Alors qu'un Conseil de Défense se réunit ce matin pour trancher sur un nouveau confinement ou pas, le gouvernement tente d'accélérer la campagne de vaccination, engluée dans les boues de la bureaucratie sanitaire et de sa Berezina. Doctolib est en charge de la prise de rendez-vous, action pour laquelle l'assurance-maladie est complètement dépassée. Une fois de plus, le service public se révèle incapable de s'adapter aux besoins de la société contemporaine et montre non seulement qu'il est rigide, mais coûteux et inefficace.
Ce matin, avant le séminaire gouvernemental chargé de préparer la campagne présidentielle de 2022 (ou 2021, comme nous le suggérions ce lundi), se tient un conseil de défense dont Jean Castex doit communiquer les résultats jeudi à 18h. Ce conseil est important, puisqu’il doit trancher sur un nouveau confinement.
Un couvre-feu général à 19h selon toute vraisemblance
Selon certaines sources, le gouvernement écarterait un nouveau confinement permanent à ce stade et opterait plutôt pour un couvre-feu national avancé à 19 heures et, éventuellement, pour un confinement général le week-end. Reste à savoir si ces options seront supportées par l’opinion publique, ce dont nous doutions hier. La campagne grandissante sur le malaise étudiant montre bien que nous atteignons progressivement une limite.
Doctolib chargé d’accélérer la campagne de vaccination
Après la polémique sur le rythme de vaccination, dont la lenteur est due aux incompétences de la bureaucratie sanitaire, l’exécutif est sans dessus dessous. Progressivement, Olivier Véran décroche de la paroi et devrait tout de même mal finir. Si, en public, Emmanuel Macron défend son administration, il semblerait qu’il ait piqué une gueulante légendaire en découvrant une pré-visite vaccinale obligatoire qui retarde d’autant le processus de vaccination.
Face à ce désastre, Macron a compris que les lenteurs ne provenaient pas seulement des difficultés d’approvisionnement en vaccin, mais aussi de l’incapacité de l’assurance-maladie à prendre rendez-vous efficacement. D’où un appel à Doctolib, dont la prise de rendez-vous est le métier, déjà mis en oeuvre aux Hôpitaux de Paris.
Doctolib et le naufrage du service public
Il n’en fallait pas plus pour que les éternels défenseurs d’un service public qui ne marche pas monte en température. Jean-Luc Mélenchon s’est fendu d’un tweet dénonçant cet appel à une entreprise privée qui ficherait les malades. Mais quelqu’un lui a dit que les données de santé de l’assurance-maladie sont hébergées par Microsoft ?