Gilles Le Gendre, président du groupe LREM à l’Assemblée Nationale, est au coeur d’une polémique désagréable. Son épouse vient d’être recrutée à la direction de la communication de la Française des Jeux, alors même que son mari faisait voter la privatisation de l’entreprise. Encore une affaire qui nourrit le soupçon du “tous pourris”.
Nouvelle polémique sur la thématique du conflit d’intérêt en macronie. L’épouse du président du groupe parlementaire LREM vient d’être recrutée à un poste à responsabilité dans une entreprise publique en voie de privatisation… grâce à la loi Pacte que son mari se charge de faire voter par son groupe.
Sur le fond, Raphaële Rabatel, épouse de Gilles Le Gendre, et qui va désormais faire partie du comité de direction générale de la Française des Jeux, ne commet rien d’illégal. Son parcours professionnel justifie cette nomination.
Tout est dans l’opportunité ou non de cette nomination.
Premier point: la Française des Jeux était une entreprise publique dont la privatisation était discutée dans le cadre de la loi Pacte. On peut s’étonner que l’épouse du président du groupe majoritaire à l’Assemblée Nationale bénéficie d’une nomination dans ce contexte si particulier.
Deuxième point: Gilles Le Gendre, lorsque ce sujet était débattu à l’Assemblée Nationale, n’ignorait probablement pas que sa femme s’apprêtait à être recrutée dans cette entreprise. Cette circonstance personnelle a-t-elle pesé dans les convictions que Gilles Le Gendre a défendues au moment où le projet de loi était discuté?
La question ne paraît pas illégitime. Surtout s’agissant d’une loi qui a soulevé des questions majeures dans le même ordre d’idée.