudra trouver un autre bouc émissaire….Et qu’un jour ce sera leur tour !
@ chris: c’est pour cela qu’il faut agir! il faut les RE-INFORMER!!! utilisons les mêmes armes que l’oligarchie mondialiste par LA PROPAGANDE ! ils ont les médias! nous avec notre cerveau, nos 2 jambes, une imprimantes et du papier A4 on peut informer en laissant des tracts dans les boites aux lettres! pas besoin d’organisation, chacun dans son coin peu le faire! une centaine de tracts en 1/2 heure! je vous invite à voir la vidéo que j’ai faîtes à e sujet : https://crowdbunker.com/v/n0wMtlnLDT
Mr Klein ne risquait rien. Il n’était pas Juif.
Comme l’a rappelé Goebbels à Fritz Lang, lui seul décidait qui est aryen. On le voit bien depuis quelques semaines sont vaccinés ceux qui ont fait leur trois doses. A mesure que la supercherie va se voir, le l’ombre d’ennemis à abattre augmentera. Il ne faut pas se leurrer, dans le lot des vaccinés, tout plein ont fait piquer le coussin. J’aimerais pas être à leur place quand ils seront désignés à la mort.
Il faut relire le poeme de Martin Niemöller:
https://poussiere-virtuelle.com/lorsque-nazis-venus-poeme-martin-niemoller/
Sinon,leur approche est quand même à considérer; Et il y a peut-être des idées à retenir:Puisqu’ils considèrent qu’on peut mettre le droit de côté dans des circonstances particulières,pourrait-on envisager de leur faire l’économie de tous les tracas d’un procès,le moment venu,et de les expédier directement aux travaux forcés?
Bonjour.
Nous verrons de plus en plus de gens “covidistes” se radicaliser sachant que dorénavant,c’est à la vie à la mort pour les deux camps. Ces deux ahuris qui veulent nous assigner en justice, ne luttent en fait, que pour protéger tout risque de renoncement au plan, d’un pays du cercle mondialiste. Car, si un pays arrête le plan par peur ou par raison , le centre du monde Israël sera détruit par l’implosion de son peuple.
Ce n’est pas être xéno ou anti sem, que de dire qu’une importante part des Feu est mouillèe dans cette affaire au point de martyriser le peuple israëlien.
Le jour où le peuple israélien se réveillera du cauchemard , je ne donne pas cher de M Gates, Burla, Zuker, Atali,Fabius, etc….
Socialisme national et non l’inverse.
Et hop, censure sur LinkedIn ce matin. LinkedIn n’aime pas le courrier des stratèges…
Ou l’article et trop bon et dérange des personnes qui ont préféré le signaler avant qu’il se répande…
Normal, linkedin a été racheté par… micro$oft il y a quelques temps…
La première personne à mettre aux arrêts est le fou à l’origine de toute cette folie. On n’a pas osé le faire pour le précédent cinglé de référence en 1938, il y a eu 60 millions de morts dans le monde à cause de la folie de ce fou, et 6 millions sont morts dans les camps. 60 millions de morts contre une arrestation ou une mise hors d’état de nuire, car le sale type est une nuisance maintenant clairement établie, il faut choisir.
“semble provenir d’un inconscient constitué de pulsions plus ou moins inavouables : pulsions répressives, punitives, purificatrices, pulsions de vengeance, voire pulsions sadiques,”
Nooon, rien que les mêmes pulsions que les collabos de WWIII, dans laquelle, faut-il le rappeler, les médecins de ville ont constitué de solides appuis à l’occupant (contrairement à ceux de campagne), amenant d’ailleurs la naissance des différents ordres, dont le leur – et où un seul magistrat en tout et pour tout s’est levé pour dénoncer la collaboration et claquer la porte derrière lui.
Il est toujours utile de parcourir le champ lexical, ici en matière de droit, mais il est un fait que, Me Benjamin Fellous, juriste qui ose avancer une intention aussi farfelue que celle consistant à poursuivre un individu au motif qu’il n’est pas vacciné, coupable selon lui qu’il contamine des individus qui le sont, est au mieux un clown.
Me Benjamin Fellous est certainement dans les divorces, comme d’autres sont des architectes pavillonnaires, c’est à dire 99% de ces professions.
Moi, j’invite vivement Me Benjamin Fellous à acter contre un non vacciné au motif qu’il aurait contaminé un vacciné, ils apportera alors la preuve éclatante que les vaccins ne fonctionnent pas.
Il sera remarqué que ce même clown se garde bien d’Ester contre Pfizer, ben ouais, juriste en entreprise, en assurance, “spécialiste” en droit de la famille, ne permet pas de se frotter aux cadors du droit, c’est pas la même niveau.
Bref, Me Benjamin Fellous fait du bruit, c’est un moyen comme un autre de dire qu’il existe.
Dans un précédent commentaire j’avais fait part de mon souci concernant Macron. Je m’étais dit qu’il risquait de descendre dans les abris de l’Élysée accompagné de son jumeaux en conneries Véran, non pas pour vider les bouteilles de la réserve présidentielle, mais pour se tirer une balle dans la tête. Qu’à Dieu ne plaise une telle ânerie pas seulement pour la propreté des lieux mais aussi pour la grande joie de la fête de La Liberation v.2 qu’on aimerait partager en sa compagnie… ! Enfin, qu’on se comprenne bien, nous sur la Pace publique lui en prison !
Mais c’est vrai il me fait penser à Hitler. Il est pas loin le moment où il sera le seul, peut peut-être avec les quelques plus dingos de ses acolytes, à croire jusqu’à la fin à toutes les conneries qui ont fait le scénario de la plus formidable escroquerie de tous les temps. Des mils de milliards dépensés, des gens déstructurés, des morts, en bâtissant la plus absurde usine à gaz pour soigner une maladie qui aurait pu ne coûter que quelques € à chaque malade, au cas où, tout seulement en laissant les médecins prescrire !!!!!!!!!!!!!!!!!
J’hésite entre l’indignation, l’insulte, le mépris.
La dérision serait envisageable : accuser les vaccinés de tortures, menaces diverses et tentative de contamination volontaire envers les citoyens libres et conscients de leurs droits.