Le Grand Débat et son compte-rendu par le gouvernement sont-ils une vaste supercherie? Même la presse la plus macronienne s’interroge à voix haute sur les failles et les contradictions apparentes dans la méthode. Ces doutes constituent un risque majeur pour le gouvernement, qui pourrait bien se retrouver piégé par cette méchante polémique.
La restitution du Grand Débat fait désormais l’objet d’une polémique ouverte qui porte sur plusieurs points.
Premièrement, le nombre de contributeurs réels au Grand Débat aurait été multiplié par deux. Les cahiers citoyens repris par le gouvernement auraient été rédigés par 234.000 personnes au lieu des 500.000 annoncés.
Deuxièmement, seule la moitié des contributions aurait été analysée par le cabinet Roland Berger. Il reste un doute sur la véritable proportion du volume des contributions analysées. Mais tout indique que ce volume ne dépasse pas les 2/3.
Troisièmement, les contributions publiques comptent de très nombreux doublons qui n’ont pas été déminés. Ainsi, un seul contributeur aurait apporté 472 contributions à lui seul.
Toutes ces incertitudes laissent donc entendre que le débat a été biaisé et que son compte-rendu n’est pas sincère. Ce doute tranche avec les déclarations d’intention d’Édouard Philippe sur ce sujet. De quoi lui faire regretter de n’avoir pas suivi les bons conseils de Chantal Jouanno en son temps.
Et bien, si cela est avéré, pour revenir aux sources, nous avons la drauche la plus bête du monde!