Les débats qui sévissent sur l’immigration et l’islamophobie sont inquiétants. Ils témoignent de plusieurs mouvements sous-jacents essentiels dans l’opinion publique. D’une part, le consensus de la bienveillance s’effrite rapidement et la lutte contre l’islamophobie devient un marqueur de radicalisation plus qu’un marqueur de concorde. D’autre part, la tension dans les banlieues semble monter progressivement, et laisse miroiter une possible explosion sociale qui sera, on le sait, bien plus violente que celle des Gilets Jaunes.
Si des racailles ont brûlé le cirque de #ChanteloupLesVignes, c’est parce qu’ils n’ont pas « de plage islamique » selon un habitant du quartier. pic.twitter.com/Iqlu9SVwVI
— Damoclès (@Damocles_Fr) November 3, 2019
Immigration et islamophobie sont désormais les deux mamelles du débat public. Le gouvernement ouvre une séquence compliquée en s’attaquant à la politique migratoire, en pleine agitation de la pensée bienveillante sur le thème de l’islamophobie. Cette conjonction astrale négative pourrait bien mal se terminer.
L’immigration et la “reprise de contrôle” par le gouvernement
Sur le plateau de BFM TV, Edouard Philippe a annoncé vouloir “reprendre le contrôle” de la politique migratoire. Il n’en fallait pas plus pour que Ruth Elkrief le tacle en lui demandant s’il fallait comprendre que le gouvernement avait perdu le contrôle du sujet. L’échange a permis d’éclaircir un point : l’ensemble de la séquence qui s’ouvre se déroulera dans une (plus ou moins) joyeuse confusion sur les intentions de chacun.
En attendant, le gouvernement entend enrayer l’immigration sanitaire, dont un rapport officiel vient de pointer l’existence et le poids, en instaurant un délai de carence pour les demandeurs d’asile dans l’accès à la protection universelle maladie. Dans le même temps, le gouvernement facilite l’immigration pour les métiers en tension.
Ce parallélisme des deux mesures d’ouverture et de fermeture a le mérite de fâcher tout le monde, la gauche comme la droite. Si Macron imaginait reprendre du poil de la bête dans les sondages avec ces mesures issues d’un comité interministériel, il semblerait que le coup soit manqué.
La gauche paralysée par son relativisme moral
Les critiques les plus virulentes viennent de la gauche, qui annonce son intention de défiler le 10 novembre contre l’islamophobie. L’ambiance générale est à la dénonciation d’un climat hostile aux Musulmans, comme si les deux questions (islamophobie et immigration) se confondaient. C’est un bien mauvais sort fait aux communautés asiatiques ou chrétiennes d’Afrique, si importantes en France.
Pour beaucoup de pourfendeurs de “l’islamophobie” (terme dont le périmètre est difficile à définir), les valeurs en vigueur dans la bourgeoisie parisienne (dont la laïcité) ne sont plus universelles et changent désormais de sens. Être laïc, c’est accepter qu’un sort soit fait aux femmes dans une religion sans que personne n’y trouve à redire.
Tous ceux qui critiquent l’Eglise catholique pour le rôle essentiel que les hommes y jouent en seront pour leur grade.
Une manipulation salafiste qui gêne aux entournures
Lorsque le CCIF (structure proche des salafistes Frères Musulmans) a lancé un projet de tribune collective dans Libération avec un appel à manifester le 10 novembre, tout ce que la gauche compte de bien-pensants donneurs de leçon s’est précipité pour signer. Problème, ce texte considère que, depuis 10 ans, des lois liberticides sont votées en France contre l’Islam, dont la loi interdisant le voile intégral.
Lorsque la polémique a éclaté, plusieurs redresseurs de torts, comme Adrien Quatennens ou François Ruffin, ont commencé à regarder le bout de leurs chaussures…
D’ailleurs, le Parti Socialiste a refusé de se joindre au mouvement.
L’islamophobie devient un marqueur de radicalité
Progressivement, l’islamophobie s’est à la fois élargie sémantiquement et rétrécie idéologiquement.
