Les Casques Blancs syriens ont souvent été présentés comme une force neutre à vocation uniquement humanitaire. Mais le décès suspect, à Istanbul, du fondateur de l’ONG Mayday Rescue, qui pourvoyait aux besoins financiers des Casques blancs, pose la question de l’implication des services secrets occidentaux à ce mouvement très médiatisé en Europe.
Les Casques Blancs syriens ont perdu leur apporteur de fonds, James Le Mesurier, dans un décès tout à fait suspect à Istanbul.
Selon des informations de presse, il a été retrouvé mort, avec des fractures aux deux jambes et à la tête, tôt lundi au pied de l’immeuble dans lequel se trouve son appartement.
Citant sa femme, des sources policières turques ont affirmé que Le Mesurier “s’est mis récemment à prendre des antidépresseurs et des somnifères car il était dans un état de stress”.
La police s’est présentée dans l’appartement du couple vers 02H30 GMT après avoir été alertée sur la présence d’un corps sans vie dans la rue, selon la même source.
Le Mesurier, un ancien officier de l’armée britannique, dirigeait l’organisation à but non-lucratif Mayday Rescue qui coordonne les dons destinés aux Casques blancs syriens et qui dispose de bureaux à Istanbul et aux Pays-Bas.
Mayday Rescue a confirmé la mort de James Le Mesurier sur Twitter et appelé les médias à “s’abstenir de spéculer sur les raisons” de sa mort.
Le 22 octobre, le président américain Donald Trump avait validé une aide de 4,5 millions de dollars pour les Casques blancs.
Les Casques blancs, secouristes bénévoles connus pour intervenir sur les lieux bombardés afin d’en extraire les survivants, sont accusés par le régime syrien et son allié russe de soutenir les rebelles des zones dans lesquelles ils interviennent.
Le ministère russe des Affaires étrangères a ainsi affirmé le 8 novembre sur son compte Twitter que Le Mesurier “un ancien agent du MI6 (les services britanniques)” avait “des connexions avec des groupes terroristes”.
Pourquoi cette information ressort -elle aujourd’hui? Cet homme était désigné comme faisant partie des services secrets britannique .
On ne savait rien et apparemment on en sait aussi peu.
Quelqu’un aurait -il pris un magot au passage ?
Les services secrets turcs ont- ils été oubliés ?
Un scénario pour un roman d’espionnage ?