Emmanuel Macron réussit la prouesse d’enregistrer, selon l’Express, 17 départs simultanés de l’Elysée. Ce renouvellement brutal des équipes est en partie consécutif à la crise des Gilets Jaunes, et en partie dû aux nominations récentes (notamment celle de Sibeth Ndiaye). Ils illustrent aussi la difficulté reconnue de travailler avec un Président exigeant et assez peu empathique.
Depuis plusieurs semaines, la presse annonçait des départs massifs à l’Elysée. Ce lundi soir, c’est un pot collectif saluant 17 départs qui a eu lieu au Château. Ce mouvement d’ampleur souligne bien le choc frontal que le Président doit supporter depuis le 17 novembre.
Deux facteurs expliquent cette apparente fuite (en avant).
Le premier facteur tient à l’usure extrême que ce Président hyper-actif et peu empathique fait subir à ses équipes. Exigeant de ses collaborateurs un important engagement horaire, le Président ne semble pas très attentif aux états d’âme que ses méthodes de travail suscitent. En particulier, il semblerait que le Président ait l’habitude d’assez peu gratifier ceux qui s’engagent à ses côtés.
Le second facteur tient au besoin de renouveler politiquement son entourage. Le temps de la conquête de l’Elysée en mode start-up est fini. Il faut désormais gérer et arrondir les angles. Ces exercices demandent un peu plus de souplesse et d’épaisseur que les raids de prédation menés durant la campagne.
Les jours prochains permettront de savoir si ce changement d’équipe suffit à changer de politique.