Les écologistes radicaux peuvent parfois faire bon ménage avec les hyper-capitalistes américains. Le financement du mouvement Extinction-Rébellion en fournit une preuve éclatante. Alors que le mouvement dénonce en bloc les méfaits du progrès industriel et la production massive de gaz à effet de serre, il dispose, hors de France, d’importants moyens apportés par des hyper-capitalistes. Cherchez l’erreur!
Les écologistes radicaux ont le visage de Janus. D’un côté, ils ne manquent pas une occasion de dénoncer les dégâts du capitalisme, de l’autre, ils sont les jouets de quelques hyper-riches qui financent leurs campagnes.
On se souvient ici que même Libération avait tiré au clair les importantes sommes qu’Extinction Rébellion distribue en Grande-Bretagne pour indemniser les manifestants qui participent à ses actions. Certains touchent plusieurs centaines d’euros par semaine pour être indemnisés de leur engagement.
D’où vient cet argent ? Pas seulement de petits dons de particuliers, mais aussi d’interventions financières d’hyper-riches, comme celle du Climate Emergency Fund (CEF) américain, créé par quelques richissimes donateurs, comme l’héritière de la famille Kennedy, Rory Kennedy. On trouve, dans l’équipe de direction de ce fonds, Trevor Neilson, dont le parcours en dit long sur les liens entre l’écologisme radical et l’hyper-capital.
Trevor’s leadership in business and social change included time as the Executive Director of the Global Business Coalition, a coalition of over 200 multinational companies focused on global health issues and created with investments from Bill Gates, George Soros and Ted Turner. Prior to his leadership of the GBC, Trevor worked closely with Bill & Melinda Gates, both in their family office and as Director of Special Projects and as a founding member of the team that created and launched the Bill & Melinda Gates Foundation where he served as the Director of Public Affairs. Named by the World Economic Forum as a Young Global Leader, Trevor served in the White House during the Clinton administration and is active in a variety of personal philanthropic initiatives including the Climate Mobilization.
(La carrière de Trevor dans le changement économique et social inclut un passage comme Directeur Exécutif de la Coalition Mondiale des Entreprises (GBC), a coalition de plus de 200 multinationales soucieuses des problèmes sanitaires dans le monde, qui fut créée par Bill Gates, George Soros et Ted Turner. Avant ce passage au GBC, Trevor a étroitement collaboré avec Bill et Melinda Gates, à la fois dans leur family office et comme directeur des projets spéciaux, et comme membre fondateur du groupe qui a créé et lancé la Fondation Bill et Melinda Gates où il a servi comme directeur des affaires publiques. Nommé par le World Economic Forum comme Young Global Leader, Trevor a servi à la Maison Blanche dans l’administration Clinton et est actif dans plusieurs initiatives philanthropiques personnelles, dont la Mobilisation pour le Climat. )
Comme quoi, on ne sait pas si l’écologie radicale mène à tout, mais tout peut mener à l’écologie radicale.
Commentaires 2