Elle s’est élargie sémantiquement, parce qu’elle désigne désormais toute critique contre l’Islam ou tout refus du communautarisme tel qu’il est revendiqué par les salafistes. Dans cette subversion du sens, la laïcité devient un droit à la sécession sociétal, et non un vouloir participer au projet collectif.
Elle s’est rétrécie idéologiquement, parce qu’elle devient le combat de quelques idéologues dogmatiques qui refusent d’admettre que, ce faisant, ils se font les complices d’une revendication politique dangereuse – celle des salafistes.
Vers une explosion des banlieues?
Ce pourrissement inquièterait moins s’il était circonscrit aux salons des beaux quartiers. Le problème vient du contexte sur le fond duquel il se déroule.
Dimanche matin, la France s’est réveillée après une nuit d’émeutes à Chanteloup-les-Vignes où des policiers sont tombés dans un guet-apens avant que des équipements publics installés dans les “quartiers” ne soient incendiés. La riposte du Premier Ministre, qui a parlé d'”imbéciles” s’agissant des auteurs des faits, a semblé bien terne, alors qu’une vidéo circulait de façon virale où l’on voit un habitant du quartier justifier les incendies au nom d’un besoin de “plages islamiques” en France.
Cette semaine, c’est dans les faubourgs de Mantes-la-Jolie que les troubles ont éclaté.
Dans l’hypothèse où nos banlieues s’embraseraient, hypothèse qui n’est pas à exclure, le débat sur l’islamophobie passerait incontestablement un cap et interrogerait les élites françaises sur leur détermination à défendre notre modèle et notre identité.
Laxisme dont on fait preuve nos gouvernants est accablant pour mémoire l’angélisme d’un Blum face au nazisme d’un Guy Mollet et Mitterand qui donnent des pouvoirs de police à la 10 D P de Massu qui n’en voulait pas mais a dû se plier aux ordres devant les 40 attentas journalier en Algérie et nous avons droits aux reproches de cette Gauche inconsciente o K que Macron prépare le procès des 2 décideurs + Blum lui est passé en procès mais acquitté le fameux responsable mais pas coupable j’ajoute mais vraiment incapable avec Gamelîn averti par le Colonel Rivet des plans de Guderian ? Rapport balayé d’un revers de main d’un vieillard de 70 ans
https://www.tf1.fr/tf1/jt-13h/videos/violences-a-beziers-une-ecole-primaire-et-un-college-incendies-28857194.html
Encore une fois, qui en enclenché la séquence médiatique sur l’islam, l’islamophobie, l’immigration ? Macron.
Tout ceci n’est que gesticulations électorales, les municipales n’intéressent pas Macron, son objectif c’est la prochaine présidentielle. À cette fin, il envenime le débat en regardant s’étriper ce qui reste de la droite et de la gauche qui, comme toujours, finiront pas faire barrage à la bête immonde. Et le truc fonctionne à merveille, il est même garanti parla médiocrité des cadres du RN.
L’immigration ne pourra plus être contrôlée, nous subirons des vagues de plus en plus resserrées, elles ont pour origine la déstabilisation du monde arabe. Nous sommes face à un conflit de civilisations, comme le disait Samuel Huntington [Le choc des civilisations] : “les frontières avec l’islam sont sanglantes”, ayant importé l’islam sur nos sols, et le flot ne pouvant être tari, le sang coulera donc intra-muros.
L’évangélisme sur le sujet est effarant, il n’y a qu’à lire le dernier article de Mme Strohl sur ce site pour s’en convaincre. Refusant d’affronter ce qu’eux mêmes (les progressistes) identifient comme un problème, ils socialisent et sociologisent, le tout en mode espoir. Ils se prennent à croire que l’islam pourrait se modifier au contact de l’occident, c’est l’erreur fatale du progressisme qui s’échine à arroser le jardin de l’islam sans que jamais rien n’y pousse… Et ceux qui payent l’eau et les adductions de cet arrosage ce sont les peuples européens.
Tout ceci va très bien se terminer.