Les députés En Marche ont travaillé sur des propositions dans le cadre du Grand Débat. Curieusement, ils ne proposent aucune baisse de dépense publique. Bien au contraire, ils évoquent l’idée d’augmenter le nombre de fonctionnaires dans les mairies. Parallèlement, ils reviennent à la vieille idée hollandiste d’un allègement de l’impôt sur le revenu pour les premières tranches.
Macron devait annoncer un monde nouveau. Les députés En Marche ont plutôt tendance à revenir en arrière. Ils viennent en effet de livrer des propositions fiscales dans le cadre du Grand Débat qui illustrent bien leur attachement à l’ancien monde.
Ainsi, les députés proposent d’alléger les deux premières tranches d’impôt sur le revenu. Cette idée avait déjà beaucoup tenu au cœur de Jean-Marc Ayrault en son temps. La politique fiscale du parti socialiste avait alors mis un point d’honneur à réduire le nombre de ménages assujettis.
En outre, les marcheurs proposent « d’évaluer l’acceptabilité de la reprise d’une taxe carbone avec un impératif de justice sociale » qui semble proprement suicidaire. Sur l’ISF, le suicide se poursuit, avec un silence parfait.
Petite nouveauté: les députés de la majorité évoquent un « plan de sobriété républicaine » qui ferait un état des lieux de la rémunération des hauts fonctionnaires.
Pour le reste, les marcheurs ne proposent aucune économie sur les dépenses publiques susceptibles de permettre une baisse des impôts. On est bien loin des promesses de la campagne électorale, qui annonçaient une baisse de 3 points de PIB pour les prélèvements obligatoires. On reste dans la logique sociale-démocrate déjà évoquée ici.
merci pour ces analyses qui font toujours mal aux naifs bienpensants suiveurs….
Mais le fonds du problème n’est pas Macron, mais toute la noblesse technocratique qui gouverne la France depuis plus de 50 ans , qui place les siens à la Présidence, et qui a placé Macron, un de leur éminent représentant ..
ce qu’il faut, c’est foutre à la porte du gouvernement et de Bercy r, tous ces Sciences Po et ENA, véritables ennemis de l’Etat, qui se sont assurés l’exclusivité de tous les postes de la République, cabinets ministériels, hauts fonctionnariat, direction générale des grande entreprises..
pendant des dizaines d’années que j’ai cotoyé de loin les représentants de cette nouvelle aristocratie, et j’ai pu constaté avec stupeur qu’elle est , de plus, devenue héréditaire : Untel, énarque, haut fonctionnaire du ministère X est le fils d’Untel, énarque, lui même fils d’Untel, sénateur, etc ….
et tout ce monde applique avec application et allégresse la recette d’Einstein: « La définition de la folie, c’est de refaire toujours la même chose, et d’attendre des résultats différents. »
je suis un vieux monsieur, ce qui m’a permis d’être témoin des gabegies gouvernementales depuis fort longtemps:quelques exemples des années 50 et 60: les abattoirs de la Villette, le Plan calcul, le « sauvetage » de la sidérurgie « plus de 40 milliards de francs 1975!, les avions renifleurs d’ELF, les Chalandonettes, le financement du sacre impérial de Bokassa 1er, le stade de France dont le cout a allégrement atteint les 2 milliards au lieu des 500 millions de prévus… et j’en passe car l’écoeurement est depuis longtemps dépassé.
Songez au fait que j’ai lu le premier rapport sur la question du financement des retraites en 1974! on peut mesurer depuis l’empressement des politiques à vouloir régler ce problème!
car les députés sont eux aussi issus pour la plupart du fonctionnariat, et pratiquent l’affairisme et le clientélisme électoral à outrance (lisez donc le livre Pilleurs d’Etat!)
les changements n’interviendront que lorsque plus personne ne voudra financer la dette française
Je partage votre dernier constat – pronostic.