Un grand krach financier est imminent, selon de nombreux analystes. Depuis plusieurs mois, des experts reconnus comme Nouriel Roubini annoncent l’apocalypse financière, qui pourrait ressembler au crépuscule du capitalisme. Ces derniers jours, deux nouveaux signaux faibles ont parcouru la galaxie financière, qui rappellent l’été précédent le krach de 2008. On se tiendra donc prudemment sur ses gardes et on se préparera sereinement au pire.
Deux signaux faibles perturbent la galaxie financière à bas bruit.
Le premier tient au taux de marge des entreprises. Il est noté par Les Échos. Ce taux a atteint son plus haut depuis… 2008, avec plus de 33%, contre 31,5% probables l’an prochain, si tout va bien. Ce plus haut s’explique largement grâce à l’effet exceptionnellement cumulé cette année du CICE et de la baisse des cotisations instaurées par le gouvernement. N’empêche, cette coïncidence souligne que la conjoncture mondiale est sans doute au bout d’un cycle, et que le retournement n’est pas à exclure.
Autre signal faible: les patrons américains sont massivement passés à la vente sur les actions des entreprises qu’ils dirigent. Ce mauvais signal laisse penser qu’ils anticipent un amer retournement. Parmi les plus emblématiques adeptes de cette mesure prophylactique, on retiendra la présence de Jeff Bezos, qui a vendu pour 1,8 milliards de dollars d’actions Amazon. Certains ont affirmé que Bezos avait besoin de liquidités pour financer sa filiale spatiale Blue Origin. Mais il n’est pas le seul à être dans un cycle vendeur. Il se murmure à Wall Street que les ventes de CEO et d’actionnaires de référence atteignent 600 millions de dollars par jour.
Ajoutons que la capitalisation boursière totale aux États-Unis dépasse désormais avec les 160% de PIB, un record. L’histoire récente montre que ces records sont suivis (en 2002 comme en 2009) d’ajustements brutaux.
Prudence donc.