Les statistiques sont probablement devenues inévitables en France, dès lors que les représentants (auto-proclamés) des minorités noires les demandent de façon fracassante dans des diffusions télévisées aux heures de grande écoute. Ce fut le cas de la part d'Aissa Maïga, actrice française née au Sénégal, qui s'est livrée à un comptage officiel des "noirs dans la salle" lors de la cérémonie des Césars.
Gros malaise racialiste.
Ces dĂ©bilitĂ©s dĂ©coloniales commencent Ă lasser, mĂŞme dans les milieux bien pensants, et c’est tant mieux.
pic.twitter.com/sWmqx08G84— Nicolas Moreau (@lordmahammer) February 28, 2020
Les statistiques ethniques, longtemps taboues en France, sont en train de s’imposer dans le dĂ©bat public. Ce sont les reprĂ©sentants des minoritĂ©s noires eux-mĂŞmes qui en font la demande et y recourent de fait pour affirmer qu’elles seraient victimes de discrimination ou qu’elles seraient sous-reprĂ©sentĂ©es, notamment dans les medias. La prestation de Aissa Maiga lors de la cĂ©rĂ©monie des CĂ©sars (oĂą le film “les MisĂ©rables”, qui parodie la vie de banlieue Ă destination des bobos, a raflĂ© plusieurs prix) l’a rappelĂ©, suscitant au passage un incontestable malaise.Â
Cette affirmation d’une discrimination, qui ne repose aujourd’hui sur aucun Ă©lĂ©ment tangible faute de statistiques ethniques, a suscitĂ© par la suite de vives polĂ©miques, notamment sur les rĂ©seaux sociaux.Â
Je ne peux pas m'empĂŞcher de compter le nombre de Noirs dans la salle.
Cette dĂ©claration provocatrice pose ouvertement la question de l’instauration de quota dans la vie quotidienne des Français. Et l’instauration de quota suppose la mise en place de statistiques ethniques.Â
On parie sur l’arrivĂ©e inĂ©vitable de ces statistiques dans les mois Ă venir ou, en tout cas, sur leur lĂ©gitimation.Â