Cinq arrêtés en une dizaine de jours pour lutter contre le COVID ! l’impressionnant foutoir préfectoral est à l’oeuvre à Paris. Visiblement, les chiffres de contamination sont mauvais dans la capitale. Mais si les règles changent tous les deux jours… Comment faire pour avoir le temps de les respecter. Elles sont à peine publiées qu’elles ont déjà changé. Ou comment le désordre est produit par ceux-là même qui doivent le combattre.
À Paris, la Préfecture de Police met le bazar. Nous reproduisons ci-dessus la liste des cinq derniers arrêtes publiés pour mettre en oeuvre la politique anti-COVID dans nos rues. Le premier date du 25 septembre, le dernier date du 7 octobre, c’est-à-dire d’hier… soit très exactement 5 arrêtés en 12 jours calendaires, mais 8 jours ouvrables. Ce délire réglementaire trahit une véritable pagaille dans la fonction régalienne, à l’image du désordre qui domine la communication gouvernementale depuis plusieurs semaines sur le sujet du COVID.
Un premier arrêté le 25 septembre…
Un premier arrêté en date du 25 septembre interdit les événements de plus de 1.000 personnes, et les rassemblements de plus de 10 personnes. Il interdit aussi la vente d’alcool après 22h, et ordonne la fermeture des bars au même moment.
… complété le 28 septembre
Le lundi 28 septembre, la Préfecture de Police apporte une restriction nouvelle aux activités sportives en salles dans un cadre scolaire. La formulation est d’ailleurs assez énigmatique puisqu’elle vise les clubs et associations dont les “structures ne concernent que” les mineurs. Où l’on découvre qu’à la Préfecture de Police on croit à l’existence de “structures” qui seraient concernées. Pas sûr que ce sabir de néologismes soit complètement intelligible.
Une nouvelle tartine préfectorale le 5 octobre
Nous l’avons évoqué en début de semaine, la Préfecture de Police a durci les règles, sur instruction du gouvernement, par un nouvel arrêté en date du 5 octobre qui ressemble à un labyrinthe jésuitique, avec une multitude de cas à peu près incompréhensibles. Nous avons déjà alerté sur l’opacité de ce texte.
De nouvelles précisions dès le 6 octobre
Le lendemain de cet arrêté qui pose déjà pas mal de problèmes, un nouvel arrêté paraît, qui limite les groupes, dans les restaurants, à 6 personnes, impose une distance d’un mètre minimum entre chaque chaise, et oblige à afficher en vitrine du restaurant la capacité d’accueil de la salle.
D’encore nouvelles précisions encore plus obscures le 7 octobre
Hier, un nouvel arrêté énigmatique est venu préciser les mesures annoncées le 5 octobre et modifiées le 6. Cette fois, on apprend au détour d’un nouvel arrêté que, jusqu’au 19 octobre, l’article 7 de l’arrêté du 5 octobre est aussi applicable aux aéroports… Nous en publions la copie d’écran ci-dessous
Quel commerçant a le temps de suivre ces changements de pied permanents ? Il est vrai que l’inflation désordonnée de mesures restreignant l’accueil des clients, jointe à la dévastation des quartiers commerçants par Anne Hidalgo, laisse à ceux-ci de plus en plus de temps libre aux heures d’ouverture. Il n’en reste pas moins que la Préfecture de Police à Paris, c’est le foutoir.
On voudrait tuer le petit commerce et favoriser les hypermarchés et les chaînes de restauration rapide, on ne s’y prendrait pas autrement.
Quelques bons romans de science-fiction ont abordé le problème de l’administration folle (et quelques films aussi, on se souviendra de Brazil avec R.de Niro, par exemple) et nous y sommes.
Preuve qu’une ednat cinglée à qui l’on a laissé les rênes sur le cou pendant plus de 40 ans et des poliotiques au-dessous de tout (forcément, l’un découlant de l’autre) ne sont de bonnes choses pour la Nation et encore moins pour son souverain…