On lira avec intérêt l’interview de Virginie Calmels dans Challenges, qui peut être qualifiée d’interview d’adieu. L’élue bordelaise, qui s’affiche comme libérale (un péché mortel en France), en profite pour régler quelques comptes.
Ce faisant, Virginie Calmels a une vertu: elle met des mots sur le dégoût de la politique qui anime beaucoup de Français. Voici un passage particulièrement éloquent de cette interview:
En cinq ans, j’ai vu des choses invraisemblables : des gens qui passent leur journée à inventer des conversations qui n’ont jamais eu lieu dans le seul but de nuire à leurs concurrents. Dans mon cas, cela s’est accéléré quand j’ai saisi la main tendue de Laurent Wauquiez pour devenir numéro 2 de Les Républicains. Je voulais rassembler la droite en revendiquant bien nos différences de sensibilité, mais on m’a collé sur le dos l’image de la traître. Aussitôt a commencé une campagne de dénigrement, dont le paroxysme a été la publication dans le Canard Enchaîné de propos attribués à Alain Juppé m’accusant de manquer de principes. Tout était entièrement faux bien sûr, a fortiori l’ayant préalablement informé sans qu’il n’émette d’objection, et il a aussitôt démenti, mais ça n’a pas suffi à enrayer l’emballement médiatique.
Et une libérale de moins en politique!