Des journalistes ont récemment révélé que des armes françaises étaient utilisées au Yémen pour combattre les forces locales, malmenées par une coalition que l’Arabie Saoudite conduit. Dans un climat de crispation autour de la liberté de la presse en France, on vient d’apprendre que les services secrets (la DGSI) avaient convoqué trois journalistes pour en savoir plus sur leurs sources d’information. Cette intervention ne devrait pas pacifier un climat agité par l’affaire Glanz.
La liberté de la presse est-elle menacée en France? Plusieurs affaires récentes soulèvent de nombreuses questions sur les pressions dont la presse fait l’objet notamment de la part de la police. Après les arrestations et les gardes à vue de Gaspard Glanz et d’Alexis Kraland, samedi dernier, une nouvelle information devrait raviver les inquiétudes sur ce sujet épineux de la liberté de la presse.
Ainsi, on apprend que trois journalistes dont l’objet d’une enquête pour atteinte au secret de la défense nationale, après qu’ils ont rendu compte d’un rapport de la Direction du Renseignement Militaire sur l’utilisation d’armes françaises au Yémen. Deux de ces journalistes sont des fondateurs du site Disclose, et le troisième n’est autre que Benoît Collombat, journaliste à Radio France, qui a publié l’enquête de Disclose.
La présidente d’Amnesty International France est intervenue en faveur de ces trois journalistes, considérant que la France devait respecter la liberté de la presse.
Cette affaire s’ajoute à une liste désormais assez longue d’interventions politiques ou policières dans la vie des medias. Elle ne devrait pas pacifier les relations entre le pouvoir et les journalistes, à la veille d’une importante conférence de presse du Président de la République.
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