La Chine et les États-Unis haussent le ton. Alors que les relations commerciales entre les deux pays sont tendues depuis plus d'un an, la crise du coronavirus alimente les tensions et pourrait déboucher sur un froid diplomatique assez inquiétant. Le monde a plus besoin de coordination que de déchirements.
Entre la Chine et les États-Unis, l’ambiance n’est pas au beau fixe. Comme le souligne le Temps, en Suisse, la relation entre les deux pays, dans la foulée de l’épidémie de coronavirus, prend mauvaise tournure.
Alors que le président Donald Trump revendique haut et fort la formule «virus chinois» pour désigner la sale bête que l’on ne connaît désormais que trop – ce qui agace hautement Pékin – les correspondants américains en Chine du New York Times (NYT), du Washington Post (WP) et du Wall Street Journal (WSJ) ont un délai de trois semaines pour rendre leur carte de presse, ce qui équivaut, de facto, à une expulsion du territoire. «Dans les dix jours», y compris des régions administratives spéciales de Hongkong et de Macao.
Nous avons déjà relayé l’attention que la presse officielle chinoise porte à la défense de la médecine traditionnelle chinoise comme antidote au coronavirus. Le Shuanghuanglian est d’ailleurs présenté comme un médicament efficace contre un virus face auquel la médecine occidentale est désarmée.
La relation sino-américaine devrait rebondir dans les semaines à venir, dans la mesure où beaucoup prédisent une catastrophe sanitaire outre-Atlantique. Les lits de réanimation seraient en effet en nombre insuffisants. Parallèlement, des millions de licenciements y sont attendus…
Toutes ces contrariétés devraient nourrir le gouvernement chinois dans la conviction de la supériorité de son modèle de développement, et dans la contestation du leadership américain.