La Deutsche Bank a-t-elle sciemment dissimulé des transactions douteuses de Donald Trump antérieures à son élection? C’est ce qu’affirme le New York Times. Selon le quotidien de centre gauche, le président américain aurait bénéficié d’une indulgence de la banque allemande qui aurait fermé les yeux sur des opérations embarrassantes en 2016 et 2017, concernant notamment la fondation du milliardaire. Les deux parties ont sévèrement démenti ces affirmations, venant d’employés de la banque. Si ceux-ci devaient avoir raison, les circonstances de l’élection présidentielle américaine seraient éclairées d’un jour nouveau.
Les accusations du New York Times ne sont en réalité pas nouvelles. Depuis plusieurs semaines, le quotidien new-yorkais affirme que la Deutsche Bank a beaucoup aidé Donald Trump. Non seulement la banque allemande aurait prêté plusieurs milliards de dollars à des sociétés détenues par Trump et par son gendre, mais elle aurait couvert des transactions douteuses.
Le quotidien va plus loin:
Dans son édition du 29 avril, le New York Time affirmait : “certaines personnes informées de l’enquête (de la Chambre des représentants) affirment que (les prêts consentis à Trump) pourraient être liés à un possible blanchiment d’argent par certaines personnes en Russie et en Europe de l’Est”.
On mesure le lien qui ne peut que s’établir, dans tous les esprits, entre les activités commerciales de Donald Trump et une prétendue collusion avec le gouvernement russe. En l’état, personne n’a prouvé le moindre lien direct entre Trump et Poutine. Mais il n’est pas exclu que l’enquête sur le financement de l’empire Trump ne débouche sur d’importantes questions concernant ses connexions avec des milieux interlopes européens.
De là à conclure que l’élection de Trump n’aurait pu se jouer sans un soutien discret de l’appareil d’Etat allemand, et en connivence relative avec des autorités russes ou de l’est de l’Europe… nous n’en sommes pas encore là. Mais sait-on jamais?